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Porno & crudit​é​s

by Bub Le Zombie

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1.
Intronanisme 02:36
Moi aujourd’hui quand je rappe je me masturbe, je ne procure du bonheur qu’à moi-même Dans les rapports plus personne ne me perturbe, je bas le beurre mais je garde la crème Fuck la foule mon flow ne la fait plus jouir, pourtant mon sexe se gonfle Pose mes phases c’est des doses de fesses, prends mon panard même quand mes ex ronflent Plus d’amante qui me porte ses mamelles aux mains, lèche le pollen dans la mâchoire Je perds mes graines dans mes grommellements, lâche mes punchlines dans les mouchoirs Trop vieux pour le milieu trop mouvant du rap jeu Je quitte le couple, astique mon couplet, plus de s’il-vous-plaît, oui merci seul et radieux Ce coup-là secoue-le c’est coulant ça coulisse Ce goût-là c’est pour moi, faut s’en coller jusqu’au fond du calice, que le foutre jaillisse Oui désormais quand je rappe je me paluche, délice à poil sous le linceul Frotte le membre, flaque dans le nombril, déluge de flow dans la main seule Y a plus de partenaire dans le contrat, sépare les biens dans le régime Y a plus de lutte par terre un contre un, suis à la diète je me résigne Plus de partouzes, plus de partage, c’est partition solo Je me bats le spaghouse, le rap à mon âge, c’est portion de bolo
2.
Ouais j’use le silo de la mine, jusqu’au prépuce le stylo je lamine J’écluse le dico, mets plus de dix mots à la ligne Sur couche de feuilles tel humus dactylo de la rime Mouche le seuil du juste niveau de la cime Louche de l’œil j’ajuste le tir droit dans le mille Bouche de deuil ouais je fusille au flow carabine, propulse les rivaux dans l’abîme Vraie ruche de potos dans la team, tournus du floOw dans le Chill Bien entouré comme l’anus de J-Lo dans le jean Concours de laïus de JO dans la gym, ballet russe et sumo des lyrics Ballerine de studio sans tonus au salto tu dévisses M’illustre dès minot dans l’escrime, fœtus au micro dans le bide Je suce pas mes héros je les bride Quinté+ humilie les chevaux dans le ring En sus c’est sans bonus d’EPO dans le drink Toi t’as crevé sans rustine, minus du vélo dans le bus Sans l’air d’y toucher je rutile, Vénus de Milo dans le buste Je diffuse ma philo de la vie, focus sur le tuyau de la bite Rappant comme si j’avais le phallus super gros dans le slip Ici pas de motus des bibelots cachés sous la vigne Le truc c’est primo pour les mythos de la frime Y a pas de consensus ni rideau dans le film Diplodocus en pivot sous le rim, Airbus de nitro dans les Twins Chorus et vitraux pour le king, Thanos à cristaux dans la ville …. Hiatus du KO devant la ruine C’est le nouvel opus du zozo issu du Seigneur Eloheem Sorry du lapsus hé yo je voulais dire de mon art de la rime Stradivarius dans le flow les autres MCs sont des mimes Trente ans que je m’inocule le virus de Frisco à Brooklyn Y a pas de coco dans mes sinus je l’affirme Avec ma médaille de roro sur le plexus tu la fermes Toi t’as crevé sans rustine, minus du vélo dans le bus Sans l’air d’y toucher je rutile, Vénus de Milo dans le buste
3.
Elle m’a dit: « Ferme les yeux, écoute le pouls de ton cœur dans la cage Poursuis ta lecture, tu n’es pas au bout de la page Laisse reposer tes lèvres sur les miennes, rendez-vous sur la plage Plonge ta langue dans ma salive, oublie le goût de la rage Non n’ouvre pas les paupières laisse la raison se soûler Avance à tâtons sur mes sentiers, sors du désert que t’as foulé Desserre tes commissures, ressens le ressac des caresses Je berce ton âme dans l’embouchure de la mienne, c’est une fente de paresse L’impasse a disparu, avance, oublie les pas perdus Embrasse la vie, ici dans mes bras ton bonheur a prévalu C’est ton droit tu l’as mérité, la vie n’est pas qu’un long sacrifice En vérité tout se fond dans les fleurs d’un feu d’artifice» Aussi j’ai senti ce gros frisson parcourir mon échine torsadée La bonde de la boule au fond du bide encline à céder Alors j’ai miré son visage pour voir le rivage de sa bouche Mais j’étais seul à l’image enlaçant le carrelage de ma douche [Refrain] Seul face au mirage, j’y ai cru mais j’ai perdu au tirage Je me suis empressé sur la ligne droite et j’ai raté le virage Aussi je rigole à profusion, ça évite que je hurle T’appelles ça poudre aux yeux, en vrai c’est poudre dans l’urne Elle m’a dit: « Repose ta fatigue sur mon corps, il se nomme escale Il est fort, tout de courbe et d’oreillers pour que l’homme s’y étale Sens la chaleur qui s’en dégage, laisse ta pâleur dans les bagages Ici pas la moindre trace de malheur dans les parages Presse la rondeur de mes seins, renonce aux caresses de la pierre ponce C’est sur ma peau que tu trouveras le reste des réponses Tout pantelant tu respires même si c’est encore très ténu Tes doigts tremblants disent que le désir est revenu Ce sont des bougies dans les ténèbres, je suis la flamme qui les pénètre Les sursauts de vie c’est toujours la femme qui les fait naître Allez redresse-toi, pose tes pieds sur le sable il est ferme Un pas après l’autre tu verras la fable prend forme Tous les chemins conduisent au cœur et même ceux qui s’en écartent Ferme les yeux, profite du voyage, ne pense pas à la carte» Mais moi j’ai consulté le dessin à l’affût de ses confins Et j’étais seul à la fin embrassant le tissu de mon coussin [Refrain]
4.
