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Chaman avec Marc Jufer
06:34
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[Bub le Zombie]
Voir, j’ouvre les deux crans de la fente, monte une bouffée de la touffeur /
Noire, pousse les deux pans de la tente, sonde une trouée dans le brouillard / La fumée se propage, pas d’hublot dans l’ombrage, la musique se consomme par les narines / Calumet se partage, psalmodie le langage, la physique se déforme sous mescaline / Des crânes… décor… les cris… des morts… / Ricanent… pérorent… esprits vocifèrent en chuchotant / Susurrant des sûtras, soupirant des prières, suffocante la densité de l’atmosphère / Sueur sous les sous-bras, dans la crinière, séparant l’opacité de la lumière / Ça démarre, c’est parti, mon esprit indécis dans le roller-coaster / Vite oublie la vraie vie, raison grille, pain de mie dans les lèvres du toaster / Gencives à l’écoute, ice crépite comme piquée par le Coca / Rice Crispies, comme Tiki dans la boca / Souffle sur le sel, oscille sur la salissure, la salive des sélaciens / La seule issue : l’assassinat des cétacés souillant le cytoplasme / Belle ébullition de bulles et ballet des baleineaux ballonnés / Baisers de belladone aux bélugas bossus / J’ai la vision bilobée, j’éconduis la fusion, ginkgo biloba dans la moelle épinière / J’asservis la mare ouais, j’affronte la marée, Rocky Balboa dans l’aval des rivières
[Hades]
Masque de bois coiffé de plumes, l’arbuste est pilé (l’arbuste est pilé) / Tasse que je bois, taffe que je fume, le buste épilé (le buste épilé) / Lame est chauffée dans les flammes chaudes, mâcher la (mâcher la) boulette (la boulette) / L’âme est dans le chant des femmes chaudes, hacher la (hacher la) poulette (la poulette) / Des serpents qui s’enroulent, ADN de la nature / Je serre les dents, je me sens cool, ma déesse elle est mature / Je suis mon oiseau-pouvoir, la terre s’entaille à Nazca / Senteurs d’ayahuasca, j’ouvre les naseaux pour voir / J’ai des facultés étranges, l’acuité des sens, la hutte et l’aisance, la flûte et les transes / L’art brut et les danses, la brume elle est dense, j’affute ma vue mais chut y’a plus d’élégance / Elle est immense, je tire des fils et des fils, vois défiler des filles et vis la délivrance / C’est l’éminence, je n’ai plus de vice, je dévie et file à mille au milieu de l’évidence / Je passe mes doigts sur la face et trace le chemin de grâce entre les plantes, elles s’inclinent / Elles me sentent et je les sens, il s’agit de trente adolescentes, elles se présentent, elles sont clean / Je les cueille et recrache la feuille, elles préparent la potion de guérison / Je me recueille, je regagne le seuil, une grosse boule en fission à l’horizon
[Marcel Polaire]
J’ai bien chargé le foyer de la pipe, préparé la substance / Chérie y a rien de mathématique, ne sois pas insultante / Ça ne sert à rien de penser rapide, faut pas briser le suspens / Faudrait surtout pas gâcher la suite, maintenant quand je le dis, tu scandes / Maintenant quand je le dis, tu scandes, maintenant quand je le dis, tu scandes / Maintenant tu le sens, allez hume ça, fume ça mais vas-y doucement / Une goutte pour les ancêtres, une goutte bourrée d’amphét’ / Une goutte pour nos hôtes, goutte pour nous autres, venez tourner dans le cercle / Entre dans la danse, entre et prends ta chance, prends de grandes vacances, entre dans la tente / Entre et sens la transe, entre sans la science, prends un cran d’avance, entreprends ta transe / Entre dans la fente, entre, tu sens la fiente ? Entre, voilà ton père / Entre-temps ta tante est entrée dans la danse, diantre, elle a son glaive / Je balance des os sur le feu, je relance des chants, là je me tape dans les mains, j’ai du sang sur les deux / Que j’étale sur les seins de la miss d’en face, y a des traces de venin sur mes lèvres, je fais un voeux / Et comme je suis devin, je sais qu’il se réalise, je regarde les cieux, je me prosterne / Je suis pas un saint, je sais qu’ils m’idéalisent, je m’assieds sur des oeufs, maintenant faut se taire
[MOH]
Je préfère le khat que les pâtes, mais je mâche plus de pâtes que de khat, je bouffe plus de chattes que de rates / Je mange plus de râteaux que de coups de batte, je bois plus de shots que je tire de lattes / Ça m’arrive tellement ça m’épate, tellement ça m’épate ça m’arrive/ Et quand ça m’arrive ça m’éclate, et quand ça m’éclate ça me pète, et quand ça m’éclate ça me pète / Je sais pas où est ma rive, où est donc la fête ? Je suis insatisfait, où est donc l’amphét’ ? / Je suis pas une fillette qui pue la défaite, plutôt un prophète toujours trouble fête / Et même si t’en as pas hein j’en achète, et si t’en as trop, c’est là que ça m’inquiète / J’ai le brio griot, je deviens CIO, tout autour de moi c’est un jeu vidéo / Faudrait pas que ça glisse en plongée spéléo, je plie mais ne casse jamais comme le roseau / Non je suis pas là pour faire un caméo, je suis la pour affiner mon kamehameha / Non je suis pas là pour faire un caméo, je suis la pour affiner mon kamehameha / Tout patient me trouve trop sympa si je fais pleurer dans les chaumières / Si leurs filles m’appellent toutes beau-papa quand mon pieu est une poudrière / Si mes traces ils suivent comme un sherpa, mon phrasé est trop incendiaire / Je te libère et ça avec ou sans burka, une bague pour tout les annulaires / Non je suis pas là pour faire un caméo, je suis là pour affiner mon kamehameha / Non je suis pas là pour faire un caméo, je suis là pour affiner mon kamehameha
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2. |
Tu peux m'appeler
03:46
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[Hades]
Je porte le blaze d’un Neruda, Picasso ou Casals mais / Tu peux m’appeler Hades quand prise d’assaut est la salle mec / Tu peux m’appeler Pab-Pablito pour la madre / Sur tous les tableaux, je comprends que tu puisses pas m’encadrer / Pas de répit yo tu peux m’appeler sur mon phone / Pas de réponse yo, je suis pas là, je suis sûrement stone / Tu peux m’appeler Doc, tu peux m’appeler Andres / Tu peux m’appeler Broc si entre nous y a trop de tendresse / Tu peux m’appeler tard si par hasard t’as besoin d’un coup de main / Tu peux m’appeler Dard, biatch si ce soir t’as besoin d’un coup de rein / Tu peux m’appeler Diaz ou Venegas ça m’est égal / Tu peux m’appeler Rage du tirailleur du Sénégal / Tu peux m’appeler Chile-chilenito de la Quinta / Ou tu peux m’appeler Prince de la ville comme A.P., Rim.K / Tu peux m’appeler, mais ne m’appelle pas / Je sais pas qui t’es, sans blague non je me rappelle pas
[MOH]
Tu peux m’appeler Moh ou même Gadisho, ou même m’appeler Mohgadisho / Mais mon phone t’appelle pas / Tu peux m’appeler Guide ou même Retardataire / Mais si tu veux me la faire à l’envers dans la rue m’appelle pas / Si tu te rappelles que tu te rappelles pas m’accoste pas / Moi je me rappelle, j’oublie pas quand ça me coûte un bras / Cassé oui je le suis, t’étonne pas que je te rappelle pas / Les mémoires courtes je les remplis, le déni j’aime pas ça / J’en vois beaucoup trop qui fuient mon regard comme des rats / Mais quand je fais tomber la pluie ils font face ou ils se noient / C’est devenu bien trop la fête, il est temps de la stopper / Trop de mauvais souvenirs en berne, il est temps d’updater / Si une mauvaise idée germe dans ta tête faut que t’arrêtes / Quand tu vois mon contact clique delete / Appelle-moi Pas le temps, Bien too late ou Occupé / Double O, trop de chats à fouetter
