1. |
Intronanisme
02:36
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Moi aujourd’hui quand je rappe je me masturbe, je ne procure du bonheur qu’à moi-même
Dans les rapports plus personne ne me perturbe, je bas le beurre mais je garde la crème
Fuck la foule mon flow ne la fait plus jouir, pourtant mon sexe se gonfle
Pose mes phases c’est des doses de fesses, prends mon panard même quand mes ex ronflent
Plus d’amante qui me porte ses mamelles aux mains, lèche le pollen dans la mâchoire
Je perds mes graines dans mes grommellements, lâche mes punchlines dans les mouchoirs
Trop vieux pour le milieu trop mouvant du rap jeu
Je quitte le couple, astique mon couplet, plus de s’il-vous-plaît, oui merci seul et radieux
Ce coup-là secoue-le c’est coulant ça coulisse
Ce goût-là c’est pour moi, faut s’en coller jusqu’au fond du calice, que le foutre jaillisse
Oui désormais quand je rappe je me paluche, délice à poil sous le linceul
Frotte le membre, flaque dans le nombril, déluge de flow dans la main seule
Y a plus de partenaire dans le contrat, sépare les biens dans le régime
Y a plus de lutte par terre un contre un, suis à la diète je me résigne
Plus de partouzes, plus de partage, c’est partition solo
Je me bats le spaghouse, le rap à mon âge, c’est portion de bolo
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2. |
Vénus de Milo
02:07
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Ouais j’use le silo de la mine, jusqu’au prépuce le stylo je lamine
J’écluse le dico, mets plus de dix mots à la ligne
Sur couche de feuilles tel humus dactylo de la rime
Mouche le seuil du juste niveau de la cime
Louche de l’œil j’ajuste le tir droit dans le mille
Bouche de deuil ouais je fusille au flow carabine, propulse les rivaux dans l’abîme
Vraie ruche de potos dans la team, tournus du floOw dans le Chill
Bien entouré comme l’anus de J-Lo dans le jean
Concours de laïus de JO dans la gym, ballet russe et sumo des lyrics
Ballerine de studio sans tonus au salto tu dévisses
M’illustre dès minot dans l’escrime, fœtus au micro dans le bide
Je suce pas mes héros je les bride
Quinté+ humilie les chevaux dans le ring
En sus c’est sans bonus d’EPO dans le drink
Toi t’as crevé sans rustine, minus du vélo dans le bus
Sans l’air d’y toucher je rutile, Vénus de Milo dans le buste
Je diffuse ma philo de la vie, focus sur le tuyau de la bite
Rappant comme si j’avais le phallus super gros dans le slip
Ici pas de motus des bibelots cachés sous la vigne
Le truc c’est primo pour les mythos de la frime
Y a pas de consensus ni rideau dans le film
Diplodocus en pivot sous le rim, Airbus de nitro dans les Twins
Chorus et vitraux pour le king, Thanos à cristaux dans la ville
…. Hiatus du KO devant la ruine
C’est le nouvel opus du zozo issu du Seigneur Eloheem
Sorry du lapsus hé yo je voulais dire de mon art de la rime
Stradivarius dans le flow les autres MCs sont des mimes
Trente ans que je m’inocule le virus de Frisco à Brooklyn
Y a pas de coco dans mes sinus je l’affirme
Avec ma médaille de roro sur le plexus tu la fermes
Toi t’as crevé sans rustine, minus du vélo dans le bus
Sans l’air d’y toucher je rutile, Vénus de Milo dans le buste
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3. |
Poudre dans l'urne
02:48
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Elle m’a dit: « Ferme les yeux, écoute le pouls de ton cœur dans la cage
Poursuis ta lecture, tu n’es pas au bout de la page
Laisse reposer tes lèvres sur les miennes, rendez-vous sur la plage
Plonge ta langue dans ma salive, oublie le goût de la rage
Non n’ouvre pas les paupières laisse la raison se soûler
Avance à tâtons sur mes sentiers, sors du désert que t’as foulé
Desserre tes commissures, ressens le ressac des caresses
Je berce ton âme dans l’embouchure de la mienne, c’est une fente de paresse
L’impasse a disparu, avance, oublie les pas perdus
Embrasse la vie, ici dans mes bras ton bonheur a prévalu
C’est ton droit tu l’as mérité, la vie n’est pas qu’un long sacrifice
En vérité tout se fond dans les fleurs d’un feu d’artifice»
Aussi j’ai senti ce gros frisson parcourir mon échine torsadée
La bonde de la boule au fond du bide encline à céder
Alors j’ai miré son visage pour voir le rivage de sa bouche
Mais j’étais seul à l’image enlaçant le carrelage de ma douche
[Refrain]
Seul face au mirage, j’y ai cru mais j’ai perdu au tirage
Je me suis empressé sur la ligne droite et j’ai raté le virage
Aussi je rigole à profusion, ça évite que je hurle
T’appelles ça poudre aux yeux, en vrai c’est poudre dans l’urne
Elle m’a dit: « Repose ta fatigue sur mon corps, il se nomme escale
Il est fort, tout de courbe et d’oreillers pour que l’homme s’y étale
Sens la chaleur qui s’en dégage, laisse ta pâleur dans les bagages
Ici pas la moindre trace de malheur dans les parages
Presse la rondeur de mes seins, renonce aux caresses de la pierre ponce
C’est sur ma peau que tu trouveras le reste des réponses
Tout pantelant tu respires même si c’est encore très ténu
Tes doigts tremblants disent que le désir est revenu
Ce sont des bougies dans les ténèbres, je suis la flamme qui les pénètre
Les sursauts de vie c’est toujours la femme qui les fait naître
Allez redresse-toi, pose tes pieds sur le sable il est ferme
Un pas après l’autre tu verras la fable prend forme
Tous les chemins conduisent au cœur et même ceux qui s’en écartent
Ferme les yeux, profite du voyage, ne pense pas à la carte»
Mais moi j’ai consulté le dessin à l’affût de ses confins
Et j’étais seul à la fin embrassant le tissu de mon coussin
[Refrain]
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4. |
Ces parts de toi
03:12
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Tu sais je l’avoue je n’ai jamais oublié comme on a pu s’aimer
Jusqu’au total dans le bilan y a des colonnes dans les années
On a accumulé tant de bonheur, toutes ces cases hachurées
Je ne vois pas de comptes manipulés avant la page déchirée
Je crois qu’une partie de nous ne pouvait exister qu’en nos yeux