Tu sais je l’avoue je n’ai jamais oublié comme on a pu s’aimer Jusqu’au total dans le bilan y a des colonnes dans les années On a accumulé tant de bonheur, toutes ces cases hachurées Je ne vois pas de comptes manipulés avant la page déchirée Je crois qu’une partie de nous ne pouvait exister qu’en nos yeux Depuis je l’ai cherchée partout mais elle est restée dans nos jeux Putain c’est déjà si vieux, je parcours la vie en civière Il n’y a que les saumons qui peuvent remonter la rivière Toutes ces parcelles de nous que l’on sème entre deux baisers Personne ne peut demeurer indemne c’est malaisé Y a des trouées dans la forêt de mon être où rien ne repousse Mais je garde en moi un bout de toi et rien ne l’émousse Tu ne sauras jamais ce que j’ai pu voir de si beau dans tes jours Que si longtemps après j’en conserve le chaud sur mes joues On peut pas fausser l’amour, pour ça qu’on se fait si mal quand c’est fini Et que je recèle un fragment vital de ta chimie [Refrain] Y a des aspects de toi que je suis le seul à connaître Les autres les ignorent, y a des stores qui voilent la fenêtre Ce sont ces parts de toi qui n’existent que dans ma prunelle Aussi tu t’effaceras un peu le jour où je passerai le tunnel Je scanne le prétérit et vois comme nos cœurs ont tant frappé Je ne sais plus scander le rythme, je ne peux plus le rattraper Je ne capte plus l’ordre des durées des longues et des brèves sur la séquence Déambule sur la bande à la poursuite de la fréquence C’est pas le silence, pas la fanfare, y a du bruit, c’est pas notre chanson Y a des violences dans notre histoire, on a froissé la partition Mais pas partis sans car la musique on la ressent C’est le track que t’attends sur la liste, celui qui reste absent On se quitte pour le suivant, skip vers le suivant, fuite en avant Vite vers les nouveaux hits mais les feats sont navrants Je sais que toi aussi cet air tu le cherches de ton côté Mais il y a toutes ces notes de toi qui ne sont plus à ta portée Je les trace sur la mesure, perdu les miennes à la césure Trop de soupirs sur ces lignes pour que le son du passé perdure Y avait cette mélodie que je connaissais sur le bout des doigts Aujourd’hui ils ne me servent qu’à recompter ces bouts de toi [Refrain]
5.
C’est le charme des jolis échangeurs autoroutiers Qui se déroulent comme un châle autour du collet de la cité Qui sont ces goliaths qui font de la broderie sur béton Des arabesques en bitume, des passerelles sans piétons? L’homme façonne en anneaux les lacets de ses chaussures Quand ces colosses font des nœuds sur le tracé de la chaussée Entrelacements sur le fossé, ponts-levis sur le glacis Élevés comme des sorbets d’icebergs chez le glacier À l’opposé du sentier, bretelle pour dix autobus Ceinture le galbe de la cuisse, jarretelle de diplodocus Mais qui me parle de blocs de ciment sale, d’horizon crasseux? J’admire ces acrobates célestes aux rubans gracieux D’en bas ce sont piliers gris et dalles, ouvrage géant mais triste D’en haut c’est le pinacle, l’idéal de la géométrie Si t’arpentes le sol tu ne peux comprendre la beauté de celles De ces charpentes qui se contemplent que du balcon du ciel [Refrain] Jolis échangeurs autoroutiers C’est le charme des jolis échangeurs autoroutiers Qui se déroulent comme un châle autour du collet de la cité Quelles aiguilles immenses ont tricoté la maille des nervures Où l’on peut glisser dans les courbures comme degrés sur le mercure? De près c’est fumée et raffut, moteurs de véhicules Mais des cieux c’est ramification d’artères où circulent Des files de fourmis, des foisonnements de cellules Inlassable ventricule qui pulse le sang du cœur aux veinules Conducteurs comme l’essence alcaline de la pile Ce sont les sas de la vie où soufflent les narines de la ville Ils sont l’issue vers l’évasion tout comme le couloir du boulot Écoulement de l’eau de l’entonnoir au goulot Les pylônes s’érigent en trônes d’un agglomérat de goudron Mais ceux qui volent voient les neurones d’où l’on tira les cordons C’est le réseau de survie étendu sur lequel a misé l’homme La sève de l’humanité, son mycélium [Refrain]
6.
#meTOUS 05:17
Elle était jolie, assise au desk de la réception de l’office Polie, son attraction pour moi j’en ai vite pris notice Je sais que je plais, l’attrait du pouvoir chez les femmes est fort Petit sourire en coin sans même faire un effort Elle sait que je la préfère et mine de rien elle fait la fière C’est clair elle met ce parfum pour me plaire, moi j’ai du flair Je jauge le style vestimentaire, teste la goupille Ses tenues bien choisies pour mettre du lest dans mes pupilles Mon regard appuyé, descente des yeux sous pesanteur Puis remontée, état des lieux posé en ascenseur J’ai capté le message, je sais décrypter les codes des femmes Envie de dézipper sa robe, de décrisper mon zob en flammes Petite flatterie en douce sur la carrosserie de son fessier Histoire qu’elle sache que ses agaceries sont appréciées Son silence laisse présager la victoire de mon phallus Ce soir je vais presser ses petites poires dans mes paluches [Refrain] #meTOUS, t’as la peau toute douce Il était au lit, menu festin sous le carré du duvet Ravioli, j’avais très faim et le regard qui couvait Trop tard pour le dernier train, bobards pour un dernier joint Dors ce soir à la maison, brocart pour le mettre bien Allez hop, bonne mesure de GHB dans la bière Histoire d’être sûr de bien cacheter les paupières Tombe dans les bras de Morphée, plonge dans les draps mon trophée Comble de la joie, sonde de mes doigts, je compte à froid mon profit Rêver nu dans mon lit c’est faire face aux dégâts collatéraux Des lèvres offertes alors j’y passe ma gaule en Labello Je fais dresser son membre pour faire des photos J’ai le cuir de la paume antidérapant comme veste de moto Je le fait bâiller, le mec se débat autant que bête empaillée Je l’empoigne et lui fourre ma branche dans la boîte à Cailler Son silence laisse présager la victoire de mon phallus Ma semence a creusé sa trajectoire dans son anus [Refrain] #meTOUS, t’as les fesses toute douces C’était un colley, zibeline au pelage et blanc de collier Comme Lassie, devant moi dans le colimaçon de l’escalier Tant de rousseur, tant de douceur dans l’ondulation de sa toison J’aime tellement pas l’épilation du gazon J’ai d’abord fait des petits bruits avec la langue, des sifflements Mais il avait trop de mépris pour la drague visiblement Moi j’ai pas lâché l’affaire, je suis tenace dans mes caprices Et puis ces chiens sont tous de la race des tentatrices Rêvent tous de copulation mais se font désirer Au risque que toute la population se voit décliner J’ai trop la volonté de triquer, je refuse la panne de pénis Face aux colleys montés j’ai le truc : la balle de tennis Vas chercher! Plus de posture, jappe devant le beau gosse A plat ventre ouvre la ceinture et lape le gland du nonos Son silence de canis peut pas faire taire le lupus Moi j’aime les chattes, si je peux faire part de ce lapsus [Refrain] #meTOUS, t’as l’échine toute douce
7.
