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1.
16 mesures de sérénité [Hades] On prend le virage à la cool geez Sérénité, c’est mérité, je souris et montre mon visage à la foule : cheese C’est l’extase, l’espace ! Les strass et les spasmes Laissent place aux mirages de la soul, je glisse Quelques rimes chill au coin de la boucle Crache pas dans la soupe, écoute comme le toucher de ma bouche est souple Pas besoin de bouchées doubles, même si l’eau de la douche est trouble Fonky fresh style, sors de là, bouge et ouvre Grands les yeux, le ciel est vaste et puis la terre est chaste Chasse tes démons parce qu’on vient juste de mater les castes Rien ne me paraît néfaste, on est au top homie On est au sommet du sommet où tout est propre, oh oui Où tout est bloc, où tout est pop, où tout est OK Où tout est beau, où tout est woah, tout est débloqué Je respire, deux mesures Je retourne dans ce monde de fils de putes où tout débloque sûr [Refrain] Je distille seize mesures de sérénité Chill sur le beat, assure sans sévérité La vérité se cache dans le repos, dans le dessert Je me laisse aller, oh y a un dépôt dans mon boxer [Marcel Polaire] Paraît que c’est chill, faut que je décroche illico sans broncher Pire il faut que je pète un biggy cône pour mes bronches et Sitôt dit sitôt fait, je veux du calme, je m’arme De mon stylo bic, me cache comme un trilobite dans les rochers Fils, j’attends la rosée, j’en perds le nord, m’endors Pars dans mes songes, fends l’air sur une perle dorée Légendaire, je prends l’air cool Et balance des rimes douces comme un Pampers au lieu de perforer En mode smooth, édulcoré, j’ai pas les codes Mais je fais l’effort, t’as vu la prod, manque plus qu’une bonne choré Ca m’étonne mais j’ai la gaule, en fait je crois que c’est la mi-molle, Faut que je picole et que je m’isole de la faune, tranquille Juste seize mesures serein, seize Sans coup de surin, sur un petit nuage, sensible, c’est Rare donc profite, Hades, Popo, Bub, sans ire Prends ça, mets-toi à l’aise, pose ton gun [Refrain] [Bub] Ce sont seize mesures de sérénité, dis-moi lama Pas Serge mais Dalaï, les maux passant je suis bel ami Le soleil après la tempête, le sommeil après la sucette Le salaire après la disette, les oreilles après la musique La grande, comme dans la journée de Nokti et Moh Air pur et hip-hop, communie à l'hostie et l'eau Foutre le smile aux fillettes comme Kitty Hello Beat de Skile et mic et platines et "Yo !" Je quitte la ville et pose mes soucis sur le pavé Ça sent le colza, j'ai le zizi sur la levée Seize mesures de sérénité j'offre, c'est pas souvent C'est sable qui comble le gouffre, et pas mouvant C'est pansement sur le cœur le temps d'une écoute Plaisir dans le corps et le gland qui s'égoutte J'aime cette zique elle m'apporte le calme Quand je m'excite touche ma fibre et me sortent les larmes [Refrain]  
2.
Monolithe 04:47
Monolithe [Bub] Elle kiffe le McDo et pas pour la salade Des formes sous le manteau, clair elle est pas malade Se déplace dans le métro, très peu pour la ballade Mais toujours le mot drôle, chaque fois dans la poilade C'est pour ça qu'elle m'épate, je suis peu sensible à la note Je la regarde, je vois pas qu'elle s'écarte du physique à la mode Mais à voir toi oui qui nous toise comme si elle était grosse Allez je cultive la poésie, laisse les gros mots pour la prose Connard, moi j'ai la reine du monde comme Titanic Garde ton Aphrodite moi je kiffe mon bloc de granit OK t'as une poire et ma citrouille est peu élégante Ça t'évitera de nous casser les couilles et moi de te péter les dents Casse-toi, laisse-moi apprécier la présence de ma princesse un peu forte A l’esprit aussi large que la proportion de son short Elle est simple, elle est franche, elle est pétillante Faut être aveugle pour ne pas voir sa beauté évidente Elle me rend si heureux je lui dirai oui sous la zique de l’orgue Elle me comble tant, même au pieu j’ai le sentiment de baiser un orque Elle est fat, je m’en tape elle est magnifique Garde ta flaque y a tellement plus de poissons dans mon Pacifique [Refrain] Je la trouve belle d'être insolite, moi je chéris mon monolithe [Marcel Polaire] Hymne à la barrique, gym de la baleine Malle et pas valise, pierre de la falaise Elle me