Depuis je l’ai cherchée partout mais elle est restée dans nos jeux
Putain c’est déjà si vieux, je parcours la vie en civière
Il n’y a que les saumons qui peuvent remonter la rivière
Toutes ces parcelles de nous que l’on sème entre deux baisers
Personne ne peut demeurer indemne c’est malaisé
Y a des trouées dans la forêt de mon être où rien ne repousse
Mais je garde en moi un bout de toi et rien ne l’émousse
Tu ne sauras jamais ce que j’ai pu voir de si beau dans tes jours
Que si longtemps après j’en conserve le chaud sur mes joues
On peut pas fausser l’amour, pour ça qu’on se fait si mal quand c’est fini
Et que je recèle un fragment vital de ta chimie
[Refrain]
Y a des aspects de toi que je suis le seul à connaître
Les autres les ignorent, y a des stores qui voilent la fenêtre
Ce sont ces parts de toi qui n’existent que dans ma prunelle
Aussi tu t’effaceras un peu le jour où je passerai le tunnel
Je scanne le prétérit et vois comme nos cœurs ont tant frappé
Je ne sais plus scander le rythme, je ne peux plus le rattraper
Je ne capte plus l’ordre des durées des longues et des brèves sur la séquence
Déambule sur la bande à la poursuite de la fréquence
C’est pas le silence, pas la fanfare, y a du bruit, c’est pas notre chanson
Y a des violences dans notre histoire, on a froissé la partition
Mais pas partis sans car la musique on la ressent
C’est le track que t’attends sur la liste, celui qui reste absent
On se quitte pour le suivant, skip vers le suivant, fuite en avant
Vite vers les nouveaux hits mais les feats sont navrants
Je sais que toi aussi cet air tu le cherches de ton côté
Mais il y a toutes ces notes de toi qui ne sont plus à ta portée
Je les trace sur la mesure, perdu les miennes à la césure
Trop de soupirs sur ces lignes pour que le son du passé perdure
Y avait cette mélodie que je connaissais sur le bout des doigts
Aujourd’hui ils ne me servent qu’à recompter ces bouts de toi
[Refrain]
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5. |
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C’est le charme des jolis échangeurs autoroutiers
Qui se déroulent comme un châle autour du collet de la cité
Qui sont ces goliaths qui font de la broderie sur béton
Des arabesques en bitume, des passerelles sans piétons?
L’homme façonne en anneaux les lacets de ses chaussures
Quand ces colosses font des nœuds sur le tracé de la chaussée
Entrelacements sur le fossé, ponts-levis sur le glacis
Élevés comme des sorbets d’icebergs chez le glacier
À l’opposé du sentier, bretelle pour dix autobus
Ceinture le galbe de la cuisse, jarretelle de diplodocus
Mais qui me parle de blocs de ciment sale, d’horizon crasseux?
J’admire ces acrobates célestes aux rubans gracieux
D’en bas ce sont piliers gris et dalles, ouvrage géant mais triste
D’en haut c’est le pinacle, l’idéal de la géométrie
Si t’arpentes le sol tu ne peux comprendre la beauté de celles
De ces charpentes qui se contemplent que du balcon du ciel
[Refrain]
Jolis échangeurs autoroutiers
C’est le charme des jolis échangeurs autoroutiers
Qui se déroulent comme un châle autour du collet de la cité
Quelles aiguilles immenses ont tricoté la maille des nervures
Où l’on peut glisser dans les courbures comme degrés sur le mercure?
De près c’est fumée et raffut, moteurs de véhicules
Mais des cieux c’est ramification d’artères où circulent
Des files de fourmis, des foisonnements de cellules
Inlassable ventricule qui pulse le sang du cœur aux veinules
Conducteurs comme l’essence alcaline de la pile
Ce sont les sas de la vie où soufflent les narines de la ville
Ils sont l’issue vers l’évasion tout comme le couloir du boulot
Écoulement de l’eau de l’entonnoir au goulot
Les pylônes s’érigent en trônes d’un agglomérat de goudron
Mais ceux qui volent voient les neurones d’où l’on tira les cordons
C’est le réseau de survie étendu sur lequel a misé l’homme
La sève de l’humanité, son mycélium
[Refrain]
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6. |
#meTOUS
05:17
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Elle était jolie, assise au desk de la réception de l’office
Polie, son attraction pour moi j’en ai vite pris notice
Je sais que je plais, l’attrait du pouvoir chez les femmes est fort
Petit sourire en coin sans même faire un effort
Elle sait que je la préfère et mine de rien elle fait la fière
C’est clair elle met ce parfum pour me plaire, moi j’ai du flair
Je jauge le style vestimentaire, teste la goupille
Ses tenues bien choisies pour mettre du lest dans mes pupilles
Mon regard appuyé, descente des yeux sous pesanteur
Puis remontée, état des lieux posé en ascenseur
J’ai capté le message, je sais décrypter les codes des femmes
Envie de dézipper sa robe, de décrisper mon zob en flammes
Petite flatterie en douce sur la carrosserie de son fessier
Histoire qu’elle sache que ses agaceries sont appréciées
Son silence laisse présager la victoire de mon phallus
Ce soir je vais presser ses petites poires dans mes paluches
[Refrain]
#meTOUS, t’as la peau toute douce
Il était au lit, menu festin sous le carré du duvet
Ravioli, j’avais très faim et le regard qui couvait
Trop tard pour le dernier train, bobards pour un dernier joint
Dors ce soir à la maison, brocart pour le mettre bien
Allez hop, bonne mesure de GHB dans la bière
Histoire d’être sûr de bien cacheter les paupières
Tombe dans les bras de Morphée, plonge dans les draps mon trophée
Comble de la joie, sonde de mes doigts, je compte à froid mon profit
Rêver nu dans mon lit c’est faire face aux dégâts collatéraux
Des lèvres offertes alors j’y passe ma gaule en Labello
Je fais dresser son membre pour faire des photos
J’ai le cuir de la paume antidérapant comme veste de moto
Je le fait bâiller, le mec se débat autant que bête empaillée
Je l’empoigne et lui fourre ma branche dans la boîte à Cailler
Son silence laisse présager la victoire de mon phallus
Ma semence a creusé sa trajectoire dans son anus
[Refrain]
#meTOUS, t’as les fesses toute douces
C’était un colley, zibeline au pelage et blanc de collier