[Marcel Polaire]
J’ai poussé le vice plus loin, tu peux m’appeler Strauss / Qu’on se le dise, je n’ai plus rien, tu peux m’appeler Strasse / Je raconte le pire, mec, je tente de fuir, mais / Je tremble de le dire, ouais, tu peux m’appeler Spasme / Je fuck le système, tu peux m’appeler Fabe / Je pogote des tifs, mec, tu peux m’appeler Slash / Je boxe pour le titre, règne, tu peux m’appeler Sly / Je cut les pistes même, tu peux m’appeler Skile / Tu peux m’appeler Flash, ma plume est bionique / Je ponds un album, tu fais un skit : tu peux m’appeler Clash / Tu peux m’appeler Splash, ça n’a rien d’ironique / J’en fous partout pendant que tu mouilles, tu peux m’appeler Trash / Tu peux m’appeler Stache, je te colle à la peau / S’il faut, tu peux m’appeler, je frappe ce connard d’ado / Tu peux m’appeler Patch, je sais, je te rends accro / Tu peux …, tu peux m’appeler Scratch
[Bub le Zombie]
Yo je fais crisser les gommes pendant que t’attelles les boeufs / Tellement ça fume sur le beat tu peux m’appeler Beuh / Yo tu peux m’appeler Bub, mais pas Bill et pas Boule comme Roba / Si j’étais duc de Boulogne tu pourrais m’appeler Buuba / Dominateur de rimes, trop de beats étalés sur le tatami / Mais jamais de haine sur le ring, tu peux m’appeler Bub ami / Sur le beat les potos Pablo, Moh, Vincent et Gilles / Si la limite est à cent tu peux m’appeler Bub a mille / Sans forcer le trait, sans torse dans le clip, mais là / Comme j’ai remis le slip tu peux m’appeler Bub a mis le bas / C’est le floOw, c’est la bouche et les langues déliées / Et si je chante et tu bouges tu peux m’appeler Bub anime le bal yeah / A la course de bassets je vais représenter les lévriers / Yo les poneys peuvent m’appeler Bub a mis le pas à l’étrier / Et si t’as suivi l’évolution de mon nom depuis le zéro / Tu peux m’appeler Bub a mis le palier très haut
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3. |
Inspiration
04:10
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[Marcel Polaire]
Elle se cache sous les pierres, dans les herbes, dans la terre, tu sais frère, elle est partout / Elle se terre dans mes frasques, dans mes phrases, dans mes phases, dans mes vers, dans mes cartouches / Elle est dans l’air, dans mes sapes, en hiver dans mes Cat, en été dans mes babouches / Elle est en fait dans l’espace, dans la braise, dans les flammes, dans ma tapette à mouches / Elle est dans l’ombre, dans la lune, dans les arbres, dans l’écume, dans les bulles de savon / Elle est dans l’encre, dans la rune, dans les bars, dans la rue, dans les dunes de sable / Elle est dans l’une ou dans l’autre, dans l’épine ou la rose, bref dur de le savoir / Elle est pure, elle est chaude, en pépites dans ma prose, c’est dur de ne pas le voir / Elle est brute de décoffrage, la chute et le naufrage sur le récif / Elle est pute et volage, la pluie et l’orage, rude, dépressive / Elle est prude et sauvage, une plume, elle propage grâce et plaisir / Elle est une et totale, la muse qui au calme embrasse mes récits
[Bub le Zombie]
Tenue camouflage, elle se tapit dans les pages de la forêt, de la broussaille, faut que je taille / Dans le sarcophage ou à l’abri dans la cage, dans le coffret, sors la tenaille, ferraille / Elle est dure à trouver sans la carte au trésor, Münchhausen dans le triplan / Suis pas aventurier, j’ai le crâne désert, mes chansons par le trépan / Elle se loge dans les recoins inaccessibles, faut le 4x4 pour décrocher le 16 / Faut les bottes, faut les raquettes, faut les skis, quand je rappe j’approche de la Norvège / Elle se perche loin de l’épée, je suis raccourci, je l’ai vue à la cime de l’Amazone / Elle cherche à m’échapper, je la poursuis, à l’issue de la rime je la talonne / M’aide de la mélodie des mots pour la former, compte les pieds afin que les phases dansent / Mets de la maladie, des maux et du porno, je la conçois bien mieux dans le contresens / Dans la mort, dans les muqueuses, dans le gore, dans le glucose, dans les toisons pubiennes / C’est mon sort, je suis sec, faut du sombre et du sexe ça dispose l’inspiration plus belle
[Hades]
Elle s’en tape de mon avis elle s’impose (yeah yeah) / Elle est simple, elle est moi, elle vit en symbiose (yeah yeah) / Elle aime bien que je la touche du doigt, elle aime bien que je la couche tu vois / Elle me fait monter les tours 1-2-3-4 à 5 elle me pousse du toit / 4 au carré mesures d’elle, pas préparée mais sûre d’elle / Black de par les blessures je tâche de raser les murs mais la madame est sur belle / Elle pousse la limite au maxi, elle est good, elle écoute pas les mythomanes, si / Je l’écoule, elle est cool, elle est plutôt facile, fait rouler les rude boys en limo-taxi / Bomayé ! Elle me donne le flow qui fait se noyer. Bomayé ! Tue-les ! floOw, j’ai plus qu’à festoyer / Bomayé ! Elle te laissera les fesse moites, teste-oim, tu verras ce que ça fait de broyer (du noir) / Elle est dans chaque chose, à chaque coin de rue, elle aguiche / Elle est dans chaque prose, dans chaque rature, elle s’affiche
[MOH]
Encore une nuit sans dormir, je suis pas verni, comme celle-ci ma feuille reste blanche, j’ai du mépris / A chaque phrase mon stylo revient dessus, à chaque phase je trouve ça naze et j’ai rien bu / Pourtant je lâche pas l’affaire, je comprends pas, je crois que ça doit être l’univers qui m’entend pas / J’arrête mon blabla et l’écoute, il pleut dehors et la rythmique c’est les gouttes / Mes pensées sont liquides, le contenu me déroute, je le laisse choisir la route, elle m’emmènera / Juste tendre l’oreille ça donne ça, si tu t’écoutes l’univers répond à chaque fois / Et le coeur est obligé de suivre à chaque fois, si la vérité est là les mots pleuvent / La feuille blanche se remplit à chaque fois, si la vérité est là les mots pleuvent / On peut jamais forcer l’inspiration, on fait que perdre sa respiration / Mais quand les vannes s’ouvrent c’est la lévitation, une invitation, putain d’invitation / On peut jamais forcer l’inspiration, on fait que
perdre sa respiration / Mais quand les vannes s’ouvrent c’est une invitation, la lévitation, putain de lévitation
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4. |
Bruce Willis
04:39
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[Refrain]
J’ai l’habileté de Wayne et l’agilité de Lee / Je suis un big phénomène, je n’ai que des ennemis / Je viens pour fister le maître, protéger les démunis / Ouais j’ai du kirsch dans les veines, je ramène du chic dans ce game
[Bub le Zombie]
John, décampe à pieds nus dans les vitres cassées / Fists tassés cogne, 58 minutes c’est vite passé, flic lassé, tripes d’acier / Butch a piqué le pognon du match, risqué de paumer sa watch, merde / Sauvé l’honneur de Wallace, Zed lui niquait l’oignon à l’arrache / James cherche le virus dans le passé, rébus à délacer / Douze dans la compagnie, tous des rhésus à démasquer, pourchasser / Harry, artiste de forage, argot de langage, ardu à l’approche / Arrive, arrime, arrache, arpente l’artère ardente, perdu dans l’accroche, foutu dans la roche / Malcolm lui materne le marmot poule mouillée qui mate les macchabs / Mais merde il est mort lui-même, roule boulé sous la marée montante qui le cascade / David, victime dans les drames divers, voit le crime dans les paumes de chair / Soulève en gym des tonnes de fer, mais à quoi rime donc l’homme de verre? / John, balafre en croix sur le front, cravate en soie sur le tronc / Pluie sur l’imper, appuie sur le pêne, jaune cadavre en toile de fond / Frank, vétéran mais pas vétuste, vieux briscards dans la pure milice / Tant de mecs illustres à l’écran mais qu’un seul lascar c’est Bruce Willis