vitalise, grosse mais pas laide Vibrations phalliques quand elle me caresse Nulle ne rivalise, elle est trop balaise Elle est si maline, mère de la sagesse Jamais elle ne badine, ennemie de la paresse Quand il s'agit de tartines : beurre de cacahuètes Moi j'en suis pas digne, comme une starlette Pas celle des films, celle des snacks dègues Elle kiffe le pastis, bouffer des tas de steaks Elle n'a pas vraiment de miches, mais des pastèques Elle est fantastique, belle comme une Aztèque Elle est grasse fils, comme une vache peut-être Elle est si câline que je craque mec Pas de vaseline, j'y vais à sec [Refrain] [Hades] Elle nage pas, elle coule, elle est Willy Je l'ai sur le porte-bagages quand je roule, c'est le wheeling Elle est fat, j'ai le braquemart, cartonne Ne la mate pas, ne la traque pas, je la drague pas, je l'harponne Elle est pas bonne, elle est trop belle, elle pèse Elle est obèse, oh yes, elle est open, elle baise, elle te baise Elle est pas comme le modèle Aubade, elle est modeste Elle est pas conne elle est Nobel, so bad, elle me teste Et je la kiffe, c'est le bordel Elle m'observe, elle m'obsède, elle mord certes, elle est mortelle Elle kiffe les frites et le McDo, c'est pas la pire bombe Elle te fait pas le triple salto mais fait des pires bombes Ah c'est ma friandise, elle est pas fit, pas fine Elle est pas skinny, pas slim, c'est pas la fille Undies Mais c'est la mienne, oh oui, elle fait de moi le roi Et puis la tienne homie, elle ne fait pas le poids [Refrain]
3.
Proverbes 03:12
Proverbes [Bub] Ouais la chose est due quand promise est la chose Mais t'as vu l'homme propose et Bub dispose Y a pas de petit profit, c'est comme les sots métiers De toute façon il vaut mieux faire envie que pitié Ici c'est oO et y a de quoi fouetter le chat sache Qu'il faut beau le réveiller, tu dois rejeter l'adage Goûte l'écoute même si le silence est aurifère Car goutte à goutte les petits ruisseaux font les grandes rivières Allez fais ce que je dis, pas ce que je fais, hourra Si je fais ce que je dois, advienne que pourra L'haleine est pourrie mais c'est dans le vieux bocal Qu'on fait le meilleur potage ça fume dans le local Chacun pour soi et Bub pour tous, dégustez Car certainement y a que la vérité pour offusquer : Vaut mieux pire arrangement que procès intenté Si Bub n'existait pas, faudrait l'inventer… [Marcel Polaire] Jamais deux sans trois, mais deux c'est assez trois c'est trop Donc si j'en crois ces propos on passe pour des cons assez tôt Tel est pris qui croyait prendre, qui sème le vent récolte la tempête Affirment ces proverbes un brin étranges Paraît que donner c'est donner, que reprendre c'est voler Mais certains te diront que ça dépend si tu te fais gauler Cependant avec des si on mettrait Paris en bouteille On ferait des bootlegs de mes sons et ce serait bandant Car mieux vaut prévenir que guérir, après la pluie vient le beau temps Bien mal acquis ne profite jamais donc on se fait plaisir Aussitôt dit aussitôt fait, après l'effort le réconfort A l'impossible nul n'est tenu, moi je pète tout en concert Ce truc veut rien dire, mais à la guerre comme à la guerre Pierre qui roule n'amasse pas mousse, mon pète qui se roule amasse la verte Mais qu'est-ce qu'ils foutent? Le chat n'est pas là les souris dansent Qui se ressemble s'assemble, du coup je me sens seul c'est la délivrance [Hades] Je n'ai pas de tu l'auras donc je me contenterai d'un tiens Je fais le mal depuis que le mieux est l'ennemi du bien D'ailleurs je viens d'ailleurs là où l'herbe est plus verte Pour les vaches espagnoles qui ont toujours la gueule ouverte Sinon désolé rien de neuf J'aurais pas de quoi me faire un œuf au plat si je volais un bœuf Je rêve d'une meuf aux formes de tigresse Mais j'ai que ma blonde, tant mieux le bon blé porte l'ivresse Je rentrerai avec la morve au nez, bien mal coordonné Putain de mal chaussé comme un cordonnier Ce qui ne tue pas me rend plus fort mais la vérité blesse Alors contre mauvaise fortune je fais bon cœur et je dis «bless» Je veux mon quart de pardon, je me demi-confesse Les bons comptes font les bons amis mais ce qui compte c'est ton geste Tant va la cruche à l'eau, quoi, qu'à la fin elle me les brise Je rejoins les grands esprits aux coins des quatre bises
4.