Comme Lassie, devant moi dans le colimaçon de l’escalier
Tant de rousseur, tant de douceur dans l’ondulation de sa toison
J’aime tellement pas l’épilation du gazon
J’ai d’abord fait des petits bruits avec la langue, des sifflements
Mais il avait trop de mépris pour la drague visiblement
Moi j’ai pas lâché l’affaire, je suis tenace dans mes caprices
Et puis ces chiens sont tous de la race des tentatrices
Rêvent tous de copulation mais se font désirer
Au risque que toute la population se voit décliner
J’ai trop la volonté de triquer, je refuse la panne de pénis
Face aux colleys montés j’ai le truc : la balle de tennis
Vas chercher! Plus de posture, jappe devant le beau gosse
A plat ventre ouvre la ceinture et lape le gland du nonos
Son silence de canis peut pas faire taire le lupus
Moi j’aime les chattes, si je peux faire part de ce lapsus
[Refrain]
#meTOUS, t’as l’échine toute douce
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7. |
Fiston
04:13
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Chair de ma chair, un îlot sur la mer de silence de mes espoirs enlisés
Vingt kilos pour porter le poids immense de mes rêves morts et brisés
T’as que 7 ans de parcours, moi 44 et toujours dans le marathon
Je cours sur les pierres, mais la route je te la souhaite en gazon, fiston
Glisse ton peton tout au fond dans le col de la chaussure de trekking
Frêle piéton, shoote et fonce et danse de folles figures de breaking, vrai king
Fils tu sauras que la vie est une chienne mais belle à rendre fou putain
Ouais j’en ai bouffé la mie et la saucisse de Vienne jusque dans le trou du pain
J’en aurais porté la voûte trempé comme Atlas sous le ciel, genoux dans le sol
Père stoïque, souriant en rampant comme limace dans le sel, bisous dans le col
Ma petite sauterelle, pardonne mes serrements de denture
Ouais je t’assure j’ai vraiment mis toute la force possible dans l’aventure
Fiston pardonne mes vaines colères, mes quelques énervements passagers
Toutes mes drôles d’absences loin dans des sphères que tu ne pouvais partager
Certes papa discute avec des gens qui ne figurent pas dans ton univers
J’ai tutoyé le bonheur dans ma tête à presser mon front sur le sein nu des chimères
[Refrain]
Garde le cap mon fils, tant de douleur dans la vie qu’on mène
Mais si l’on souffre c’est qu’on aime, et si l’on aime ça vaut la peine
Force de frappe mon fils, doux et sensible et le cœur qui poigne
Tu tiens de moi, tout est possible car les pleurs se soignent
Chair de ma chair, mon but, la meilleure partie de mon existence
Fer contre fer je lutte, toi dans le cœur, batterie de ma persistance
Du coup je te sers ces stances, mais oui moi si pudique de coutume
Mais vu que c’est toi le public, fils, j’ose et déchire le costume
Pardonne-moi toutes les cicatrices qui tapissent mon torse, fils
Plus de traits que de points quand la lame remplit son office en morse, crisse
Plus de près que de loin sur l’épiderme quand le filet de sang se verse
Pute le destin, billet de cent pour siffler un pan de fesse
Du moins j’adore la vie même quand elle boude la danse, bout de la lance
Dans le trou de la panse, accoutumance pour le goût de l’essence, pour ma défense
Il aurait fallu cracher en criant, j’ai tout gobé, gouffre de ciment
Trachée en triangle à force de tout déglutir trop difficilement
J’absorbe les lames des sabres non moins que des doses d’aliments
Et m’absoudre l’âme occasionnera l’usage de la ventouse à latrines en
Pompage puissant pratiqué au plus profond du puits sans voix du goitre
Pour purger la pourriture plâtrée parmi le crépi des parois du cloître
[Refrain]
Chair de ma chair, notre histoire voit ses pages chamboulées par la main de la maladie
Ta mère sans espoir confinée à l’écart dans les marges de notre bouquin maudit
Maman malade, dans sa bulle, incapable de s’ouvrir au monde alentours
Pas même à toi ma crapule, mais tu sais tu inondes le fond de son cœur, il est plein d’amour
Varappe à flanc de mur pour saisir ses émois, attrape les brins de murmures
Elle et moi cabossés par le destin et nos souffles internés dans le sein de l’armure
C’est pas si simple la vie ha mais tu sais je te serre si fort dans mes bras
J’aurais rêvé d’une amante qui le fasse pour moi, tant besoin de repos contre un corps sous les draps
Certes un peu mort je le crois, c’est mon drame, mais je sais que tes prunelles voient
Comme elle est belle mon âme, oui je t’aime, je la brûlerai pleinement rien que pour toi
C’est ton papa le pitre, peu sérieux parce que c’est mieux de pouffer dans la vie
Car sans le sens de l’humour tu laisses tomber les rêves, dis adieu aux bouffées de magie
Le malheur est multiple on le sait, mais on croit toujours le bonheur unique
Or c’est un leurre, c’est une nuée de notes mais personne ne sait plus écouter la musique
On suppose le succès public, salive aux lèvres, confiserie à vitrine hermétique
Sache que le bonheur est confidentiel, refuse les cookies et delete l’historique
[Refrain]
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8. |
Le condor? (pas ça)
02:24
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L’ara? L’avocette? L’aigrette?
Le barbacou? Le choucas? La chouette?
Le courlis? Le corbeau de Calédonie?
Le damier du Cap? Le colin de Californie?
Le casoar? Le colibri? Le calao?
Le marabout? Le ménure? Le merle cacao?
La perruche à collier? Le canari frisé?
Le gorfou de Moseley? Le faucon lanier?
La dryade? Le grand-duc ? Le durbec des sapins?
Le dindon? Le dodo? Le lagopède alpin?
Le pinson? La perdrix? La bondrée apivore?
Le colvert? La colombe? La corneille? Le condor?
[Refrain]
Pas ça… Pas ça
Le condor? Pas ça… Pas ça
Le héron? Le pélican? Le pinson?
Le goéland? Le pigeon? Le cormoran? Le plongeon?
La gélinotte des bois? Le grand tétras?
Le Bruant du Sahara? Le phalarope à bec étroit?
Le rouge-gorge? Le rouge-queue? Le gobe-mouche?
Le pygargue? Le geai bleu ? Le cardinal à robe rouge?
Le rossignol? Le puffin? Le fuligule milouin?
Le pétrel? Le râle d’eau? Le royal milan?