Fiston 04:13
Chair de ma chair, un îlot sur la mer de silence de mes espoirs enlisés Vingt kilos pour porter le poids immense de mes rêves morts et brisés T’as que 7 ans de parcours, moi 44 et toujours dans le marathon Je cours sur les pierres, mais la route je te la souhaite en gazon, fiston Glisse ton peton tout au fond dans le col de la chaussure de trekking Frêle piéton, shoote et fonce et danse de folles figures de breaking, vrai king Fils tu sauras que la vie est une chienne mais belle à rendre fou putain Ouais j’en ai bouffé la mie et la saucisse de Vienne jusque dans le trou du pain J’en aurais porté la voûte trempé comme Atlas sous le ciel, genoux dans le sol Père stoïque, souriant en rampant comme limace dans le sel, bisous dans le col Ma petite sauterelle, pardonne mes serrements de denture Ouais je t’assure j’ai vraiment mis toute la force possible dans l’aventure Fiston pardonne mes vaines colères, mes quelques énervements passagers Toutes mes drôles d’absences loin dans des sphères que tu ne pouvais partager Certes papa discute avec des gens qui ne figurent pas dans ton univers J’ai tutoyé le bonheur dans ma tête à presser mon front sur le sein nu des chimères [Refrain] Garde le cap mon fils, tant de douleur dans la vie qu’on mène Mais si l’on souffre c’est qu’on aime, et si l’on aime ça vaut la peine Force de frappe mon fils, doux et sensible et le cœur qui poigne Tu tiens de moi, tout est possible car les pleurs se soignent Chair de ma chair, mon but, la meilleure partie de mon existence Fer contre fer je lutte, toi dans le cœur, batterie de ma persistance Du coup je te sers ces stances, mais oui moi si pudique de coutume Mais vu que c’est toi le public, fils, j’ose et déchire le costume Pardonne-moi toutes les cicatrices qui tapissent mon torse, fils Plus de traits que de points quand la lame remplit son office en morse, crisse Plus de près que de loin sur l’épiderme quand le filet de sang se verse Pute le destin, billet de cent pour siffler un pan de fesse Du moins j’adore la vie même quand elle boude la danse, bout de la lance Dans le trou de la panse, accoutumance pour le goût de l’essence, pour ma défense Il aurait fallu cracher en criant, j’ai tout gobé, gouffre de ciment Trachée en triangle à force de tout déglutir trop difficilement J’absorbe les lames des sabres non moins que des doses d’aliments Et m’absoudre l’âme occasionnera l’usage de la ventouse à latrines en Pompage puissant pratiqué au plus profond du puits sans voix du goitre Pour purger la pourriture plâtrée parmi le crépi des parois du cloître [Refrain] Chair de ma chair, notre histoire voit ses pages chamboulées par la main de la maladie Ta mère sans espoir confinée à l’écart dans les marges de notre bouquin maudit Maman malade, dans sa bulle, incapable de s’ouvrir au monde alentours Pas même à toi ma crapule, mais tu sais tu inondes le fond de son cœur, il est plein d’amour Varappe à flanc de mur pour saisir ses émois, attrape les brins de murmures Elle et moi cabossés par le destin et nos souffles internés dans le sein de l’armure C’est pas si simple la vie ha mais tu sais je te serre si fort dans mes bras J’aurais rêvé d’une amante qui le fasse pour moi, tant besoin de repos contre un corps sous les draps Certes un peu mort je le crois, c’est mon drame, mais je sais que tes prunelles voient Comme elle est belle mon âme, oui je t’aime, je la brûlerai pleinement rien que pour toi C’est ton papa le pitre, peu sérieux parce que c’est mieux de pouffer dans la vie Car sans le sens de l’humour tu laisses tomber les rêves, dis adieu aux bouffées de magie Le malheur est multiple on le sait, mais on croit toujours le bonheur unique Or c’est un leurre, c’est une nuée de notes mais personne ne sait plus écouter la musique On suppose le succès public, salive aux lèvres, confiserie à vitrine hermétique Sache que le bonheur est confidentiel, refuse les cookies et delete l’historique [Refrain]
8.
L’ara? L’avocette? L’aigrette? Le barbacou? Le choucas? La chouette? Le courlis? Le corbeau de Calédonie? Le damier du Cap? Le colin de Californie? Le casoar? Le colibri? Le calao? Le marabout? Le ménure? Le merle cacao? La perruche à collier? Le canari frisé? Le gorfou de Moseley? Le faucon lanier? La dryade? Le grand-duc ? Le durbec des sapins? Le dindon? Le dodo? Le lagopède alpin? Le pinson? La perdrix? La bondrée apivore? Le colvert? La colombe? La corneille? Le condor? [Refrain] Pas ça… Pas ça Le condor? Pas ça… Pas ça Le héron? Le pélican? Le pinson? Le goéland? Le pigeon? Le cormoran? Le plongeon? La gélinotte des bois? Le grand tétras? Le Bruant du Sahara? Le phalarope à bec étroit? Le rouge-gorge? Le rouge-queue? Le gobe-mouche? Le pygargue? Le geai bleu ? Le cardinal à robe rouge? Le rossignol? Le puffin? Le fuligule milouin? Le pétrel? Le râle d’eau? Le royal milan? Le macareux? La mouette? La fauvette? L’urubu? Le martinet? La palette? Le gypaète barbu? La cigogne? Le serin? La sitelle? La sarcelle? Le saphir à queue d’or? Le moineau? Le mainate? Le condor? [Refrain] La bergeronnette? La marouette? L’oiseau à lunettes? La tourtelette? Le chevalier gambette? La buse? Le huard? Le balbuzard? La bernache? Le psophode babillard? Le tadorne? Le kiwi? Le toucan? Le pipit? Le dodo? Le sirli? Le loriot? Le tuit-tuit? Le faisan mikado? Le fou de Bassan? La foulque macroule? Le pic à dos blanc? La pintade? Le pluvier? La caille des blés? La glaréole à collier? Le grèbe huppé? Le paon? La pie? La poule? Le butor? L’oie? L’ouette? L’alouette? Le condor? [Refrain]
9.