Laisse-nous kiffer [Marcel Polaire] Ambiance crasseuse, faut que je kicke salement, presque en allemand Ce beat comme une taloche, cinq phalanges dans la face, un kick dans le bas-ventre Des rimes en sacoches, on s’attache à faire notre truc, on s’arrange Pour rouler notre bosse, fuck ton carrosse, dans la place on balance Notre style épineux, pire nébuleux, vise Plus haut que le milieu, pas le millier, frappe au pied de biche Brebis, criez, priez, signez-vous, Dieu l’exige Nous nous rions, nous rimons, vous trimez, souffrez d’illettrisme Quel sale bilan, je crame mon pilon, billet de mille comme feuille à rouler, viens J’ai des tas de phases à te filer, plein d’idées, pis des biens T’es prié de toucher à rien, ferme ta bouche et couché ! Calme ta fougue, y pas de foule, pas de poules, ici tout est bouché, donc Laisse-nous kiffer, bouge ! Laisse-nous pisser Laisse-nous rimer, délirer, pis laisse-nous tiser le rouge Laisse-nous en privé ou on te lâche nos punchlines à la gorge Pas de putes thaï dans la Porsche, mais Willy Sunshine à la prod [Refrain] Ça parle de style, de rimes sales en packs, de gimmicks (gimmicks) De trips barges, nous on kicke fat, pas de limite (limite) On a pris de l'âge, mais on reste piquant, ail et pili-pili Clique ça, c'est brillant, live en freestyle de la clinique (clinique) Du style, des rimes sales en packs, des gimmicks (gimmicks) Des trips barges, nous on kicke fat, pas de limite (limite) On a pris de l'âge, mais on reste piquant, ail et pili-pili Clique ça, c'est brillant, live en freestyle de la clinique (clinique) [Hades] Le truc c'est Projet Chill, le mic comme projectile Aight tu fais le Mister Hyde mais t'es genre trop Jeckill Je suis à mon apogée, kill, upercut, jab, crochet, file Le track c'est en plein dans ta face mais je taffe côté pile Je ruse, abuse des petits gusses donc use pas trop tes piles Iron Mike style.... t’es Evander Holyfield Énergie tranquille, vibe à la Tao te king Je barre à la Mao, je kick grave à la Down with the Kings, yeah Je pousse dans le fossé tous ces faux Douze dans le posse, tous des faussaires, je dose et tout s'effondre Me teste pas veux-tu ? Ne reste pas, t'empestes là, je ne blesse pas je tue T'as plus de light dans la torche T'es dans le noir, je suis dans le square et ça frappe à ta porte Reconnais le chat dans la gorge Pas de putes thaï dans la Porsche mais Willy Sunshine à la prod [Refrain] [Bub] Allons faut poser sur ce beat pestilentiel, viser la vase Briser la glace, plisser la face, quitter le sas, priser les gaz Visser la base, tisser les phases, lisser les phrases, friser les basses Hisser les blases, glisser les passes, pisser des tasses, laisser des traces Haaaaap un bol d'air, dilate le tissu des bronches Ça flaire le Neandertal, on est issus des branches Souffle sur la merde, ce rap c'est Genèse jour six Fais crier les cuivres et c'est Jump Around fils Aspire la chiasse au vol et laisse licker Laisse kiffer, évite l'aérosol je presse briquet Je t'explique ce beat, ce texte trippé puent méga fort Ça fouette dans le slip et non pas de métaphore Ici on se vautre dans la fange comme coït de porcs laineux Dans le cloaque je vais y foutre ma bite au corps veineux Nu dans l'étang j'embroche les salamandres à la gorge Pas de putes thaï dans la Porsche, mais Willy Sunshine à la prod [Refrain]
5.