Le macareux? La mouette? La fauvette? L’urubu?
Le martinet? La palette? Le gypaète barbu?
La cigogne? Le serin? La sitelle? La sarcelle? Le saphir à queue d’or?
Le moineau? Le mainate? Le condor?
[Refrain]
La bergeronnette? La marouette? L’oiseau à lunettes?
La tourtelette? Le chevalier gambette?
La buse? Le huard? Le balbuzard?
La bernache? Le psophode babillard?
Le tadorne? Le kiwi? Le toucan? Le pipit?
Le dodo? Le sirli? Le loriot? Le tuit-tuit?
Le faisan mikado? Le fou de Bassan?
La foulque macroule? Le pic à dos blanc?
La pintade? Le pluvier? La caille des blés?
La glaréole à collier? Le grèbe huppé?
Le paon? La pie? La poule? Le butor?
L’oie? L’ouette? L’alouette? Le condor?
[Refrain]
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9. |
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[Refrain]
Y a plus ça, ces souvenirs qu’on rappelle aux mioches
Un plus un, par profit, mettre du fer en poche
Remplissage, aujourd’hui même le ciel est moche
La pluie sale, rien ne verdit ouais la terre est roche
[Bub]
Y a plus ça! Coupe le film ouais l’écran est blanc
Y a plus ça! Drosophiles sur les éléphants
Y a plus ça! Gros profil, ils étaient grands des flancs
Y a plus ça! Troupe en file par devant les enfants
Y a plus ça! Dents longues en bibelot de salon
Y a plus ça! La trompe savait dribbler les ballons
Y a plus ça! 13 comptent mot triple nous gageons...
Y a plus ça! Que sur leur tombe au scrabble nous gagnons
[Hades]
Y a plus ça! Des petits arcs au-dessus de la tête
Y a plus ça! Celles qui débarquent au début de la fête
Y a plus ça! Qui vivaient nichées sous les toits
Y a plus ça! Amenaient la pluie si volaient bas
Y a plus ça! Qui parcouraient des kilomètres en vol
Y a plus ça! Des plaines désertes jusqu’à la métropole
Y a plus ça! Y a plus leur chant je vais pleurer maintenant
Y a plus ça! Depuis leur temps y a plus le printemps
[M.O.H]
Y a plus ça! Je les entendais crier sur le bord du lac
Y a plus ça! Lâcher des bombes sur les terrasses et les nappes
Y a plus ça! Main basse sur le déjeuner quand t’es pas alerte
Y a plus ça! Les mouettes étaient un gang, c’était ta perte
Y a plus ça! Ta voiture couleur crème quand t’es parqué
Y a plus ça! Les petites vieilles pour un bout de pain se font racketter
Y a plus ça! Y avait quasiment pas de pigeons si t’as remarqué
Y a plus ça! Elles étaient mille derrière le bateau en train de rentrer
[Marcel Polaire]
Y a plus ça! Leur doudoune rayée noire et jaune
Y a plus ça! Ces histoires qu’on nous narrait jeune
Y a plus ça! Comment peut-on faire pareille chose
Y a plus ça! Maintenant les prairies paraissent chauves
Y a plus ça! Pain de mie tartiné de miel
Y a plus ça! Propolis pour soigner tes maux
Y a plus ça! Reste plus que la farine et des miettes
Y a plus ça! Souvenirs d’un monde qui était beau
[Refrain]
[Hades]
Y a plus ça! Toile bleu maculée de rose et blanc
Y a plus ça! L’image inversée de l’océan
Y a plus ça! Qui sert de support à l’étoile solaire
Y a plus ça! Qui fait que tu portes des plaques de verre
Y a plus ça! Qui revient quand y a plus le froid
Y a plus ça! Que la Bretagne a vu deux fois
Y a plus ça! Qui te rappelle que tout est nickel
Y a plus ça! Prend ta pelle ouais tout est niqué
[M.O.H]
Y a plus ça! Les neiges éternelles et les chutes d’un mètre
Y a plus ça! À l’école à ski se manger un parcmètre
Y a plus ça! Perdre de la thune et la retrouver au printemps certes
Y a plus ça! Plonger car tu glisses et tu la revois peut-être
Y a plus ça! Se casser une dent au lieu de se noyer
Y a plus ça! Allumer le sapin c’est foutre le feu au foyer
Y a plus ça! Le chauffage est mort c’est baisse de loyer
Y a plus ça! Pas de bus, reste chez toi, c’est toi qui voyais
[Marcel Polaire]
Y a plus ça! Les pommes de pins, les conifères
Y a plus ça! Les bols de thym, les currys verts
Y a plus ça! Les plus beaux troncs se raréfient
Y a plus ça! C’est tout le contraire des commissaires
Y a plus ça! Les grands feuillus, les petits buissons
Y a plus ça! Ceux qu’on cueillait en dix-huit-cent
Y a plus ça! Pour eux l’échec fut si cuisant
Y a plus ça! Bêtise humaine est si puissante
[Bub]
Y a plus ça! La grande barrière au nom de lessive
Y a plus ça! La grande tanière aux bancs de poissons
Y a plus ça! Les points de peinture aux teintes si vives
Y a plus ça! On dépare la nature en gants de maçon
Y a plus ça! Grand récif à présent fissuré, c’est fini
Y a plus ça! Superficie semée de coquilles à l’infini
Y a plus ça! Le grand buffet de fruits de mer à profusion
Y a plus ça! Mâche ton tofu, forge des chimères sur l’horizon
[Refrain]
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10. |
Travers de corps
03:15
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Je suis le fils de mon père, le prince de ma mère
Rubans et ballons bleus sur le berceau pour la crémaillère
Je suis un mec et j’ai des potes qui jouent aux policiers
Qui sont Messi au foot quand moi je joue au pâtissier
Ils veulent pas de moi dans leurs jeux, trop fille dans mes envies
Et pour ces dernières c’est pas mieux, trop garçon dans mes façons
Longtemps je n’ai pas trop compris ce que je ressentais
Alors j’ai essayé d’être celui à qui je ressemblais
Tenir mon rôle assigné dans ce triste costume
Ma vraie nature niée à vie, à titre posthume
Mais chassez le naturel il reviendra au galop
La tête du paternel quand il me trouve des bas au garrot
Tu sais mon fils les garçons ne portent pas d’habits chatoyants
Quand je lui réponds que je suis une fille, je vois son air tressaillant
Chez le pédopsy je dessine des princesses au stylo feutre
Lui conseille à mes parents de me donner un prénom neutre
Eux refusent de rien changer, n’en voient pas la raison
Mais les regards échangés en disent longs sur le trajet de la maison
Mon entourage plutôt dépassé par mes caprices
Mais tous les pensent passagers et sans tracés de cicatrices
[Refrain]
Travers de corps, la copie n’est pas correcte là
Je suis pas raccord, le cockpit ne se connecte pas
Je suis pas l’individu que l’on voit que je suis
Aujourd’hui je ne veux plus être mon inconnu, c’est la voie que je fuis
Maintenant j’ai grandi j’ai des poils au menton
La gaule le matin, les boules au ventre quand je voulais les boules aux tétons
Mon miroir me ment qui me rend le reflet d’un étranger
Ce que je vois, ce que je sens ne cesse de diverger
La douche un cauchemar où je touche ce corps infâme
Rouge de honte je bouge ces formes qui m’éloignent de la femme
Les filles ici faut montrer barbe rase sauf à la fête foraine
Et si tu rentres pas dans les cases alors t’es phénomène