[Hades]
J’ai l’attitude d’un nègre de Compton / La lassitude d’un mec de London /
Ça va tapager sec ! Tout ce que t’as pas j’ai, je sais / Mais j’ai l’habitude de pas mettre de condom / Ouah boum ! Roupettes de coq, t’as le Glock dans la bouche, bouteille de Dop que je drop dans la douche / Who let the dog out ? Roulette de cop, aoutch ! Bootleg d’époque, t’as des crottes dans la couche / Je suis l’arme fatale, j’ai les crocs je débarque à table: filez moi ce hot dog / J’ai la barre fractale, la déballe aidé par ta femme: filez moi ce Hot d’or / Mate j’ai les boule à Z, quoi ? Je mets des bullets dans les badman pas les Batman, je veux la moule, amène / Passe-moi la moula cette fois, je mets les boulettes dans les pâtes man, pas de bas de gamme, man on fout la merde / Bam ! Je veux des paris, départ: hey démarre au quart de tour ! Je suis dans Paris égaré, j’ai pas de garde-fous / J’ai des barres et des barrettes, des cars de barrés, des carrés, des Carambars et des cahiers de blagues : on parle de vous ! / Je m’en tape de vos théories (théories) bang ! Moi je tape les météorites (‘téorites) bang ! / Pas de cape donc pas de quoi plaire aux X-Men, je matraque, mais ce track est pas qu’héroïque bang ! / Coupe, coup de coude, je vous fume come des Bidis / Coup de boule, poule, bouge ! J’ai la plume de Bruce Willis
[Refrain] (2x)
[Marcel Polaire]
Je débarque le crâne ras, quatre bras, armes chargées, des magna / Je crâne pas, je blague pas, je crame l’allée au magma / J’épargne pas tous ces gringalets, pah-pah, on m’a dit flingue-les / Un crachat, comme Fa-Fa, je suis trash, ouais je suis cinglé / Je suis un cinglé, je suis singulier, mais je bute toujours au pluriel / Je commence par le ceinturer, je finis par l’emmurer, un penchant pour la truelle / Les putes adorent qu’on tourne autour d’elles, moi j’adore tourner autour des putes / Une cascade, une ritournelle, je ne coucherai jamais pour des thunes / Moi je suis fêlé, félin, je fais le fier, je fuck les fanatiques / Ouais je suis fada, t’es laid, fort et ferme, je bloque les salafistes / Ouais je suis solide, serein, soliste, sordide, surin sur le dos / Jamais sorry, je bourrine, t’es rien, je
suis la cerise sur le veau / Je viens pour foutre le bordel, ouh c’est mortel, la foule je l’égorge mec, cool tes Cortez / Routes et cortèges, tous protestent, tous se protègent, à tous c’est leur fête / Boum faut l’orchestre ! Ha, je fais un carnage dans la ville / Je n’épargne personne, je suis en pleine forme, j’aime le partage dans la vie
[MOH]
Hey yo même en marchant sur verre pilé pieds nus aucun blème mes vers vont tous les plier / Mauvais endroit, mauvais moment, une vie infernale je te la vends, fais la queue, prends un billet / Avant d’y aller t’es déjà grillé, te mets en marche arrière dans la montée / Oublie l’élan et même l’arrivée, je suis un cuirassé pirate, t’es arrimé / Tu peux baliser, jamais analyser, quand j’ai lâché prise viens pas rivaliser / Tu crois courir mais pour moi t’es inanimé / Il va faire tout noir quand t’auras entendu la moitié du mot «hajime» / T’es périmé, laisse tomber car je blesse, te fais tomber de ta chaise / Place mon trône en mélèze, te jette une poignée de Tagada fraise / tagada tagada tagada tagada tagada tagada je fais ça trop à l’aise / Si on me cherche on me trouve, je viens sur leur palier pour qu’ils se taisent / Parce que je fais ça comme je baise, t’inquiète, te retourne, te casse en deux baguettes / Te renvoie refaire des cours de claquettes, à moins que je te finisse à coups de machette / Yippie ki yay… Yippie ki yay… Yippie ki yay…
[Refrain] (2x)
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5. |
Compte à rebours
04:37
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[Bub le Zombie]
10 comme les dix pattes de crabe, comme sur la table les dix co… / …
mandements: «Tu ne tueras point», sauf que je massacre sur le micro / 9
comme squat larvé dans la matrice, comme à droite du pavé de calculatrice / 9 comme oO, son chat, ses queues, Bub la dominatrice / 8 comme salopards, comme les puissants en consortium mais pas Antipop / 8 comme boule de billard, 8 comme le moine Grégoire antipape / 7 comme le double de pouces de la disquette, la moitié de pouces de ma quiquette / Je parle pas de sa longueur mes des petites mains qui la tripotent / 6 comme l’étendue de tes sens quand tu vois les morts / Mais pas plus de six parce que sinon hey t’es un chevalier d’or / 5 comme les cinq doigts de la main, celui du milieu qui se dresse / 5 comme Blanche-Neige et les cinq nains, plus les deux qui restent /
4 comme les quatre parts dans le calcul du calendrier des saisons / 4 comme les testicules de moi et Skile quand nous baisons / 3 comme ton rap en pattes cassées de canard, vois comme c’est peu / 3 comme Steve Austin en packs de liasses de milliards, 3 comme jamais 2 / 2 comme Mex, 2 comme Pac, 2 comme Live Crew / 2 comme produits en un seul oui mais qui lave tout / 1 comme chier je peux pas lire ce DVD sur mon lecteur / 1 comme deux tu l’auras car ça va péter dans le secteur
[Hades]
Dispute pas le titre, pute, je l’agrippe : compte mes doigts / Je discute pas, je vise juste, cours vite quand je nettoie / J’ai plus que 9/9 problèmes, pluie de meufs, t’es trop blême / J’appuie, je t’offre des gros bangs, sur le beat je monte les toits / On te coule genre super fit, roule genre super vite / Old school genre Super 8 ou K7 / Genre « Je traîne à la Placette », faites place on arrive à 6 / Moins un, garce, on arrive à 5, mon zinc, passe on t’oubliera fils / Flow Almonte 4x4 vroum ! floOw des Carpattes / On te monte et on te démonte à 4 pattes, boum ! Ce monde est barbare / Troyen comme Hector et Paris, Bryan Kobe je score tu paries ? / 3 points, je suis sport, je suis pas riche, crois-moi je peux sermonner Parish / En 2/2 c’est plié, petit merdeux t’es grillé / Je fais feu, je fais briller, tu ne peux que vriller / Je suis trop chaud je suis juillet, toi t’es février / Show patate dans ta face, les morveux vont crier / 1 c’est mon number, instinctive est la frappe finale / Inspiré, rumble, j’aspire à l’attaque maximale / Unité des doigts dans le poing qui arrive dans ta gueule / Éviter t’y arrives pas alors maintenant ta gueule
[Marcel Polaire]
10, Po-Po, je suis le meneur de jeu de l’équipe / 10, totaux, 8 et 2, 20, là on est quittes / 9, loto, plus que le 13 et j’ai la quine / Oui c’est du 9 poto, c’est le floOw, pas de la musique latine / 8, je viens te brusquer toi, ou 8 (houit) comme les Bruxellois / 8 fait bien fait, rends-nous le mic, tu vas te luxer le doigt / 7 fois c’est la bonne, on va raser ton game / A 7 voix j’élabore une bombe pour terrasser ton gang / On a la scie sauteuse, la rime moqueuse et l’acide, si si / Vie de fraudeur, petite trotteuse sur le 666 / Nuit de rôdeur, à l’aise à 5 dans la Peugeot Partner / Mine de voleur, donc tape m’en 5 le genou par terre / 4 x 2, le nombre de mesures qu’il me reste / 4, je craque le joint de beuh pur qu’il me reste / 3, comme ma passion pour les triptyques / Je lève mon troisième doigt, c’est l’occasion, pour les petits flics / J’arrive au 2, comme elle et moi qui faisons la paire / 2 comme ces mains moites qui s’empoignent et font la paix / 1 car on est tous uniques, mate on est tous unis / 1 car on étouffe à plus de 2, est-ce que t’as tout suivi ?
