Ils sont là

[ Tadam]
Ils sont là, le les vois, tu les vois pas, pour toi
Ils sont pas là, quand je les vois tu n’es pas là, quand t’es là
Je les vois pas, t’existes pas, je veux pas les voir, veux pas y croire
Mais je les vois, lève les voiles ou baisse les bras, mais voilà
Moi je les vois, croise les doigts, je bois des fois pour plus les voir
Dans le coin, pour plus y croire, car je déteste ça
Ne prétexte pas que j’exagère
Ça m’exaspère à un point, je les vois
Là-bas, crois-moi ou me crois pas
Tu vois quoi ? Le trépas n’est pas très visible
Détache-toi et ne cache pas les nuisibles
Le fin fond de l’Au-delà est là
Ou pas là, je sais plus, je reste calme
Je sais pas, est-ce exact que l’ectoplasme sera là la prochaine fois ?
Ils sont là, je les vois, tu les vois pas
Pour toi ils sont pas là, quand je les vois tu n’es pas là
Quand t’es là je les vois pas, reste là, je veux pas les voir
Veux pas y croire, mais je les vois, lève les voiles ou baisse les bras
Mais voilà, quand tu serres ta croix, dis-moi ça sert à quoi ?
Tu perds la foi avec pertes et fracas
Tu amasses cernes et tracas, cesse ton blabla
T’es maintenant comme grand-papa, tu mets les gens dans l’embarras
Pourquoi tu t’en vas pas ? Pourquoi tu restes avec moi ?
Je les vois et si je te dis ça
C’est que t’es l’un d’eux et que tu ne le sais pas
T’es mort un lundi y a de ça plusieurs mois
Souviens-toi de ta maladie, souviens-toi de ton combat
Qui est toujours du fini car il a eu raison de toi
Nous sommes là, je te vois, tu le vois pas, pour toi
Tu es bien là, moi je te vois, les autres peuvent pas, en vrai t’es pas là
Mais je te vois, reste pas là, je veux pas te voir, je veux pas y croire
Mais je te vois, lève les voiles ou baisse les bras
Mais voilà, dans le fond t’es un bon gars
T’es mon srab, mon compagnon de longue date
Mon comparse, mon bras droit, on fait des soirées pyjama
Et puis j’aime bien ta face de crachat
J’ai plus peur de l’étrange
Des esprits frappeurs, de la Dame blanche
On s’amusera ensemble avec des planches de ouija
On effrayera les enfants, même les plus grands en tirant sur leurs draps
Maintenant j’y crois, mais en l’humain plus tellement
Je veux être comme toi et arrêter de faire semblant
Oui je te vois, toi tu me vois qui suis tout blanc
Qui me balance en m’étouffant, en m’étranglant
Sur un nœud coulant