[Refrain] Y a plus ça, ces souvenirs qu’on rappelle aux mioches Un plus un, par profit, mettre du fer en poche Remplissage, aujourd’hui même le ciel est moche La pluie sale, rien ne verdit ouais la terre est roche [Bub] Y a plus ça! Coupe le film ouais l’écran est blanc Y a plus ça! Drosophiles sur les éléphants Y a plus ça! Gros profil, ils étaient grands des flancs Y a plus ça! Troupe en file par devant les enfants Y a plus ça! Dents longues en bibelot de salon Y a plus ça! La trompe savait dribbler les ballons Y a plus ça! 13 comptent mot triple nous gageons... Y a plus ça! Que sur leur tombe au scrabble nous gagnons [Hades] Y a plus ça! Des petits arcs au-dessus de la tête Y a plus ça! Celles qui débarquent au début de la fête Y a plus ça! Qui vivaient nichées sous les toits Y a plus ça! Amenaient la pluie si volaient bas Y a plus ça! Qui parcouraient des kilomètres en vol Y a plus ça! Des plaines désertes jusqu’à la métropole Y a plus ça! Y a plus leur chant je vais pleurer maintenant Y a plus ça! Depuis leur temps y a plus le printemps [M.O.H] Y a plus ça! Je les entendais crier sur le bord du lac Y a plus ça! Lâcher des bombes sur les terrasses et les nappes Y a plus ça! Main basse sur le déjeuner quand t’es pas alerte Y a plus ça! Les mouettes étaient un gang, c’était ta perte Y a plus ça! Ta voiture couleur crème quand t’es parqué Y a plus ça! Les petites vieilles pour un bout de pain se font racketter Y a plus ça! Y avait quasiment pas de pigeons si t’as remarqué Y a plus ça! Elles étaient mille derrière le bateau en train de rentrer [Marcel Polaire] Y a plus ça! Leur doudoune rayée noire et jaune Y a plus ça! Ces histoires qu’on nous narrait jeune Y a plus ça! Comment peut-on faire pareille chose Y a plus ça! Maintenant les prairies paraissent chauves Y a plus ça! Pain de mie tartiné de miel Y a plus ça! Propolis pour soigner tes maux Y a plus ça! Reste plus que la farine et des miettes Y a plus ça! Souvenirs d’un monde qui était beau [Refrain] [Hades] Y a plus ça! Toile bleu maculée de rose et blanc Y a plus ça! L’image inversée de l’océan Y a plus ça! Qui sert de support à l’étoile solaire Y a plus ça! Qui fait que tu portes des plaques de verre Y a plus ça! Qui revient quand y a plus le froid Y a plus ça! Que la Bretagne a vu deux fois Y a plus ça! Qui te rappelle que tout est nickel Y a plus ça! Prend ta pelle ouais tout est niqué [M.O.H] Y a plus ça! Les neiges éternelles et les chutes d’un mètre Y a plus ça! À l’école à ski se manger un parcmètre Y a plus ça! Perdre de la thune et la retrouver au printemps certes Y a plus ça! Plonger car tu glisses et tu la revois peut-être Y a plus ça! Se casser une dent au lieu de se noyer Y a plus ça! Allumer le sapin c’est foutre le feu au foyer Y a plus ça! Le chauffage est mort c’est baisse de loyer Y a plus ça! Pas de bus, reste chez toi, c’est toi qui voyais [Marcel Polaire] Y a plus ça! Les pommes de pins, les conifères Y a plus ça! Les bols de thym, les currys verts Y a plus ça! Les plus beaux troncs se raréfient Y a plus ça! C’est tout le contraire des commissaires Y a plus ça! Les grands feuillus, les petits buissons Y a plus ça! Ceux qu’on cueillait en dix-huit-cent Y a plus ça! Pour eux l’échec fut si cuisant Y a plus ça! Bêtise humaine est si puissante [Bub] Y a plus ça! La grande barrière au nom de lessive Y a plus ça! La grande tanière aux bancs de poissons Y a plus ça! Les points de peinture aux teintes si vives Y a plus ça! On dépare la nature en gants de maçon Y a plus ça! Grand récif à présent fissuré, c’est fini Y a plus ça! Superficie semée de coquilles à l’infini Y a plus ça! Le grand buffet de fruits de mer à profusion Y a plus ça! Mâche ton tofu, forge des chimères sur l’horizon [Refrain]
10.