[MOH]
Je devais être dans les temps déjà 16 fois, mais chaque fois / Il m’arrive 15 merdes et c’est jamais à cause de moi / 14 piges que ça dure et ça que tu le croies ou pas / Ma vie un vendredi 13, au bout du compte je suis plus là / Les 12 mois de l’année c’est la même / Les rendez-vous les plus importants c’est 1 après 1 où y a un blème / Je me dis une dizaine de fois par jour : «Faut que je reste zen» / Mais 9 fois j’y arrive pas car la lune est pleine / J’ai 8 secondes pour vous dire la barre Ovomaltine… Non c’est pas ça / Bref j’ai pas d’agenda en platine / Même tourner 7 fois ma langue dans la bouche sert à rien / Cette punchline tu la comprendras dans 6 jours si t’écoutes bien / Je sais c’est dur de me capter 5 sur 5 / Sur le beat je roule en 4x4, hamac au lieu de siège / J’ai 3 mesures pour éviter le piège donc j’oublie le 2 / Pour qu’1 fois j’arrive à temps et que mon dos s’allège
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6. |
Ne souris pas
03:59
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[Hades]
J’en ai rien à foutre de ce que tu penses, j’en ai rien à foutre de ce que tu aimes / J’en ai rien à foutre de ceux que tu panses et j’en ai rien à foutre de ceux que tu hais / J’en ai rien à foutre de ce que tu es, en somme je doute de ce que tu fais / J’en ai rien à foutre de ta personne et personne peut me foutre ce que tu sais / C’est comme ça j’y peux que dalle, je suis brillant, tu n’es que pâle / Tu n’es rien, tu es chien, suppliant pour tes deux balles / Soupirant comme un looser, t’as la tête sous le coussin / Vas-y respire la poussière, c’est la fête dans le couffin / Personne ne va pleurer ta mort, petite, j’ai plus de likes que toi / T’es dans l’angle de Pythagore, bitch, j’ai plus de life que toi / Et j’ai plus de maille que toi, et j’ai plus de vibe et j’ai plus de bails / Et j’ai plus de cailles que toi, la crête sur le poussin / Ce monde est cool, tu crèves, je vis, c’est pas de la justice ? / Le champ’s coule, trêve de plaisanterie, finis ton jus de pisse / J’ai bien trop parfait mon art, je vous encule comme une sex beast / Ce monde est rempli de connards, en partie parce que j’existe
[Bub le Zombie]
Je m’en tape les couilles que ta vie ne soit pas à la hauteur / Car moi j’ai de l’huile dans le moteur, défilent les kils dans le compteur / Tranquille dans le fauteuil, empile dans la fortune, je t’encule pour la formule / Tu coules dans le formol, boules dans le format, roules dans l’informel, croules sous l’effort nul / Ouais c’est le sort, c’est méchant, c’est ma chance, mais sur ton corps je vais poser mes chausses / C’est le destin, c’est mesquin, mais t’as rien, j’ai le confort et j’expose mes choses / Oui toi t’exploses les doses quand j’arrose mes roses, tu plonges dans le sida / Ta tête dans le guidon, je pète dans le nylon, tu ronges un Dar-Vida / Non ne souris pas c’est un affront à mon visage heureux / Ne présage en rien que tu puisses le faire, ton fond n’est pas si valeureux / C’est con mais ça valorise ma fuite dans la vie, dans la veine, dans l’avenir / J’ai la pogne et le pognon, j’ai la pomme, t’as le trognon, t’as la peine,
j’ai le plaisir / Ha tout est injuste hein ? Mais tout n’est qu’un jeu et je gagne, j’ai la main non ? / Comme tout n’est que voeux je me sers … et toi t’as des moignons / Ton immonde faim de crevard je la remplis de mes deux fists / Le monde est plein de connards, en partie parce que j’existe
[Marcel Polaire]
Tu sais, moi si j’avais ta tête et ton cerveau, je fermerais ma bouche / J’ai
rarement vu quelque chose d’aussi laid / Je me demande si j’étais aussi bête, le serais-je trop pour trouver ça louche ? / Ecoute ma prose et bois du petit lait / Moi je fais ci, toi tu fais ça, je suis précis, t’y es presque / Je suis très style, t’es très sale, je suis agressif, t’es très sage / On m’apprécie, on t’écarte, je fais le pressing, toi tu défends / Je résiste, tu détales, tu stresses hein ? Moi je me détends / Me souris pas petite pute, ne cours pas, je suis un pitbull / Ne pourris pas mon curry aux pâtes, t’es tourista avec big bulles / Me souris pas, c’est vite nul, t’es bourré de pus, t’es fistule / Je bourrine fat, je me nourris de ça, me souris pas ou je te dispute / Je suis l’excellence, toi t’es médiocre, dès que je m’élance, t’as besoin de médocs / Ton espérance de vie est restreinte, t’es la peste, le rance, je suis le best of / En fait le plan c’est que t’es un mollard, tu t’éparpilles, moi je suis sexy / Tu sais le monde est plein de connards, en partie parce que j’existe
[MOH]
Ne souris pas c’est fake, tout ce qu’on voit c’est tes canines / T’es du genre à gratter la gamelle d’un frère dont le ventre crie famine / Le style de smile que j’abime, que je mets de côté vite / Avant que ça s’invite, clairement le genre de personne que j’évite / Une discute et toutes leurs phrases commencent par des «moi je moi je» / Parlent en mal de gens qui sont pas présents, tu vois le genre de jeu / Aucune estime, aucune humilité et ça c’est pas qu’un peu / Avec eux si je danse c’est balayette et jamais de pas de deux / Même si j’hésite à le dire, je suis meilleur qu’eux c’est clair / Mes voeux s’exaucent c’est clair, j’ai la meilleure sauce c’est clair / La meilleure beuh et je fume même pas, oui c’est injuste c’est clair / Si je pense à toi c’est que dans ce track, mais va niquer ta mère / J’ai trop d’affaires à faire, je lui ai même dit non c’est triste / J’avoue je lui ai menti mais ça c’est que ta faute, c’est triste / T’es déjà passé par là, j’ai pas du tout envie qu’on me dépiste / Ce monde est trop rempli de connards, en partie parce que j’existe
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7. |
floOlogie
03:49
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[Marcel Polaire]
C’est quoi cet endroit ? Y a du persil juste à côté des roses / Y a des anchois dans le dressing, y a qu’à compter les doses / Ça sent le bois, pas le pressing, le pétard et les cônes / C’est pas qu’en soi ça me déprime, je crois même que ça me fait des choses / Je garde mon sang-froid, c’est le défi, faut pas que je dévie / Ici on boit pas d’eau d’Evian, leur foie aime l’eau de vie / Et l’on ne parle pas en décis, mais en litres ou en tonneaux / Et le soir tard c’est dancing, ça part en gigue ou en pogo / Ça joue les pitres et les folos, c’est limite écolo / Mais égoïste et solo, bref soliste mais rigolo / Ça kiffe la chronic et les gros mots, tu crois que je me fais des films / Ça fuck la police et les promos et ça n’a rien de Tennessee / Pas là pour épater les filles, pour appâter les clients / Mais pour terrasser le King, rattraper les fuyards / Ils ont potassé leur crime, amassés leurs rimes / Rassasié leur team, je sens que je vais passer sur le billard
[Bub le Zombie]
Y a des plombes que je les cherche, mais pour l’instant je ne fais que me
perdre / Y a des trombes dans l’averse et le sentier tourne à la merde / Salves de pompes dans le derche, il faut que j’insiste dans les ténèbres / Scalpe mon ombre à la machette, je fauche la piste dans les arbres / Et finalement je les découvre, fixe les preuves sur les photos / Jeu de patience, je les écoute, diction de fleuve c’est le floOw / J’ai sorti les cahiers, sorti les crayons, sorti les stylos du sac / Des croquis de papier, criblés de questions, émis par kilos en vrac / Sur les styles de fringues, de nippes, de cap, les styles de tifs et de sape / Les styles de beats, les styles de rythmes, les styles de rimes et de rap / Petite barbichette et puis tattoos, bonnet de peul et puis sarouel / Lion monarque et matou sur les teesh’, pommettes en poils d’Appenzell / Joli futal tout serré ou carreaux de pull à la bibliothécaire / Style fashion à la Kanye ou UTFO’s Educated Rapper / Et puis les thèmes et les flows sont dingues, trempent les lèvres sans becs / Tamiflu dans la seringue, monte la fièvre sans déc’
[Hades]
C’est quoi cet endroit ? Ça pue le chanvre, crado / Y a du verre pilé sur le sol, des lettres empilées, je crois que j’ai filé dans ma chambre d’ado / Y a des posters de cul, y a des Posca / Ce type austère, lui qui n’ose pas dire à son père qu’il n’en peut presque plus / Des tas de fringues sales bringuebalés / Dans l’appart, les doigts en flingue il braque ses bras de tringue-bal / Ce lieu c’est plus bas que terre, y a de la résine / Et j’apprécie l’âme du rasoir qu’il a destiné à ses artères / Mais c’est là que s’est forgé le bic / Dans les hauteurs devenu auteur on a franchi le pic / C’est de l’enfer qu’a surgi mon blaze / Battu comme le fer sur un gisement de gaz / Je viens de là, je viens de loin / Dans un 10m2 à cinq j’avais besoin de rien / C’est que dalle mais c’est la maison / C’est la messe à mon adresse et de la dale je fais l’oraison
[MOH]
oO ma floOlogie reste là, cherche pas mais trouve / C’est dingue tout ce que tu découvres sous le chapeau, faut que tu t’ouvres / J’arrête de compter les jours car tu sais pas, mets-toi à jour / Le chatalogue parle de lui-même, il attend même pas que t’approuves / Qu’est-ce que tu veux qu’on te prouve ? Je sais pas, on défriche tous les jours / Des sentiers sombres où t’oseras même pas aller, on sait bien pourquoi / Allez me la fais pas, allez / On te laisse le light, le respect mais jamais assez assez pour que j’y croie / Je reste moi-même comme mes acolytes / Ils rappent comme ils feraient de l’accrobranche en corde, via ferrata avec mille de vide / Défoncent des portes qui donnent sur des fenêtres sans verre Securit / Et on me parle de tendances, je sais avec qui j’habite / C’est pas la même zique t’inquiète, c’est bien si la floOsophie / floOlogie va trop loin pour toi, t’inquiète c’est rien / Reste loin en chien si tu veux, le cap se tient / mais si tu viens accroche-toi bien, mate pas en bas si tu peux
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8. |
Martial
03:46
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[Marcel Polaire]
Je kick, je pose, je speed, je dose / Je pique, je frôle, je fais le pitre, je suis drôle / Je débite, j’explose, je triche, je fraude / Mon style, le crawl, sur le beat, du flow
[Hades]
Je suis ivre, je suis simple, je suis libre, je suis cinglé / Je vibre, je tringle, cours vite, je t’épingle / J’irrite tes zincs, j’irrigue mes 5 / J’évite les saintes, je vide les bringues
[Bub le Zombie]
Je scande, je passe, j’arpente la place / Des bangs, des basses, la bande
son masse / La langue qui brasse, la jambe qui chasse / Je bande thorax, je flambe ta race
[MOH]
Je te cite, tu te flingues, je t’imite, tu rêves / Je te quitte, tu te scindes, quand je coupe, j’achève / Je suis pas fou, je suis dingue, mon coeur fait grève / Je suis le contenu de ta seringue, je fais qu’attendre la relève
[Refrain]
L’ambiance est martiale, qu’en pensez-vous ? / L’ambiance est glaciale, quand dansez-vous ? / L’ambiance c’est pas ça, enfin c’est fou / L’ambiance c’est faya, ambiancez-vous !!!