Pourtant la nuit ce sont les pensées d’une femme qui font mes rêves
Et les songes ne trompent pas, ils viennent du plus profond de l’être
Je joue un rôle qui m’est imposé dans la vraie vie
Quand j’entre quelque part mon âme reste posée sur le parvis
Ma cravate garrotte ma chemise, ce sont des tissus vides
Rencontrer des gars qui me plaisent ce sont des petits suicides
Oui j’avoue je désire des hommes mais pour cela je n’ai pas la forme
Je ne suis pas un homo même si ça renverse toutes vos normes
Ma seule solution est une transition vers mon vrai corps
Connaître cette sensation délicieuse de se voir éclore
Me dire bonjour à moi-même dans la glace, me faire la bise
Les autres croient que je change mais en fait je me stabilise
[Refrain]
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11. |
Natalie Portman
03:40
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Ouais je me suis procuré un chien, un joli moyen, un polyvalent
Pour la forêt, les talus dévalant, mais pour la ville tout autant
Urbanité bien campée dans le comportement, peu aboyant
Intelligent pour les commandements, une aventure à son commencement
Un chien fidèle, un ami dans la peine et la solitude, seul la journée est longue et pleine de similitudes
Un compagnon plein de sollicitude, il remue la queue j’aime beaucoup son attitude
Un animal c’est une habitude dans le quotidien, il remplit ma scène c’est un comédien
Tout a changé, c’est un miracle, ouais mon chien se manifeste comme un magicien
Garde à la stature élégante, musculature saillante de la cuisse au jarret
Belle courbure de l’échine du coccyx au garrot, pire attentif à l’arrêt
Il tend la truffe dans les parfums de l’air, je crois le saisir mais mes pupilles portent mal
Je scrute la bête mais je paume mes repères, je vois le sosie de Natalie Portman
[Refrain]
Portman me fait la fête belle quand je reviens du boulot
Natalie Portman lape dans le fond de l’écuelle quand je bois au goulot
Natalie Portman je me pavane avec elle dans la ville tout au bout de la laisse
Portman elle me fout la banane dans la vie jusqu’au bout de la messe
Portman je la chéris tous les jours, je la brosse et la caresse
Un beau nonos pour la princesse, petits coussins pour la cosse et la paresse
Elle me fait des clins d’œil quand je suis à table, je lis les éclairs de désir dans ses prunelles
Trace des courbes de chipolata, elle flaire le plaisir dans ma gestuelle
Elle était belle, elle était chou quand elle était chiot, elle faisait craquer les mômes
Craquer les mamies, craquer les mamans, craquer les malsains, claquer les paumes
Sifflets salaces en cachette dans le dos, ketchup, malpropreté qui chuchote en écho
Dick shot contre sa chatte en photo, Hitchcock c’est le chahut des corbeaux
Allez viens Natalie, prends ta baballe et on rentre à la maison, laisse ces balourds
Moi j’attendrai tes chaleurs pour te faire des mamours
Petite Portman pose ta tête sur mes genoux dans le salon, devant la télévision
Je flatte ton front, gratte ton museau, ouais ta langue halète en bavant
[Refrain]
Normal c’est mon chien c’est le meilleur ami de l’homme ainsi le dit l’adage
Laissons le monde et ses ravages allez on plie bagage, départ, envie voyage
Portman et moi sur la plage, on court comme des fous sur le sable
Je lui lance des bâtons dans la mer, c’est un conte de fées, une fable
Natalie demeure inépuisable, on se roule dans les remous, dans l’écume, dans les coquillages
Ce n’est plus une enfant, je le sais, elle se parfume et s’applique du maquillage
C’est un chien qui se peint des prunelles de chat, alors regarde comme Bruel le chante
Je vois qu’elle me plait, gouttes de sel sur le pelage comme chips alléchante
La forme de son slip m’enchante, ses petits seins qui se bronzent au soleil des tropiques
Ce petit chien qui s’allonge sur sa paillasse me paraît d’un coup trop érotique
Oui je l’embrasse goulûment, passe ma langue sur ses dents, les ressens très pointues
Natalie femme-loup j’en rugis quand je m’agrippe à sa croupe cintrée à mains nues
[Refrain]
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12. |
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[Bub]
Oui moi j’ai su lui offrir des fleurs quand d’autres sifflaient son cul
Oui moi j’ai su comment toucher son cœur quand d’autres simplets sont cons
Moi mon regard il passe le bonjour de ses pupilles pudiques
Quand ces gars jouent les clients sans le sou face à des filles publiques
Oui moi j’ai su lui offrir des fleurs sous les ricanements sots des moqueurs
Mais moi j’ai pris de la hauteur pour les niquer de mon seul doigt majeur
J’ai vu dans son œil de l’émoi, de la joie, des mercis, de l’esprit, de la grâce
Eux n’y visaient que des brassées de braises, mais ça la laissait de glace
Oui moi j’ai su lui offrir des fleurs, quand tous ces mâles réclament leur dû
Car je suis pas un voleur et ne croque une bouche qu’autant qu’elle se clame mordue
J’ai vu son rire s’embusquer à la naissance du repli des lèvres
Entends le désir sans brusquer même en l’absence du vrai bruit des lettres
Oui moi j’ai su lui offrir des fleurs, moi j’ai tressé des couleurs dans ses doigts
Bande de vains racoleurs à l’étroit, allez cracher vos couleuvres sur les toits
Rien ne me touche sinon le chaud de la paume de sa main sur ma nuque
Caresse douce je me voyais déjà prendre la forme de l’amant sous la jupe
J’ai dit:
«Je propose de mêler nos souffles, si tu le veux qu’on se noie dans le gouffre»
Elle a dit:
«J’aime que tu prennes des gants, par conséquent je vais ôter mes moufles
J’ai bien envie de te communiquer la chaleur d’une fille très sauvage
Mais pas illico car je vais rentrer plonger mes fleurs à l’abri dans un vase»
[Hades]
Elle est honorée de pétales doux comme des tresses de soie
Elle est en or et ils détalent tous dans la détresse de soi
Je lui ai donné un bouquet et puis j’ai baissé la tête, deux mains
Vois son petit corps relooké, je crois que je ferai la fête demain
Elle est timide sous ses paupières bleutées
Elle est rigide et je pourrais me faire jeter
Mais je lui tends la rose et la dépose sur elle
Je la vois prendre la pose avec de grosses prunelles
Elle mérite la tiare, le manteau d’hermine
Elle est vérité du soir, le mambo termine
J’ai su lui donner des fleurs moi, dans ma folie je l’effleure moi
Je crois bien que j’en ai peur moi, la plus jolie de mes heures
Belle au bois dormant dans le jardin, elle arrose mes pensées
Dans la fosse elle danse et paraît modèle fait pour les arts peints
Elle me regarde pas, elle ne me garde pas
Juste un instant, en gare, avant que j’hâte le pas
Elle était douce, admirée, que voulez-vous?