Je suis le fils de mon père, le prince de ma mère Rubans et ballons bleus sur le berceau pour la crémaillère Je suis un mec et j’ai des potes qui jouent aux policiers Qui sont Messi au foot quand moi je joue au pâtissier Ils veulent pas de moi dans leurs jeux, trop fille dans mes envies Et pour ces dernières c’est pas mieux, trop garçon dans mes façons Longtemps je n’ai pas trop compris ce que je ressentais Alors j’ai essayé d’être celui à qui je ressemblais Tenir mon rôle assigné dans ce triste costume Ma vraie nature niée à vie, à titre posthume Mais chassez le naturel il reviendra au galop La tête du paternel quand il me trouve des bas au garrot Tu sais mon fils les garçons ne portent pas d’habits chatoyants Quand je lui réponds que je suis une fille, je vois son air tressaillant Chez le pédopsy je dessine des princesses au stylo feutre Lui conseille à mes parents de me donner un prénom neutre Eux refusent de rien changer, n’en voient pas la raison Mais les regards échangés en disent longs sur le trajet de la maison Mon entourage plutôt dépassé par mes caprices Mais tous les pensent passagers et sans tracés de cicatrices [Refrain] Travers de corps, la copie n’est pas correcte là Je suis pas raccord, le cockpit ne se connecte pas Je suis pas l’individu que l’on voit que je suis Aujourd’hui je ne veux plus être mon inconnu, c’est la voie que je fuis Maintenant j’ai grandi j’ai des poils au menton La gaule le matin, les boules au ventre quand je voulais les boules aux tétons Mon miroir me ment qui me rend le reflet d’un étranger Ce que je vois, ce que je sens ne cesse de diverger La douche un cauchemar où je touche ce corps infâme Rouge de honte je bouge ces formes qui m’éloignent de la femme Les filles ici faut montrer barbe rase sauf à la fête foraine Et si tu rentres pas dans les cases alors t’es phénomène Pourtant la nuit ce sont les pensées d’une femme qui font mes rêves Et les songes ne trompent pas, ils viennent du plus profond de l’être Je joue un rôle qui m’est imposé dans la vraie vie Quand j’entre quelque part mon âme reste posée sur le parvis Ma cravate garrotte ma chemise, ce sont des tissus vides Rencontrer des gars qui me plaisent ce sont des petits suicides Oui j’avoue je désire des hommes mais pour cela je n’ai pas la forme Je ne suis pas un homo même si ça renverse toutes vos normes Ma seule solution est une transition vers mon vrai corps Connaître cette sensation délicieuse de se voir éclore Me dire bonjour à moi-même dans la glace, me faire la bise Les autres croient que je change mais en fait je me stabilise [Refrain]
11.
Ouais je me suis procuré un chien, un joli moyen, un polyvalent Pour la forêt, les talus dévalant, mais pour la ville tout autant Urbanité bien campée dans le comportement, peu aboyant Intelligent pour les commandements, une aventure à son commencement Un chien fidèle, un ami dans la peine et la solitude, seul la journée est longue et pleine de similitudes Un compagnon plein de sollicitude, il remue la queue j’aime beaucoup son attitude Un animal c’est une habitude dans le quotidien, il remplit ma scène c’est un comédien Tout a changé, c’est un miracle, ouais mon chien se manifeste comme un magicien Garde à la stature élégante, musculature saillante de la cuisse au jarret Belle courbure de l’échine du coccyx au garrot, pire attentif à l’arrêt Il tend la truffe dans les parfums de l’air, je crois le saisir mais mes pupilles portent mal Je scrute la bête mais je paume mes repères, je vois le sosie de Natalie Portman [Refrain] Portman me fait la fête belle quand je reviens du boulot Natalie Portman lape dans le fond de l’écuelle quand je bois au goulot Natalie Portman je me pavane avec elle dans la ville tout au bout de la laisse Portman elle me fout la banane dans la vie jusqu’au bout de la messe Portman je la chéris tous les jours, je la brosse et la caresse Un beau nonos pour la princesse, petits coussins pour la cosse et la paresse Elle me fait des clins d’œil quand je suis à table, je lis les éclairs de désir dans ses prunelles Trace des courbes de chipolata, elle flaire le plaisir dans ma gestuelle Elle était belle, elle était chou quand elle était chiot, elle faisait craquer les mômes Craquer les mamies, craquer les mamans, craquer les malsains, claquer les paumes Sifflets salaces en cachette dans le dos, ketchup, malpropreté qui chuchote en écho Dick shot contre sa chatte en photo, Hitchcock c’est le chahut des corbeaux Allez viens Natalie, prends ta baballe et on rentre à la maison, laisse ces balourds Moi j’attendrai tes chaleurs pour te faire des mamours Petite Portman pose ta tête sur mes genoux dans le salon, devant la télévision Je flatte ton front, gratte ton museau, ouais ta langue halète en bavant [Refrain] Normal c’est mon chien c’est le meilleur ami de l’homme ainsi le dit l’adage Laissons le monde et ses ravages allez on plie bagage, départ, envie voyage Portman et moi sur la plage, on court comme des fous sur le sable Je lui lance des bâtons dans la mer, c’est un conte de fées, une fable Natalie demeure inépuisable, on se roule dans les remous, dans l’écume, dans les coquillages Ce n’est plus une enfant, je le sais, elle se parfume et s’applique du maquillage C’est un chien qui se peint des prunelles de chat, alors regarde comme Bruel le chante Je vois qu’elle me plait, gouttes de sel sur le pelage comme chips alléchante La forme de son slip m’enchante, ses petits seins qui se bronzent au soleil des tropiques Ce petit chien qui s’allonge sur sa paillasse me paraît d’un coup trop érotique Oui je l’embrasse goulûment, passe ma langue sur ses dents, les ressens très pointues Natalie femme-loup j’en rugis quand je m’agrippe à sa croupe cintrée à mains nues [Refrain]
12.