[Marcel Polaire]
C’est Marcel, en spartiate, je te martèle, en 4-4 / Je t’écartèle, je te harcèle, t’es par terre, je te patate / En marcel et savates, ton cartel, je m’en bats le bab / Tu craques mec, je rappe sec, non pas de sexe et ballade
[Hades]
Je suis balèze, jewsuis violent, t’es pas à l’aise, t’es trop lent / Je t’agresse, j’ai l’adresse, la Sagres au volant / Je m’adresse aux colons, mon dard blesse le colon / Je veux la caisse, je veux de la fesse, les tass baissent le collant
[Bub le Zombie]
La diction majorette, le bâton baïonnette / Le chaton sur l’écusson et le rap au kilomètre / Pas de chanson japonaise, que du jambon mayonnaise / Je blaste tout dans la baston, j’ai le jargon malhonnête
[MOH]
Si je te fous le feu ben tu brûles, je souffle comme la canicule / Mes mots sont des tentacules, mes phrases sont un véhicule / Précis jusqu’au point-virgule / Elles sortent quand je suis noctambule, toujours dans le temps comme un pendule
[Refrain]
[Marcel Polaire]
J’aime quand ça grésille, j’aime quand c’est très sale / Genre string et bas résille, pas Sting mais RZA / Mon style de dépressif, en guise de représailles / Je pisse du haut du récif, tu glisses dans la pierraille
[Hades]
Fixe-moi comme la mer, licke-moi le frisco / Petite, je finis ma bière vite, je suis au bistrot / Victoire est amère si tu résistes gros / Je quitterai pas ta mère fils, je la kiffe trop
[Bub le Zombie]
Foudroyez le coup de mou. Hein doutez-vous de moi ? / Vous trompez-vous de route et ben foutez-vous le doigt / Secouez-vous les poux, dégoûtez-vous des lois / Vous broutez dans la boue, redoutez le coup d’état
[MOH]
Pas moi je passe à autre chose, elle voulait me foutre un doigt / J’ai dit : «
Madame c’est pas la bonne route », son regard doutait de moi / J’ai dû me
secouer les poux et vite me barrer de là / Porte de sortie et pas d’entrée c’est ma seule et unique loi
[Refrain]
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9. |
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[Marcel Polaire]
Merde, qu’est-ce que je fous là ? Nu dans ce couloir / Vue sur le boulevard, cette odeur qui me fout la gerbe / J’ai du sang sur mon foulard, du sperme sur un mouchoir / J’ai dû me perdre dans la foule je crois, enfin j’espère, c’est la merde / J’aimerais me souvenir, mais je suis emmêlé, le cerveau dans la brume / Pieds et poings liés, je suis nerveux, encerclé par des brutes / Je suis en sueur, ils se rapprochent, je suis un chieur, je me fais dessus / Ils m’effleurent, les mecs appellent leurs soeurs, ça part en cette-su / Elles sont quatre, je me débats mais je fais pas le poids / Elles sont crades, me traitent de clébard en je sais pas quoi / Elles sortent de vrais dards de leur carquois, me visent / Gueulent en patois un cri de guerre, moi j’entends « Barre-toi Smith ! » / Clair je prends ça pour un signe, j’esquive le tir et file, cascade / J’en pose une vite fait pour les cinéphiles, je marche pas / Je trace à la Zinédine, je feinte à la Boule et Bill / Je me faufile dans la fine équipe, frappe, marque indélébile
[MOH]
Ça sent l’alcool et pue le cramé mais qu’est-ce que je fous là ? / Ils portent tous des cagoules, habillés blanc, qui m’a fait ce coup là ? / Ils brûlent des croix, sont sur des chevaux, c’est quoi cette résoi ? / Pas de bar, pas de DJ, ils sont tous là à prier / Un mec en rouge fait que crier des passages de la Bible / Me montre du doigt comme cible, j’ai pas le tampon possible / Pas vu la caisse désolé, sous le masque ils ont l’air étonnés / Dis qu’un type m’as invité mais ce con là a dû se changer / Sont tous là à me mater, j’ai pas le dress-code j’ai capté / Choper une meuf c’est raté mais ils ont l’air contents que je sois passé / Dommage cette ambiance est vide, propose de la weed : un bide / Demande
si quelqu’un fume du shit, personne connaît Rachid / L’autre seul renoi me comprend pas, rit pas de mes vannes sur la burka / Je pige pas pourquoi il pleure, pourquoi la corde vous kiffez ça ? / Je fais pas dans ça, soudain des mains m’attrapent, m’amènent au feu et moi je gueule : «Je juge pas» / Me réveille en sursaut, ma clope me grille le bras
[Refrain] (2x)
Qu’est-ce que je fous là ho ? Qu’est-ce que fous là hé ? / Qu’est-ce que je fous là, ça la fout mal, je me noie sous la merde / Qu’est-ce que je fous là ? Rien ne me soulage, il me faut de la / Force et du courage, si je veux pas finir sous la mer (putain)
[Bub le Zombie]
Mais merde qu’est-ce que je fous là ? Aucun repère sur ce coup là / Je secoue la tête mais le noeud se resserre comme si coulant / Le tapis se lève comme si roulant, poules qui bêlent en roucoulant / « Ouais mais normalement les poules »… Ta gueule toi t’es soûlant / Genre col roulé moulant, gilet nylon, bol de crins roux et mi longs / Plein de boutons tout laids, putain de boucan de poulets, sales toucans / « Ah sauf que les toucans »… Toi tu fous le camp / Déjà que dans ma tête c’est le trou noir c’est troublant / Ces oiseaux tout grands pondent des oeufs peints / Avec des rubans rouges, bleus, jaunes, j’ai les yeux pleins / Genre ce lieu craint, à gauche, à droite, des lapins dans les deux coins / Mais qu’est-ce qui colle ? Y a du massepain dans mes deux poings ! / Taillis pleins de colombes, j’essuie mes mains dans les feuilles larges / Je trotte des plombes mais tombe sans fin au seuil de la plage / Putain de mirage, mais ces agneaux sont en mie de pain / Cinquante virages et je tourne en anneau sur l’île de Pâques
[Hades]
J’ai les dix doigts sur un clavier, je tape des chiffres au hasard / Putain de
fichier Excel faut que je déchiffre ce bazar / Je suis un vieux rat dans un clapier, je vois ces fils de bâtards / Vivre de triche et d’excès, genre des riches du Qatar / Putain mais qu’est-ce que je fous là, trop serré dans mon costume / Lacéré par la moula, ulcéré par l’imposture / Il paraît qu’il faut paraître faut soigner la posture / Mais ces connard sont pas nets, ils rackettent tous ceux qui bossent dur / Je ne connais pas cet endroit, mon gars je porte un bâillon / En fait je n’ai pas de costume mais un vieux pull en haillons / Je lève le doigt comme un fayot mais chut pose pas de questions / Je passe à table en mode espion mais c’est oim que nous graillons / Prisonnier je veux fuir mais je peux pas marcher l’ami / Ces banquiers veulent me nuire, il se fait tard c’est la nuit / En sueur dans mes draps la fureur dans mes bras / Je me réveille de ce cauchemar mais ce cauchemar c’est ma vie
[Refrain] (2x)
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10. |
Ma discipline
04:50
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[MOH]