Beauté qui pousse m’a plié que sous les coups
Oui moi j’ai su lui offrir des fleurs, passionné tellement
Oui moi j’ai su lui offrir des fleurs à son enterrement
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13. |
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[Bub]
Y a des femmes à la taille de guêpe aux talons comme des aiguillons
Pourtant c’est les gosses qui me draguent et qui sont très mignons
Aidez-moi c’est mon chemin de croix très long et c’est un raidillon
Je vole tel un oiseau de proie au sein des papillons
Oui certes c’est pas bien mais ce sont de sales gamins
Non je demande rien et au demeurant moi j’ai mes enfants propres
Je croise des femmes avec des capotes dans leurs sacs à main
Mais les kids me toisent en souriant comme des lycanthropes
Ils portent des coups de leurs yeux, n’en sondent pas la violence
M’exhortent à goûter leurs jeux, n’en tronquent pas la romance
Ils ne restent pas sages sur leur chaise, pas chastes sous leurs seize
Petits mineurs, fêlent de lézardes ma falaise
Tant d’aguicheuses les ongles peints au fond du gantelet
Griffes de prédatrices, j’ai les crocs mais ne fonds que pour les dents de lait
Je garde le prix de la pipe au fond du bas de laine, au cas où
Mais les mômes ne quittent pas la ronde, putain de ballerines, je suis KO
Je me sauve boire un verre, beaucoup de mères sont célibataires
Mais la soif de leur progéniture est si parasitaire
Tous les mioches me gâchent la vie en me trouvant du charme
Toutes ces belles femmes dans mon lit et je couve mes larmes
[Refrain]
Aidez-moi je vous en prie aidez-moi je suis paumé dans mon désarroi
Aidez-moi à fourguer tout mon fardeau dans le débarras
Aidez-moi s’il vous plaît aidez-moi je veux du sparadrap
Aidez-moi aidez-moi aidez-moi je crois je parle en charabia
[Marcel Polaire]
Putain, ces mioches me tournent autour, tous me font des sourires
Je tousse et sur le coup je reste cool et me dis que c’est pour rire
Ils gloussent, j’assure le coup, les pousse et me mets à courir
Tous se lancent à mes trousses, me poursuivent, bande de pourris
Je transpire, je suis tout raide, eux partent en fou rire
Je ne pense pas que je pourrais nourrir tous ces petits furets
Je ne passe pas pour un touriste, je suis pas un puriste
Moi je penche plus pour les tueries, pour le love je suis pas un curé
J’aime les champs fleuris pas les pousses d’herbe, vous m’écœurez
Va ferme ta bouche merde, moi je veux des strings et pas des couches pleines
Je proteste et rouspète, je protège mes roupettes
Je joue des coudes et passe en force, on dirait Pukhet
Je brasse entre les poussettes, évite la foule
C’est fou ces gosses me draguent, me soulèvent, semblent me foutre dans leurs couchettes
Un petit m’attire dans les fougères, j’ai vite la trouille mais je le repousse ferme
Il est tout roux, je suis pas gourou, lâche mes couilles merde
[Refrain]
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14. |
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Vrai je suis tellement mouche, frais comme pamplemousse
Ouais moi je me mets des pouces, bref vois j’ai les mains douces
Je me la joue comme Biff 2000 et Billy Ours
Je mets les bouts comme K 2000 en turbo boost
J’ai la banane quand je chante comme Beetlejuice
De la cabane je prends la pente en piste de schuss
Je reste trop un kid man, genre un fils de rousse
Pour suivre faut un guide man, je suis une piste de brousse
Ma bouffe à domicile comme Pizza Mouche
Ma bouche c’est des missiles comme « It’s a bird…
It’s a plane… Non c’est Superman!»