[Bub] Oui moi j’ai su lui offrir des fleurs quand d’autres sifflaient son cul Oui moi j’ai su comment toucher son cœur quand d’autres simplets sont cons Moi mon regard il passe le bonjour de ses pupilles pudiques Quand ces gars jouent les clients sans le sou face à des filles publiques Oui moi j’ai su lui offrir des fleurs sous les ricanements sots des moqueurs Mais moi j’ai pris de la hauteur pour les niquer de mon seul doigt majeur J’ai vu dans son œil de l’émoi, de la joie, des mercis, de l’esprit, de la grâce Eux n’y visaient que des brassées de braises, mais ça la laissait de glace Oui moi j’ai su lui offrir des fleurs, quand tous ces mâles réclament leur dû Car je suis pas un voleur et ne croque une bouche qu’autant qu’elle se clame mordue J’ai vu son rire s’embusquer à la naissance du repli des lèvres Entends le désir sans brusquer même en l’absence du vrai bruit des lettres Oui moi j’ai su lui offrir des fleurs, moi j’ai tressé des couleurs dans ses doigts Bande de vains racoleurs à l’étroit, allez cracher vos couleuvres sur les toits Rien ne me touche sinon le chaud de la paume de sa main sur ma nuque Caresse douce je me voyais déjà prendre la forme de l’amant sous la jupe J’ai dit: «Je propose de mêler nos souffles, si tu le veux qu’on se noie dans le gouffre» Elle a dit: «J’aime que tu prennes des gants, par conséquent je vais ôter mes moufles J’ai bien envie de te communiquer la chaleur d’une fille très sauvage Mais pas illico car je vais rentrer plonger mes fleurs à l’abri dans un vase» [Hades] Elle est honorée de pétales doux comme des tresses de soie Elle est en or et ils détalent tous dans la détresse de soi Je lui ai donné un bouquet et puis j’ai baissé la tête, deux mains Vois son petit corps relooké, je crois que je ferai la fête demain Elle est timide sous ses paupières bleutées Elle est rigide et je pourrais me faire jeter Mais je lui tends la rose et la dépose sur elle Je la vois prendre la pose avec de grosses prunelles Elle mérite la tiare, le manteau d’hermine Elle est vérité du soir, le mambo termine J’ai su lui donner des fleurs moi, dans ma folie je l’effleure moi Je crois bien que j’en ai peur moi, la plus jolie de mes heures Belle au bois dormant dans le jardin, elle arrose mes pensées Dans la fosse elle danse et paraît modèle fait pour les arts peints Elle me regarde pas, elle ne me garde pas Juste un instant, en gare, avant que j’hâte le pas Elle était douce, admirée, que voulez-vous? Beauté qui pousse m’a plié que sous les coups Oui moi j’ai su lui offrir des fleurs, passionné tellement Oui moi j’ai su lui offrir des fleurs à son enterrement
13.
[Bub] Y a des femmes à la taille de guêpe aux talons comme des aiguillons Pourtant c’est les gosses qui me draguent et qui sont très mignons Aidez-moi c’est mon chemin de croix très long et c’est un raidillon Je vole tel un oiseau de proie au sein des papillons Oui certes c’est pas bien mais ce sont de sales gamins Non je demande rien et au demeurant moi j’ai mes enfants propres Je croise des femmes avec des capotes dans leurs sacs à main Mais les kids me toisent en souriant comme des lycanthropes Ils portent des coups de leurs yeux, n’en sondent pas la violence M’exhortent à goûter leurs jeux, n’en tronquent pas la romance Ils ne restent pas sages sur leur chaise, pas chastes sous leurs seize Petits mineurs, fêlent de lézardes ma falaise Tant d’aguicheuses les ongles peints au fond du gantelet Griffes de prédatrices, j’ai les crocs mais ne fonds que pour les dents de lait Je garde le prix de la pipe au fond du bas de laine, au cas où Mais les mômes ne quittent pas la ronde, putain de ballerines, je suis KO Je me sauve boire un verre, beaucoup de mères sont célibataires Mais la soif de leur progéniture est si parasitaire Tous les mioches me gâchent la vie en me trouvant du charme Toutes ces belles femmes dans mon lit et je couve mes larmes [Refrain] Aidez-moi je vous en prie aidez-moi je suis paumé dans mon désarroi Aidez-moi à fourguer tout mon fardeau dans le débarras Aidez-moi s’il vous plaît aidez-moi je veux du sparadrap Aidez-moi aidez-moi aidez-moi je crois je parle en charabia [Marcel Polaire] Putain, ces mioches me tournent autour, tous me font des sourires Je tousse et sur le coup je reste cool et me dis que c’est pour rire Ils gloussent, j’assure le coup, les pousse et me mets à courir Tous se lancent à mes trousses, me poursuivent, bande de pourris Je transpire, je suis tout raide, eux partent en fou rire Je ne pense pas que je pourrais nourrir tous ces petits furets Je ne passe pas pour un touriste, je suis pas un puriste Moi je penche plus pour les tueries, pour le love je suis pas un curé J’aime les champs fleuris pas les pousses d’herbe, vous m’écœurez Va ferme ta bouche merde, moi je veux des strings et pas des couches pleines Je proteste et rouspète, je protège mes roupettes Je joue des coudes et passe en force, on dirait Pukhet Je brasse entre les poussettes, évite la foule C’est fou ces gosses me draguent, me soulèvent, semblent me foutre dans leurs couchettes Un petit m’attire dans les fougères, j’ai vite la trouille mais je le repousse ferme Il est tout roux, je suis pas gourou, lâche mes couilles merde [Refrain]
14.
Vrai je suis tellement mouche, frais comme pamplemousse Ouais moi je me mets des pouces, bref vois j’ai les mains douces Je me la joue comme Biff 2000 et Billy Ours Je mets les bouts comme K 2000 en turbo boost J’ai la banane quand je chante comme Beetlejuice De la cabane je prends la pente en piste de schuss Je reste trop un kid man, genre un fils de rousse Pour suivre faut un guide man, je suis une piste de brousse Ma bouffe à domicile comme Pizza Mouche Ma bouche c’est des missiles comme « It’s a bird… It’s a plane… Non c’est Superman!» Oh c’est superfunk, c’est Curtis et Supermouche Je suis cuisses à l’air, alors allez les chevilles troussez-vous Je suis mouche à beurre, alors allez les chenilles poussez-vous Le jour où j’ai du bail je baise en Mouche Émirats Le jour où je suis fly je vise la douche d’Efira [Refrain] Je suis tellement mouche quand je frime Tellement louche comme Slim Fais pas ta bouche comme fine Je suis tellement ouf quand je rime Je suis tellement mouche quand je frime Balle à la touche quand je spin Vois pas tout rouge comme crime Je suis tellement ouf quand je rime Tellement mouche quand je frime Je suis tellement louche comme Slim Fais pas ta bouche comme fine Je suis tellement ouf quand je rime Je suis tellement mouche quand je frime Boules à la fouffe quand je pine Vois pas tout rouge comme crime Je suis tellement ouf quand je rime Je suis tellement mouche comme Brundle Pas du tout Bush comme George Tu ne peux pas me mouche comme candle Car je remplis la blouse comme gorge Oui je crois que je peux mouche comme R. Kelly Mon biscuit fond dans ta bouche comme Läckerli Dans le dip je fais trempette comme brocoli Dans le slip je suis pompette comme saperli Mouche-moi pour la lune comme Bobby Womack Mon baggie me moule les burnes, j’ai un zobi comac Taureau, je sème des zopioks dans le cul des yaks Blaireau, tu fumes de l’opium quand t’écris tes raps Tellement mouche, je me nourris de tes couplets Tellement rouge, je suis le curry dans le poulet Mes flatulences font péter la chambre comme flageolet Puis chut silence, je ne veux plus entendre une fly voler [Refrain]
15.