Écoute, c’est rare mais quelques fois j’enclenche mode discipline / Si y a une liasse dehors je la trouve, la ramène même de Chine / D’abord je me mets clean et fresh à tomber / Beau gosse là, pour kiffer l’ambiance et pas la plomber / Prépare dix packs de 4.4 en 2.2 / Traîne jamais sur la route pour pas croiser les 22 / Je bouge vite, me repère à l’odeur, les gens cools à l’humeur / Mon humour fait le reste donc ça traîne pas et tout part dans l’heure / Si tu veux te mettre bien j’ai tout ce qu’il te faut / Et si tu veux plus, je suis désolé fallait m’appeler plus tôt / Je te paie un verre plutôt ? Toujours bon public / Surtout quand elle et sa pineco ont tout ce qu’il faut, où il faut / Damn ses shorts mini heureusement que le taf est fini / Entre dans la boîte patte cassée comme DMX et Nas dans Belly / Hennessy shot Hennessy shot shot Hennessy / Les tops trempent, les courbes dansent lascives, j’embarque ces bails d’ici
[Marcel Polaire]
Je m’en bats les couilles moi, tant que ça me défoule moi / Ha je me souille grave, attends je dessoûle là / Je veux pas de tes sous moi, tu crois que je suis fou toi / J’encaisse les coups moi, et je me fous de toi / Je me fous de tout tu sais, je veux bien être coupable / Bientôt pour tousser, faudra que je paie 12 balles / Je suis le petit Poucet, je sème mes cailloux, je fais / Semblant de loucher, mais je les vois tous man / La beuh est douce, je crame un pilon perso / J’enfile une bière, sot, elle était rousse je crois / J’ai les yeux rouges moi, depuis le berceau / Allez mec pousse-toi, je sors du cerceau / Je peux pas faire ça, je peux pas être normal / Je reste dans cette marge, je veux pas être Norman / Je veux pas être sortable, je préfère être barge / Donc je reste hors-cadre, hors de cette cage
[Refrain]
Ma discipline c’est le beau, c’est le beat, c’est la baffle, c’est le best / Ma discipline c’est le chaud, c’est le shit, c’est le chat, c’est le chèque / Ma discipline c’est le flow, c’est les filles, c’est le fat, c’est la fête / Ma discipline c’est les ros, c’est le rite, c’est le rap, c’est la règle
[Bub le Zombie]
La discipline dans ma vie c’est le rap / C’est lui qui dicte ma conduite, de sa morale je me drape / Ma discipline tel Jean Brun me clame que c’est un monde d’homme / Et qu’on s’en branle des femmes, toutes d’immenses connes / Sauf la mère et la soeur et la fille car la famille demeure vénérable / Mais reste au fourneau et respecte ton cul et t’es tolérable / Ma discipline l’atteste : toutes les femmes sont lâches / Entre bonhommes on est sincères parce que les poings qui se fâchent / Mais reste vigilant face à l’embrouille, derrière l’écran les corrompus se cachent / Trop qui s’embrassent, trop qui se lèchent les couilles, le gland dans la moustache / Ensuite on banalise, légalise, dans le bus, dans les fêtes, à l’école / On communique à tous nos enfants le vice : avant l’anus c’est la tête qu’on viole / Ma discipline contre la haine, tous noirs et blancs, population de zèbres / Aussi fuck les nazis et rajoute une quenelle pour les hébreux / Et nique l’UDC les racistes, ouais on va mener l’assaut / On a la pensée humaniste, non on sera jamais fachos…
[Hades]
Ma discipline est presque allemande, coquine elle me teste salement / Je la débecte, je veux pas des becs, je veux piner bestialement / Elle voudrait bien qu’on s’aime, du moins que je cède à ses caprices / Elle me façonne, garce dominatrice, elle n’attend pas que je cicatrise / Elle tarte comme une instit’, face comme élastique / Trace comme une Aston Martin, ouais regarde comme elle astique / Elle connaît la street, cette conne est drastique / On va de pair : pomme et aspic, bonne mère, c’est clair peut coller à ce titre / Elle ne parle pas du tout, elle agit / Elle est partout parmi nous, elle est magique / Je la porte à la figure, elle ne supporte pas la friture / Me rend la vie dur, je sens sa piqure, elle m’agite / Mais je l’aime quand même, oui je l’aime quand même / Elle me fait de la peine, elle est tellement blême / Elle me fait des avances, elle me fait avancer / Elle soutient la cadence, je n’ai plus qu’à danser
[Refrain]
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11. |
Lunaire
05:02
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[Marcel Polaire]
Il est lunaire celui-là, disent les gens de oim / La BO de ma life oscille entre gangsta rap et chants de moines / Jamais je ne tombe le voile, je reste fantomatique / J’emmerde la langue de bois, j’ai le parler franc automatique / Je suis difficile à cerner, donc difficile à berner / Un MC plus qu’aguerri, qui rappe sur scène de kermesse / Un disciple de Bernie, à coups de pelle de fermier / Je dissémine la vermine, ouais l’illicite est permis / Bouge pas d’ici, t’es cerné par me, myself and I / Pense à mes convives, sers-les de riz, j’ai le sel et l’ail / Prends pas cet air consterné, faut rire, et c’est légal / Dors, mes voix vont te bercer, quand je kick je fais les backs / Je suis le Yin et le Yang, le King et le Kong, j’essaie / Je suis la pipe et le bang, le ping et le pong, rien que ça / Je suis le string et la tong, je sing le song, j’excelle / Je suis la crique et la tombe, la mitre et la fronde, bang bang
[Bub le Zombie]
Sélénite, sélénite, sélénite, sélénite, c’est l’élite, ça lévite, ça va vite, c’est mes vers / Dévide mes rimes sur le beat, lunaire, beat lunaire / Petite lumière, bip binaire, cellulaire, vibre le son / Vivre le soir, vitres de soie, rayons de lune sur le parquet de bois, rien n’est chaud tout est froid / Rien n’est chaud tout est froid, spectre échoué sur le trône du roi / Bioluminescence, peau de lucioles et de lampyres, sang dans la fiole pour mon empire / Narines folles à le sentir, blanc sur le sofa le vampire, dents sur le col pour le soupir / Haaa filets
d’écume dégoulinant sur la bure de mon pull sale (pull sale) / Filets de brume, fumée de brouillard voilant le globule pâle / Globule pâle, astre à la fine lueur, phare dans le gris de l’humeur / Livide globe oculaire qui révèle ma sueur, belle tumeur / Oui mon désir il est tari, seul sur le trône et le banc tangue / Eclair tel une larme sur le chrome et ma tempe flambe, bang bang
[Refrain] (2x)
Je reste lucide, des fois je suis ci, des fois je suis ça / Comme la musique, des fois c’est si, des fois c’est fa / Sois pas stupide, des fois je ris, des fois je chiale / Je t’hallucine, des fois je maîtrise, des fois je cale
[Hades]
J’ai la face cachée (face cachée), masques multiples (masques multiples) /
Calme parce que vu le type (parce que vu le type), on va pas se fâcher, pas se tacher… bang / Je vise et j’allume (vise et j’allume), MC solaire, viser la lune (viser la lune) / Missile sol-air, oui j’ai la une, oui j’ai la deux / Gémeaux comme signe, je fais comme si, je fais semblant, je suis la consigne / (Je suis la consigne) C’est là qu’on signe ? Je laisse en blanc (je laisse en blanc) / Jeunesse en noir (jeunesse en noir), j’ai le côté face et le côté pile / Tu me connais classe, tu me connais chill ? Tu me connais pas, je te connais : kill kill kill kill / Je suis lunatique comme Ali et Booba / Ben ouais tu veux briller, ben non tu vas vriller, mon nom tu vas crier tout bas / Non je suis pas sympa, j’en ai rien à battre, tu veux que je fasse un pas ? / Tu veux que je te fasse la passe ? Mais moi je ferai l’impasse, j’ai la balle depuis le placenta / Mais je vous aime quand même, je suis capable de tout par amour de vous / Je suis capable de tout, je suis capable de vous noyer sous des atours de fou / J’ai la flamme dans le bic mais mon âme est en… oui, mais mon âme est en… non / Mais mon âme est en briques, mais mon âme est en mille morceaux / Je m’entaille les veines avec, oui je célèbre la vie comme un vil pourceau / Oui je vis pour ça à mille pour cent / J’ai pas de présent, j’ai pas d’avenir, je veux m’enfuir, je veux partir aux îles / J’ai la gueule pleine d’impacts d’astéroïdes et j’attends un passé vide qui tarde à venir… bang bang