Oh c’est superfunk, c’est Curtis et Supermouche
Je suis cuisses à l’air, alors allez les chevilles troussez-vous
Je suis mouche à beurre, alors allez les chenilles poussez-vous
Le jour où j’ai du bail je baise en Mouche Émirats
Le jour où je suis fly je vise la douche d’Efira
[Refrain]
Je suis tellement mouche quand je frime
Tellement louche comme Slim
Fais pas ta bouche comme fine
Je suis tellement ouf quand je rime
Je suis tellement mouche quand je frime
Balle à la touche quand je spin
Vois pas tout rouge comme crime
Je suis tellement ouf quand je rime
Tellement mouche quand je frime
Je suis tellement louche comme Slim
Fais pas ta bouche comme fine
Je suis tellement ouf quand je rime
Je suis tellement mouche quand je frime
Boules à la fouffe quand je pine
Vois pas tout rouge comme crime
Je suis tellement ouf quand je rime
Je suis tellement mouche comme Brundle
Pas du tout Bush comme George
Tu ne peux pas me mouche comme candle
Car je remplis la blouse comme gorge
Oui je crois que je peux mouche comme R. Kelly
Mon biscuit fond dans ta bouche comme Läckerli
Dans le dip je fais trempette comme brocoli
Dans le slip je suis pompette comme saperli
Mouche-moi pour la lune comme Bobby Womack
Mon baggie me moule les burnes, j’ai un zobi comac
Taureau, je sème des zopioks dans le cul des yaks
Blaireau, tu fumes de l’opium quand t’écris tes raps
Tellement mouche, je me nourris de tes couplets
Tellement rouge, je suis le curry dans le poulet
Mes flatulences font péter la chambre comme flageolet
Puis chut silence, je ne veux plus entendre une fly voler
[Refrain]
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15. |
Ikki Phénix feat. Hades
04:00
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[Bub]
Fiche-moi tranquille j’aime pas la foule, leur sensibilité me saoule
Je peux mourir pour ces casse-couilles mais leur sourire me fout la trouille
Nique l’émotion moi j’ai que la force de mes poings, la rage dans mon cœur
Frérot cache tes pleurs, aucune larme sur la face des vainqueurs
Tête haute et pas de rotule, le genou ne plie pas
A l’apéro je retire les chips de mon paprika
Appelle-moi loup solitaire, je fuis les foules solidaires
Shun arrête de sangloter car seuls les forts sont leaders
Je fais mine «je me barre avant» comme un gros con fini
En vrai jamais je m’en bas l’orvet comme un Rocky fait nain
Possède grand cœur mais cache mon sein comme un wookie femen
Ikki Phénix, chocki pépite comme dans cookies faits main
Je regrette pas mon séjour sur l’Île de la Mort
Je toise Greta en bazardant mes piles dans la mer
«How dare you!?!»
Ha mais moi je dare tout
Et je trouve que ce ragoût de tofu a comme un arrière-goût
Passe-moi ce gigot de T-Rex, sers-moi mon whisky, fais vite
Ikki Phénix, je veux du muscle et non pas risquer phlébite
Connu qu’un malaise dans la vie c’est mon casque à lunettes
Et les malins qui s’en souviennent je leur lave la tête
Par l’illusion d’Ikki Phénix, sweet dreams, Annie Lennox
Balance crochets dans la poitrine, Cannib’ Ferox
Qu’on en finisse! Je m’enflamme tel le col de la torche
Je suis Phénix! Et toi tu crames comme Paul dans la Porsche
[Refrain]
Veni vidi vici… Phénix
Ikki Phénix
[Hades]
Je viens de l’Enfer je suis tout feu, point de peur je suis tout flamme
Croise le fer si tu peux, poing dans le cœur du coupable
Porte je la soufflerai, pleure je démolis tes maxillaires
Morte est ma souveraine, morne est l’attitude insulaire
My man moi c’est pas le Cygne, ma haine a des racines
Profondes. La peine me bassine et l’arène me fascine
Volcanique est le repère, mécanique récupère
Je te parie que t’es du-per, tu paniques c’est super
C’est pas jojo c’est Ikki bitch, veni vidi vici bitch
Bénis-moi, chéris-moi, chérie moi je te pop comme Iggy bitch
Chevalier noir comme Bruce Wayne, je caresse pas, je te pousse buey
Je suis cassé, moi c’est douce teigne, vous allez voir que tout se paie
Du Lion je veux l’amure et la part, ducon je vais te fracturer l’arcade
Hou! J’ai mon pas sur des rasoirs. Fou ! Je trompe et assure le hasard
Ta vision est floue, mon illusion te berce
Ta mission échoue, mes percussions te percent
Déployer mes ailes c’est souffler sur des braises
J’ai pas besoin d’échelle pour jouer sur l’Everest
La vie la mort c’est quoi ? Impasse à double sens
Lave et chaleur chez moi c’est là que se trouve l’essence
Sens de l’honneur et loyauté envers mon frère
Peu de bonheur, toutes mes pensées plongent vers l’Enfer
Sens comme mon âme s’élève, je te promets de descendre
Je laisse que tes flammes me lèchent je renais de mes cendres
[Refrain]
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16. |
Robo-Cosy
04:45
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C’est dans le lointain du futur ça ne peut pas se passer maintenant
Mais la nouvelle humanité a bien développé son talent
C’est dans les décombres fumants d’un robot belliqueux géant
Qu’elle décela les composants de son bien-être intelligent
Robo-Zombie démantibulé, plus de danger dans les missiles
Petit boîtier design, installé à domicile
Tous tes objets connectés écoutent les consignes de ta bouche
Des luminaires à la télé, de la cuisine à la douche
Je te sacre seigneur dans ton séjour, je suis ton sceptre
Mais le sucre est toujours un scélérat, je suis ton spectre
Je suis là pour te rendre heureux, compiler tous tes désirs
Analyser les marchandises à commander pour t’obéir
Et très vite je sais tout de toi, c’est très bon pour le commerce
Je te détourne de l’état des lois, ça rompt la controverse
Je suis le parfait assistant de ton autarcie dans le confort
Laisse-moi gérer le monde et encore merci de ta confiance
[Refrain]
Robo-Cosy, assistant personnel
Pour la tenue sans effort de la maison c’est sensationnel
Je décline les saisons de ta vie en sessions virtuelles
Mais mes raisons mon ami ont une ambition bien plus réelle
Ma technologie sert les besoins de mon marché
Le Net dans ton logis infiltre chacun de tes objets
J’écoute tes paroles, capte tes centres d’intérêt
Ta pensée, tes envies et même ton ventre sont mon terrain
Je vois ce que tu consultes, je scanne ce que tu consommes
Je te rends content, dis aah, je garde G_F_M dans les consonnes
Je sais ce que tu manges, je suis au courant de ton régime
Sur ta montre connectée je suis le garant de ton estime
J’arrange ta gym, t’impose mes compléments alimentaires
J’engrange ta dime et dose les compliments réglementaires
Petit pantin mes détecteurs mènent à ta ficelle
Tu veux ton susucre? Faudra bien gigoter des aisselles
Donne-moi tes sousous moi je vais encenser ta sueur
Et sois assidu que je vende tes succès à ton assureur
Tu vois ta docilité faire mouche et susciter mes faveurs
Tu crois grossir dans ma bouche mais je suce tes tumeurs
[Refrain]
L’Internet des objets, le termite des options. T’as cru
Ta liberté totale? Elle se limite à la portion congrue
Je peux t’observer, toi tu ne me vois pas
Je gouverne tes plaisirs, je suis ton viagra
Je couronne ton front, t’assois sur le trône du roi
Mais je pense à ta place, tes décrets sont le clone de ma voix
Je te conforte dans la monopensée, je te coule en son sein
Je te connecte à la communauté c’est une foule sans son
Ici tout le monde colporte le même avis que toi
Et comme c’est moi qui le fournis vous suivez mon unique loi
Je te gave de ce que tu adores, je suis ton agenda rêvé
J’évacue la remise en cause et les gens sont ravis
Je gère ton argent numérique, ta consommation, je brise
Ton élan quand je veux en retirant sans sommation la prise
Tu te croyais soutenu mais le vide est sans fin sous ton talon
Je prépare l’avenir, j’espionne tes enfants dans ton salon
[Refrain]
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17. |
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[Refrain]
Où sont la bouffe, le sexe, l’humour et la liberté? Hein?