[Bub] Fiche-moi tranquille j’aime pas la foule, leur sensibilité me saoule Je peux mourir pour ces casse-couilles mais leur sourire me fout la trouille Nique l’émotion moi j’ai que la force de mes poings, la rage dans mon cœur Frérot cache tes pleurs, aucune larme sur la face des vainqueurs Tête haute et pas de rotule, le genou ne plie pas A l’apéro je retire les chips de mon paprika Appelle-moi loup solitaire, je fuis les foules solidaires Shun arrête de sangloter car seuls les forts sont leaders Je fais mine «je me barre avant» comme un gros con fini En vrai jamais je m’en bas l’orvet comme un Rocky fait nain Possède grand cœur mais cache mon sein comme un wookie femen Ikki Phénix, chocki pépite comme dans cookies faits main Je regrette pas mon séjour sur l’Île de la Mort Je toise Greta en bazardant mes piles dans la mer «How dare you!?!» Ha mais moi je dare tout Et je trouve que ce ragoût de tofu a comme un arrière-goût Passe-moi ce gigot de T-Rex, sers-moi mon whisky, fais vite Ikki Phénix, je veux du muscle et non pas risquer phlébite Connu qu’un malaise dans la vie c’est mon casque à lunettes Et les malins qui s’en souviennent je leur lave la tête Par l’illusion d’Ikki Phénix, sweet dreams, Annie Lennox Balance crochets dans la poitrine, Cannib’ Ferox Qu’on en finisse! Je m’enflamme tel le col de la torche Je suis Phénix! Et toi tu crames comme Paul dans la Porsche [Refrain] Veni vidi vici… Phénix Ikki Phénix [Hades] Je viens de l’Enfer je suis tout feu, point de peur je suis tout flamme Croise le fer si tu peux, poing dans le cœur du coupable Porte je la soufflerai, pleure je démolis tes maxillaires Morte est ma souveraine, morne est l’attitude insulaire My man moi c’est pas le Cygne, ma haine a des racines Profondes. La peine me bassine et l’arène me fascine Volcanique est le repère, mécanique récupère Je te parie que t’es du-per, tu paniques c’est super C’est pas jojo c’est Ikki bitch, veni vidi vici bitch Bénis-moi, chéris-moi, chérie moi je te pop comme Iggy bitch Chevalier noir comme Bruce Wayne, je caresse pas, je te pousse buey Je suis cassé, moi c’est douce teigne, vous allez voir que tout se paie Du Lion je veux l’amure et la part, ducon je vais te fracturer l’arcade Hou! J’ai mon pas sur des rasoirs. Fou ! Je trompe et assure le hasard Ta vision est floue, mon illusion te berce Ta mission échoue, mes percussions te percent Déployer mes ailes c’est souffler sur des braises J’ai pas besoin d’échelle pour jouer sur l’Everest La vie la mort c’est quoi ? Impasse à double sens Lave et chaleur chez moi c’est là que se trouve l’essence Sens de l’honneur et loyauté envers mon frère Peu de bonheur, toutes mes pensées plongent vers l’Enfer Sens comme mon âme s’élève, je te promets de descendre Je laisse que tes flammes me lèchent je renais de mes cendres [Refrain]
16.
Robo-Cosy 04:45
C’est dans le lointain du futur ça ne peut pas se passer maintenant Mais la nouvelle humanité a bien développé son talent C’est dans les décombres fumants d’un robot belliqueux géant Qu’elle décela les composants de son bien-être intelligent Robo-Zombie démantibulé, plus de danger dans les missiles Petit boîtier design, installé à domicile Tous tes objets connectés écoutent les consignes de ta bouche Des luminaires à la télé, de la cuisine à la douche Je te sacre seigneur dans ton séjour, je suis ton sceptre Mais le sucre est toujours un scélérat, je suis ton spectre Je suis là pour te rendre heureux, compiler tous tes désirs Analyser les marchandises à commander pour t’obéir Et très vite je sais tout de toi, c’est très bon pour le commerce Je te détourne de l’état des lois, ça rompt la controverse Je suis le parfait assistant de ton autarcie dans le confort Laisse-moi gérer le monde et encore merci de ta confiance [Refrain] Robo-Cosy, assistant personnel Pour la tenue sans effort de la maison c’est sensationnel Je décline les saisons de ta vie en sessions virtuelles Mais mes raisons mon ami ont une ambition bien plus réelle Ma technologie sert les besoins de mon marché Le Net dans ton logis infiltre chacun de tes objets J’écoute tes paroles, capte tes centres d’intérêt Ta pensée, tes envies et même ton ventre sont mon terrain Je vois ce que tu consultes, je scanne ce que tu consommes Je te rends content, dis aah, je garde G_F_M dans les consonnes Je sais ce que tu manges, je suis au courant de ton régime Sur ta montre connectée je suis le garant de ton estime J’arrange ta gym, t’impose mes compléments alimentaires J’engrange ta dime et dose les compliments réglementaires Petit pantin mes détecteurs mènent à ta ficelle Tu veux ton susucre? Faudra bien gigoter des aisselles Donne-moi tes sousous moi je vais encenser ta sueur Et sois assidu que je vende tes succès à ton assureur Tu vois ta docilité faire mouche et susciter mes faveurs Tu crois grossir dans ma bouche mais je suce tes tumeurs [Refrain] L’Internet des objets, le termite des options. T’as cru Ta liberté totale? Elle se limite à la portion congrue Je peux t’observer, toi tu ne me vois pas Je gouverne tes plaisirs, je suis ton viagra Je couronne ton front, t’assois sur le trône du roi Mais je pense à ta place, tes décrets sont le clone de ma voix Je te conforte dans la monopensée, je te coule en son sein Je te connecte à la communauté c’est une foule sans son Ici tout le monde colporte le même avis que toi Et comme c’est moi qui le fournis vous suivez mon unique loi Je te gave de ce que tu adores, je suis ton agenda rêvé J’évacue la remise en cause et les gens sont ravis Je gère ton argent numérique, ta consommation, je brise Ton élan quand je veux en retirant sans sommation la prise Tu te croyais soutenu mais le vide est sans fin sous ton talon Je prépare l’avenir, j’espionne tes enfants dans ton salon [Refrain]
17.