[MOH]
J’aime quand le son chauffe les crânes, lunaire comme l’astre est réacteur / Un groove si plein que dès que je pose j’entrevois les regrets de mes délateurs / Mon moteur : l’insomnie, la hauteur : infinie / Fini de jouer touche pipi même quand je pose le gauche au pied du lit / La vie la vraie, de nuit toujours, le jour est gris / Tu connais, le chat s’adapte mais la pénombre le remplit, toujours un jeton de côté / Même neuf me relève à chaque fois, même un point de côté / Je lève les yeux, j’irradie mon énergie / Love n’a pas de prix / Comme le corps et l’esprit ne font qu’un dans les temps je ralentis / Accélère… ralentis… accélère / T’as pas compris j’écris dans le tempo de mon chi… ch… ch… bang bang
[Refrain] (2x)
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12. |
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[Hades]
Allez passe-moi la came je veux combler le vide, je veux combler le vide / Je veux des confettis, je veux déballer la cons’ et me gonfler le bide, j’ai dépensé le kil’ / J’ai des pensées qui, je suis défoncé kid, oui je suis défoncé kid / Je veux pioncer, me kill, je suis dérangé, je veux des rangées de mille, je veux manger des pills / Et puis je baise et je baise et je passe à autre chose, je vais dévaler la pente en osmose / Drogues à haute dose et d’autres causes m’ont fait perdre la mémoire gee / Life de déboires, je pars quand il est tard oui, loin de la léthargie / A moi les orgies, bien loin du départ je gis / Bouteille percée, goutte à goutte sur bouts de lèvres gercées / Tout au bout du bout du bar bouleversé, sur le boulevard désertique / Électrique est la lumière, c’est l’hiver donc fous le jersey / Je suis Gulliver, poursuivi par la foule, perché, full percé / Brasser de l’air, casser le coeur fait de glace et de pierre / Bien trop lassé de faire semblant de kiffer les masses et de plaire / Je m’endors sur le caniveau,
j’avais pas le niveau du bien / Parce qu’il vaut plus rien, non je n’ai pas d’ego, parce qu’il vaut plus rien, je n’ai pas le niveau du bien
[MOH]
J’ai cru comprendre que t’étais partie / Qu’il y avait plus de love comme avec le Tea Party / Trompé carrément je dirais même… preuve à l’appui / Se battre n’est juste plus de mise, je joue plus, t’es plus ma muse / Ça t’amuse, grand bien te fasse, j’en fais déjà à tes pines-co / Mon phone cesse pas de sonne, je répondrai pas que je fais du tricot / J’oublie pas sous Ricard double, perte de mémoire / La vision reste la même floue, je vois que le tiens et pas mon nouveau départ / La fée verte n’y changera rien / A mon goulot je cause, il me répond toujours bien / Dedans ça se blinde tout seul, l’expérience met un frein / Donc je rends un chien de sa chienne et un coup de croc sur tout ce qui vient / La liberté avec un goût amer / Passer le temps à jamais toucher terre / Jouer sans envie, se geôler l’esprit / Pousser le déni, drifter la vie jusqu’à plus voir clair
[Refrain]
Je n’ai plus rien, je n’ai plus rien, je n’ai plus rien, je n’ai…
[Marcel Polaire]
Je ne pensais pas vivre, j’ai pris ma dernière dose / La gueule sur le parvis, je crois qu’il s’agit de ma dernière pose / Je revois ce pare-brise, de mes souvenirs, c’est la dernière chose / Mon sang qui s’éparpille, je crois que mourir sera ma dernière cause / Ce coup-ci ça n’a pas l’air faux, je me fous des conséquences / Tant pis si ça n’a pas l’air beau, on se bousille, c’est notre seul défense / Je n’ai que des pensées sombres, je suis défoncé, je tombe / Ha non je suis par terre, dans un charter, comme un bronzé de France / Image étrange, je dis que Dieu est grand, mais Dieu est poussière / Putain, je souffle sur ma frange, je dis qu’il est temps de brûler des poussettes / Je passe pour un fou certes, mais je m’en branle, moi je n’ai plus rien / Je tire d’un coup sec sur ma jambe, j’ai des crampes, merde les gens sont curieux / Le temps est pluvieux, dans une flaque d’eau je me vide / Je claque des dents, ça klaxonne, comme une dague qui m’ouvre le bide / Je craque son, je suis à bout, je ne peux plus lutter / Qu’on me bastonne, je suis à vous, je me donne à ceux qui veulent me buter
[Bub le Zombie]
J’en suis tellement loin que j’atteins pas le niveau du bien / Je me suis arrêté en chemin, non je n’ai plus ni dents ni crocs ni faim / Je suis tellement laid, je parais pâle au niveau du teint / Peine à garder la fraîcheur comme si j’avais le frigo éteint / Noie ma torpeur dans la vapeur derrière le rideau de bain / Depuis des heures et des heures et des heures je me berce d’une pluie d’eau les reins / Je suis tel l’orphelin, parce que j’ai que dalle au niveau du lien / Je suis tellement lent, trop serré le câble au niveau du frein / J’ai jamais su tenir mon rôle comme le pire comédien / Jamais su tenir haute ma fiole, tous les visages toisent d’en haut le mien / Gêne à éprouver l’émotion, zéro en compte au niveau du gain / Je n’ai pas trouvé la potion, alors je pompe au niveau du vin / Je déglutis ma peine, maintiens le mal au niveau du sein / Petite fontaine, maintiens les larmes au niveau des mains / Moi j’ai la croupe au niveau du chien, je fais la course au niveau du nain / Et putain y a tellement plus rien que je me couche au niveau du train
[Refrain]
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13. |
Stressant
03:39
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[Marcel Polaire]
Il faut que je me speed, je suis déjà en retard au cours de dressing, merde / Tant pis, j’esquive, t’as vu mon regard, je suis toute dépressive, terne / J’ai les gosses qui m’attendent, les costumes à prendre / Et pis les roses pour la tante, bref c’est courses et pressing, chouette ! / Ensuite c’est cuisine, crêpes pour toute la famille, sept bouches affamées / Sept douches, puis sept couches à caler, ouais / En fait c’est trois couches et quatre douches à donner / Ou cinq douches, du linge rouge, au vin rouge abonnée, clair / Rapide comme l’éclair, je passe d’une tâche à l’autre / Mon fils de pute de sa mère me traite de cachalot / Faudrait que je le passe à l’eau, faudrait que je le casse. Allô ? / Attends, il te rappelle ou je te le passe, faudrait que je le sache maintenant / Faudrait que je me cache, ras le bol, ces putains de gosses sont pénibles / Faudrait que je me fâche pour être au calme pour embrocher le pénis / Je ne cogne pas, je suis une bonne pâte, mais s’il faut que je sévisse / Un bouchon, je déconne pas, ça se pousse pas, ça se dévisse
[Refrain]
Stressant ! Stressant ! Stressant ! Stressant ! Stressant ! Stressant ! Stressant !