Tout est passé aux kleenex mais il ne faut surtout pas les jeter
Où est la vie quand y a plus de régal, quand tout est au premier degré?
Ha putain le réveil est brutal, mais on a bien profité. Yeah!
[Hades]
Y a plus ça! La main sur le cul de la secrétaire, le rire des collègues dans la cafète
La facture des putes dans les notes de frais, se moquer des tapettes
Y a plus ça! Aller draguer les gamines en balade, des propos sexistes à l’heure du JT
Des blagues sur les Noirs et les Arabes, on a dû gicler
Y a plus ça! Des CV jugés sur la photo, des meufs diplômées qui font le café
Ne plus parler de têtes au choco, regretter le passé
Y a plus ça! Faire tourner les pics de son ex meuf, employer des femmes de ménage au noir
Exhiber sa bite ou pire être keuf, ça fait peine à voir
[M.O.H]
Y a plus ça! Cobra, X-Or, Capitaine Flam, dans tous les dessins pleins de nus de femmes
Violences, hémoglobine et amalgames, y avait plus de gammes
Y a plus ça! Harceler dans la rue sans les saluer au calme, les pédophiles à la télé sans blâme
Faire un barbec’ sur la pelouse qui crame, j’avais toujours une lame
Y a plus ça! Les tofs de playmates dans les garages, les gens un peu cheulous dans les parages
Si tu cassais du flic mais quel outrage, c’était morflage
Y a plus ça! Dealer dehors avant Covid, bikini et un gros bide
Contrôle des papiers, des gens polis, minuit au lit
[Bub Le Zombie]
Y a plus ça! Y a plus ça le Coca, hola ça craint
Chier l’eau minérale zéro à l’essence de gouttes de jus d’abricot
Y a plus ça! Putain mais fuck la verrine aux grains
De chia et froissé de Brussel sprouts: véga resto
Y a plus ça! Sandwich aux frites et raclette et oignons
Et hachis de brochettes de bouc: Giga Taco
Y a plus ça! Plus de plaisir coupable comme empoigner
Et baisser les cuissettes des scouts: giga catho
[Marcel Polaire]
Y a plus ça! Les voitures allemandes et les biatches, les jantes avant en alliage
À 160 sur le périph’, frein à main, fonce!
Y a plus ça! L’odeur du sans plomb, le diesel, rallye à fond dans le désert
Rouler peinard, rouler des heures, départ en vacances
Y a plus ça! La beauté de la courbe de la carrosserie, le foulard autour de la carotide
Lunettes de pilote, toute la panoplie, remonte la capote
Y a plus ça! Les Grands Prix en ville, le Paris-Dakar, 30 millions de litres, les paris de bâtard
Sur le champi on pile, alors tant pis on tire et ça tortille dans le bide
[Refrain]
[M.O.H]
Y a plus ça! Réchauffer les tours minute au feu rouge, le trottoir sous les chewing-gums, huit couches
Couler l’eau trois heures avant d’être sous la douche, pas de fine bouche
Y a plus ça! Le feu à la forêt pour un cervelas, avoir douze clés pour un seul cadenas
Quand j’ai pissé changer de matelas, j’avais pas le choix
Y a plus ça! C’est quoi une femme? Demander à maman. En sport c’était nul là y a trop de talents
Maman est pas contente elle a pris un gros vent, les mecs avaient des glands
Y a plus ça! Le trou d’ozone un cheval au galop, le bœuf au prix de l’œuf, un putain de cadeau
Vidanger mon huile dans le caniveau, dégazer les bateaux
[Hades]
Y a plus ça! Des douilles et des gamins criblés de balles, des crosses qui dépassent de la ceinture
Des poulets trop bads qui tirent et te canent, des morgues qui saturent
Y a plus ça! Des tueries de masse sur les bancs d’école, des souffre-douleur qui tirent en rafale
Des gros Beretta sortis comme des colts, des durs en cavale
Y a plus ça! Des pays qui arment des rébellions, des rebelles qui butent des familles entières
Des familles qui prient pour l’EuroMillions, rien qu’on les enterre
Y a plus ça! Des mecs qui conçoivent des bombes et des mines, des drones qui appuient sur la gâchette
Des gros alcooliques qui plombent des gamines, depuis leur cachette
[Marcel Polaire]
Y a plus ça! Le sac de McDo jeté par la fenêtre, balance le mégot, fuck on fait la fête
Un tas dans le parc ouais ça fait l’affaire, on fout le bordel
Y a plus ça! L’alcool à brûler dans les grils jetables, coagulés dans les plis de table
Les générateurs et les piles de câbles, des bouts de godets
Y a plus ça! Le verre dans le PET, le PET dans l’alu, la forêt poubelle, la tête dans la lune
Qu’importe les bouteilles, on se pète, on s’allume, l’époque du bordu
Y a plus ça! Le polyester plutôt que la laine, le produit vaisselle, la graisse de baleine
L’Axe pour les aisselles, le goudron pour l’haleine, il est beau ton body
[Bub Le Zombie]
Y a plus ça! Me faire livrer par la poste dans mon canap’
Je ken les commerçants locaux: en rab’!
Y a plus ça! Du coup forcé d’y retourner
Mais ils vendent plus que des graines dans des bocaux: en vrac!
Y a plus ça! Tout commander sur le web
Mes skeuds et mon viagra aux States et au Japon: en fret!
Y a plus le choix! Condamné raide à me contenter ferme
De Stress et du strapon: levrette!
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