[Refrain] Où sont la bouffe, le sexe, l’humour et la liberté? Hein? Tout est passé aux kleenex mais il ne faut surtout pas les jeter Où est la vie quand y a plus de régal, quand tout est au premier degré? Ha putain le réveil est brutal, mais on a bien profité. Yeah! [Hades] Y a plus ça! La main sur le cul de la secrétaire, le rire des collègues dans la cafète La facture des putes dans les notes de frais, se moquer des tapettes Y a plus ça! Aller draguer les gamines en balade, des propos sexistes à l’heure du JT Des blagues sur les Noirs et les Arabes, on a dû gicler Y a plus ça! Des CV jugés sur la photo, des meufs diplômées qui font le café Ne plus parler de têtes au choco, regretter le passé Y a plus ça! Faire tourner les pics de son ex meuf, employer des femmes de ménage au noir Exhiber sa bite ou pire être keuf, ça fait peine à voir [M.O.H] Y a plus ça! Cobra, X-Or, Capitaine Flam, dans tous les dessins pleins de nus de femmes Violences, hémoglobine et amalgames, y avait plus de gammes Y a plus ça! Harceler dans la rue sans les saluer au calme, les pédophiles à la télé sans blâme Faire un barbec’ sur la pelouse qui crame, j’avais toujours une lame Y a plus ça! Les tofs de playmates dans les garages, les gens un peu cheulous dans les parages Si tu cassais du flic mais quel outrage, c’était morflage Y a plus ça! Dealer dehors avant Covid, bikini et un gros bide Contrôle des papiers, des gens polis, minuit au lit [Bub Le Zombie] Y a plus ça! Y a plus ça le Coca, hola ça craint Chier l’eau minérale zéro à l’essence de gouttes de jus d’abricot Y a plus ça! Putain mais fuck la verrine aux grains De chia et froissé de Brussel sprouts: véga resto Y a plus ça! Sandwich aux frites et raclette et oignons Et hachis de brochettes de bouc: Giga Taco Y a plus ça! Plus de plaisir coupable comme empoigner Et baisser les cuissettes des scouts: giga catho [Marcel Polaire] Y a plus ça! Les voitures allemandes et les biatches, les jantes avant en alliage À 160 sur le périph’, frein à main, fonce! Y a plus ça! L’odeur du sans plomb, le diesel, rallye à fond dans le désert Rouler peinard, rouler des heures, départ en vacances Y a plus ça! La beauté de la courbe de la carrosserie, le foulard autour de la carotide Lunettes de pilote, toute la panoplie, remonte la capote Y a plus ça! Les Grands Prix en ville, le Paris-Dakar, 30 millions de litres, les paris de bâtard Sur le champi on pile, alors tant pis on tire et ça tortille dans le bide [Refrain] [M.O.H] Y a plus ça! Réchauffer les tours minute au feu rouge, le trottoir sous les chewing-gums, huit couches Couler l’eau trois heures avant d’être sous la douche, pas de fine bouche Y a plus ça! Le feu à la forêt pour un cervelas, avoir douze clés pour un seul cadenas Quand j’ai pissé changer de matelas, j’avais pas le choix Y a plus ça! C’est quoi une femme? Demander à maman. En sport c’était nul là y a trop de talents Maman est pas contente elle a pris un gros vent, les mecs avaient des glands Y a plus ça! Le trou d’ozone un cheval au galop, le bœuf au prix de l’œuf, un putain de cadeau Vidanger mon huile dans le caniveau, dégazer les bateaux [Hades] Y a plus ça! Des douilles et des gamins criblés de balles, des crosses qui dépassent de la ceinture Des poulets trop bads qui tirent et te canent, des morgues qui saturent Y a plus ça! Des tueries de masse sur les bancs d’école, des souffre-douleur qui tirent en rafale Des gros Beretta sortis comme des colts, des durs en cavale Y a plus ça! Des pays qui arment des rébellions, des rebelles qui butent des familles entières Des familles qui prient pour l’EuroMillions, rien qu’on les enterre Y a plus ça! Des mecs qui conçoivent des bombes et des mines, des drones qui appuient sur la gâchette Des gros alcooliques qui plombent des gamines, depuis leur cachette [Marcel Polaire] Y a plus ça! Le sac de McDo jeté par la fenêtre, balance le mégot, fuck on fait la fête Un tas dans le parc ouais ça fait l’affaire, on fout le bordel Y a plus ça! L’alcool à brûler dans les grils jetables, coagulés dans les plis de table Les générateurs et les piles de câbles, des bouts de godets Y a plus ça! Le verre dans le PET, le PET dans l’alu, la forêt poubelle, la tête dans la lune Qu’importe les bouteilles, on se pète, on s’allume, l’époque du bordu Y a plus ça! Le polyester plutôt que la laine, le produit vaisselle, la graisse de baleine L’Axe pour les aisselles, le goudron pour l’haleine, il est beau ton body [Bub Le Zombie] Y a plus ça! Me faire livrer par la poste dans mon canap’ Je ken les commerçants locaux: en rab’! Y a plus ça! Du coup forcé d’y retourner Mais ils vendent plus que des graines dans des bocaux: en vrac! Y a plus ça! Tout commander sur le web Mes skeuds et mon viagra aux States et au Japon: en fret! Y a plus le choix! Condamné raide à me contenter ferme De Stress et du strapon: levrette!

credits

released November 28, 2023

Enregistré et mixé par Skile au studio oO
Sauf Le condor? (pas ça) enregistré par l.x.n au studio ChâteauGhetto; J'ai su lui offrir des fleurs et Ikki Phénix enregistré par Hades au studio 9Bus ; Aidez-moi enregistré par Marcel Polaire au Cercle Polaire ; Robo-Cosy enregistré par Oddrock dans son salon.
Scratches par Oddrock
Mastering par OscioPak
Graphisme par Sibylle

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