[Bub le Zombie]
J’avais tout le poids de la journée sur le dessus des bras / Aussi j’ai sombré dans le lit nu dans le tissu des draps / Et c’est là que j’ai senti ma femme se hisser sur moi / Moulant le plat de mon échine comme une sangsue sournoise / Je suis parti à la dérive sous les coups de langue félins / Calligraphie à la salive sur la page vierge de mon vélin / Le fourreau velu de sa verge se logeait dans ma raie du cul / Elle avait poussé le régime à être plus légère que la veille du coup / J’ai eu un doute de la sentir si frêle sur mes omoplates / Qu’elle massait avec fougue des coussinets du bout des pattes / Or ma femme ne me touche qu’avec des gants, elle est fragile des mains / J’ai dit: « Bouli ! Con de chien ! Fiche-moi tranquille putain ! » / Il est parti en gloussant comme un dindon parce qu’il a trop de malice / Et j’avais une angoisse dans le bas dos vers le trou
de l’anus / Car Bouli ne se protège pas, il est fier comme un viking / Et je m’en suis voulu d’avoir laissé traîner le singe vert dans le living
[Refrain]
[Hades]
Faut que je respire, que je reste peace / Que je laisse pisser, mais je reste sbire / Y a ce con qui me parle (hallo), je capte que dale / J’ai le front qui perle, les mains qui tremblent, je crois que je bade / C’est combien en euros ? D’ailleurs c’est quoi ce billet ? / Vous n’avez pas de pièces ? Moi je vais presque pas skier / J’ai le teint qui pâlit, j’ai pas de petite amie / Putain je balise, on peut vraiment pas se fier / À moi ! La caisse est folle, les tickets sortent de partout, j’ai honte / Les gens s’enquillent dans la file qui est une sorte de partouze géante / C’est la merde ouais, je serai viré c’est sûr / Mais c’est la guerre, c’est Black Friday, c’est tirs et blessures / Si ça bipe encore j’éclate la caisse / Ou je me fais sauter la mienne, ouais ces connards braquent la Grèce / 3 francs 40 pour faire 100, je galope / Une belle soirée Madame, au revoir, en vous remerciant... salope
[Refrain]
[MOH]
Putain je suis stress, j’ai qu’une envie c’est de rentrer / Plus voir personne et c’est le troisième bus qui passe bondé / Déjà deux passages de condés, il faut que je bouge / Au troisième c’est contrôle des papiers, sont à bloc, cinq arrêts à pieds / Et là, qui vient me les casser ? J’y crois pas, le même renoi / Qui chaque fois que je le croise crache au sol, me regarde de haut en bas / Je laisserai pas passer cette fois, le coup de pression il va de soi / Je cours dans sa direction les bras en croix en criant « Qu’est-ce qui y a !!? » / Le jette sur une caisse en rajoutant : « Ferme-la / Baisse le ton, assieds-toi, tu sais qui je suis, regarde autour de toi / Ici c’est chez moi et dorénavant ça sera la même / Partout où t’iras, cette ville est à moi. Quoi ? / Bien sûr je sais qui t’es ! C’est quoi ton problème ? / T’es clairement l’escargot de l’histoire dans Training Day / Ton biz de merde va gicler vient plus me casser les couilles / Ou la voirie devra enchaîner nuit et jour pour ramasser les douilles... »
[Refrain]
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14. |
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[Refrain]
Elle m’a dit je vais me mettre toute nue, toute nue, tout de suite / J’ai dit je
t’aime bien dans cette tenue, toute nue, tu m’excites / Elle m’a dit je vais me mettre toute nue, toute nue, tout de suite / J’ai dit je t’aime bien dans cette tenue, toute nue, tu m’excites / Elle met les formes, j’aime ses formes, géométrie des stripteases / Jamais dans l’ombre, j’aime ses nombres, j’aime les filles descriptives / Elle met les formes, j’aime ses formes, géométrie des stripteases / Jamais dans l’ombre, j’aime ses nombres, j’aime les filles descriptives
[Bub le Zombie]
Mate la, mate la, mate la comme elle se déploie dans l’espace / Pars du zéro mais de là se compose sur les deux axes / Vertical horizontal, tout en haut du toit comme tout au bout de la terrasse / Monument, monument, monument, quel est le ciseleur de ce palace ? / J’adhère à ses rondeurs, accoure à ses courbes / Vole en ses ovales, cavale en ses voûtes, m’écoule dans ses boucles / Roule en ses contours, coule en ses détours, tout alentour (tout alentour) / Elle évolue en volutes, fumée dans mes ongles : vapoteur / J’évalue les volumes dissimulés dans les angles : rapporteur / Passe de près sous l’imper sexy, trace le trait de l’intersection / Perfection, je porte la coupe à mes lèvres exsangues / J’ai tout avalé l’opulence de la lune, pas d’éclipse (pas d’éclipse) / Elle a tout dévoilé ses ovales à ma vue, pas d’ellipse (pas d’ellipse)
[Marcel Polaire]
Elle m’a dit couche-toi, couche-toi, pose-toi, je vais te montrer mon ensemble / J’ai dit je suis fou de toi, fou de toi, bouge pas, je veux te voir pile au centre / Elle me dévoile son triangle, il est isocèle, isocèle, isocèle / Moi je l’admire en silence, je comprends les maths mais je suis philosophe, philosophe / Je dégaine mon Stabilo Boss, ‘bilo Boss, j’en redessine les angles, les angles / Je me roule un pète, je mets un kilo, je dose, j’en apprécie mieux les pentes, les pentes / Ses courbes sont belles, elle est inodore, à l’équerre sur le lit moi je mime le borgne / J’ai le compas dans l’oeil, le compas dans l’oeil, je la combats dans l’heure, c’est du sirop d’or / Je connais sa hauteur, sa hauteur, la longueur, la longueur de son hypoténuse / Je connais sa grandeur, sa grandeur, sa
candeur, sa candeur et son côté muse / Je connais ses théories, théories, je maîtrise le théorème, théorème / Elle est ma météorite, ‘téorite, héroïque, je me prépare au déluge
[Refrain]
[Hades]
Fat seins dans les abscisses, je claque 5 elle m’en tape 6 / Je flippe mec, le Y dans son slip fait rebiquer l’axe X / Apprécie ne compte pas (ne compte pas) dans le seuil / Ah précis le compas (le compas) dans l’oeil / Non elle n’a pas de règles, elle n’a pas de loisirs, elle n’a pas de lois elle veut pas de toi / Si tu veux ses talents, ses talons, ses bas résilles, faut que t’allonges trois cents, reste à l’ombre coi / Face à l’angle droit, telle l’hypoténuse fais la somme des carrés des catelles (pute) / Regarde comme ces tarés s’écartèlent (brutes) pour ses ongles froids, c’est une pro t’es nul / Oui elle a la maîtrise, oui elle a la métrique / Elle a l’habitude, elle a jamais de fric, c’est pas un mètre cube et là les mecs tisent / Trapèzes de gymnaste, pas de graisse ou de slim fast / Elle me rappelle que pas de baise, eh yo goddamn de petite chaste
[MOH]
Dès que je l’ai vue j’étais mort, son corps trop carré m’a mis en accord / Mon âme d’architecte a juste perdu le nord, hypnotisée par le plus profond bleu et l’or / Qui est-ce qui est cette femme ? Comme sur mon tympan se pose une arme / Inaccessible beauté qu’on ne peut voler, mais au fond qui est-ce qui a la flamme ? / Moi perdu comme un enfant, tenu en laisse, molesté de l’oeil, j’ai cru voir l’inconnu dans ses hanches / Voyage juste le rayon d’un oeil gauche à l’autre, le toucher de sa peau c’était comme voir des anges / Ferme les yeux ou tu seras damné, un mouvement d’elle ton regard devient sel pensant que c’est une chance / Tellement horizontal dans la tête que t’inquiète tu vas revenir sur Terre car faut payer d’avance / Un coup de fou, coup de foudre, coup de coeur comme un coup de feu / Un coup de tête comme une folie, poli mais sans le niveau tu finis seul joli au lit / Apprécie la vue sinon c’est les roulis, apprécie la vue sinon c’est les roulis / CQFD ou pas, que t’aimes ou t’aimes pas, apprécie la vue sinon c’est…
[Refrain]
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15. |
Valser la prose
03:15
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[Hades]
On fait valser la prose, elle m’envoûte c’est dingue / Elle se fout de mes
doutes, elle seule foule mes routes / Elle veut marquer la pause, elle veut que je goûte ses flingues / On fait valser la prose à l’écart de la foule / Seuls on danse elle et moi, je suis en transe c’est l’émoi / Je regarde la houle, je veux ramasser les roses / On fait valser la prose et puis c’est tout, c’est qui ces fous? / Vis et clous, ce truc s’écroule, le vice est crew / On va creuser le trou, ce puits c’est nous / On fait valser la prose une dernière fois / Shoes de verre sur le parquet derrière l’air froid / Se cache un monde fait de mystères qui laisse l’air coi, reste vers moi
[Marcel Polaire]
On fait valser la prose, on va te faire de l’arthrose / Là pour balancer la dose, bref faire claquer la chose / On laisse des hématomes, en vrai c’est l’hécatombe / Tu peux te gratter la prostate et te toucher la fausse patte / Goutte la sauce crade, c’est fou cette assoc’ fat / Le tout a bien trop de style, pour vous c’est la grosse claque / On fait valser la prose, grosse, tu vas prendre la pose, j’ose / Je pose trop de flow et je fais parler la poudre rose / Et rien à foutre, moi je fais claquer la foudre, bro / On vient gratter la croûte ou la casser, tu peux te tâter la couille / Te toucher la nouille ou te la masser, là pour faire bouger ta croupe / Te foutre la trouille ou te clasher, si tu doutes de la troupe
[MOH]
On fait valser la prose, c’est notre cause, passe du noir au rose sans soucis / Pas besoin d’avoir de pensées poussives / Comme des images de poses lascives, mais morbides sur fond de machine / Quand je tape ma lessive, dans l’équipe y a pas d’esquive / Mais tout autour que des suiveurs / Et ils repartent toujours comme des crêpes chandeleur cramées / Pour faire valser la prose faut être taré / Pas de limites, pas de stops et pas de routes barrées, on fait que se marrer / Valser la prose en schlaps et sari, l’on te charrie / Varie les thèmes, t’aime ça je le parie / Ici c’est Sanne-lau, c’est ni Marseille ni Paris ni le Barça / Mais première ligue oO, lâche moi le ro oh
[Bub le Zombie]
Allez les bros’, ici floOw on fait valser la prose / En disque. Métamorphose, on va brasser la pros… / …odie. Étaler les choses ? Nan tu peux garer la grosse / Audi. On fait lustrer les 16 et pas les jantes en cuivre / Je te le dis faut frustrer les thèses que les gens vont suivre / Et surtout ne pas sucrer les fraises quand on chante aux huitres / C’est faire valser la prose, pas les panards des fantômes ivres / Savoir que le monde explose jusqu’à te prendre au bide / Moi j’ose porter le Damart quand y a des fentes aux vitres / Les paillettes c’est pour les miroirs, tournoie la salle de bal / Arrimé au sol de dalles mon art pourvoit au sel de table / Faire valser la prose c’est les foudroyer de salves de balles
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