Saut de l’ange [Marcel Polaire] C’est le grand plongeon dans le gouffre, sans air, en apnée, toi T’as pas l’air de capter, mais mon donjon sent le souffre, donc Fini de jacter, le taf, je vais pas le bâcler J’ai jeté la clé, une dernière taffe, ensuite je retiens mon souffle, j’ai troqué Mon short et mes pantoufles contre un scaphandrier, le vent souffle J’ai pris ma corde et mes ventouses, pétard dans le cendrier, je me retourne Ni sur mes proches ni sur mes biens propres Je m’enfonce dans la boue, me fous de tout, sauf de mon encrier, tu sais J’ai beau crier mais personne ne tend l’oreille, donc Je vais pas m’égosiller dans le domaine de Poséidon J’ai pas de conseil à donner, genre «allez viens suis-moi» J’en ai plus rien à cogner depuis… allez bien six mois, j’entends Fais pas l’empoté, t’as des palmes donc bats des pieds Agite tes cannes, faut arrêter, t’as même des rames sur les côtés, mais qu’est-ce ? J’entends le chant des sirènes, pas celles des keufs, je pensais pas Que sans jambes elles seraient si belles, je parle de ses seufs, laissez-moi Laissez-moi nager, m’immerger dans les abysses J’ai gambergé, cherché, je me suis même plongé dans les articles Je n’ai plus l’énergie de pagayer dans le vide Je veux plus tergiverser, mon cœur a saigné dans le bide, putain [Moh] Quand je saute de haut c'est minimum 20 mesures de 20 shots de 20 teilles 20 heures de mal de tête suivis de 20 jours de diète J'abuse de la fête, ça m'use les roulettes, malhonnête dans le reflet Regard fuyant pourtant j'ai déjà tiré plus de vingt fois la sonnette Je suis une comète parce que je me dis toujours : «Allez Une dernière et je file», c'est débile, je me crois pas et vais me zapper Laper le fond du bol, me lâcher, tacher d'abuser de mon cachet Finir par noyer mes mots car l’apéro n'est jamais bâché Rentrer taché de partout Mon GPS m'a fait faire tout le tour de la ville ainsi que son pourtour 20 ans pour 20 minutes avec 20 siestes en tout et pour tout Brûle la nuit par les deux bouts Blackout, pourtant rentré, je vois pas comment à part debout Trouve mes plumes de partout, suçons sous cache cou De 20 tasses, reste de la place, de toute façon j'oublie tout, plie tout dans la place Le lendemain nie tout, je me souviens pas, j'étais pas là après tout J’atterris pas et c'est tout, je te connais pas mais d'où ? Malgré ma folie reste doux te cherche pas de poux Je suis bon public du genre à me retrouver avec un nouveau tattoo En chute libre une faim de loup et peut être un gosse roux Je tombe petit à petit mais je vois pas le fond donc je m'inquiète pas du tout… [Refrain] La vie est chiante, elle pue la fiente et le rance, si si Depuis des plombes je me demande ce que je glande ici L’homme est étrange, il consomme puis décampe Et bien qu’il soit assis dessus c’est souvent sa propre branche qu’il scie C’est plus le temps pour les débats, à l’heure de grande écoute J’ai constaté les dégâts et le bilan me dégoûte J’ai préparé ma sortie, je fuck le monde, ses idées sordides Je pars en saut de l’ange dans cette grande piscine [Bub] C'est le grand saut dans le maelstrom, sans le Nitrox Dissous ma vie d'homme, docteur ma victoire diffère comme Detox J'y crois plus ça fait depuis gosse qu'on me l'annonce, si elle Est vraiment si belle, peinte dans le ciel, pain dans le miel Pourquoi mes poings frappent dans le néant ? Là je me réveille. Le réel claque sur le séant Je suis qu'une flaque dans l'océan, je suis pas placé là Pour escalader l'estrade, je suis pas classé A Je suis derrière, minable, je fais pas le sport qui dribble D'ailleurs si la vie c'est le scrabble j'ai pas le score qui triple Alors je respire un bon coup, je saute, nique le destin Où est le festin ? De l'air dans le bide, je me vide l'intestin Dix bulles dansent sur l'eau salée, je suis pas hovercraft Petits coups de langue sur le palais, le truc est couvert d'aphtes Je mâche plus, je gobe des algues, je me fâche plus, je rote des blagues Je coule par paliers, antipodes du top des Alpes Y a que de la flotte, de l’ombre et pas de menace de sanctions Les nuages sont ceux que forme le plancton, pirouette Sur les ondes comme maison de disques, crevettes Dans la bouche je crève dans une indigestion de bisque [Hades] Pointe de fleuret sur le buste, pieds sur la planche Des tapis de fleurs et puis des lustres, billets sur la blanche Moi j’en ai pas compris le but, j’ai plié, sûr, là je flanche J’ai noyé ma peine dans cette pute, elle m’a scié sur la branche Branche, branche, branche la machine ! Là oui je me sens pousser des bronches Ouais je sens de la magie mais la vérité c’est que je sombre Je tente d’assagir ces putains de pensées qui me plongent Dans ce grand barrage, j’inonde le tapis de mes songes Ça sent l’arachide, j’ai rien dans mes poches vides J’ai besoin d’une lampe torche vite L’espoir de mes proches vrille, je reste pas sur le porche, je quitte J’ai brisé la porte vitrée, que le diable m’emporte vite ! Je passe, non, je brasse ouais, je brasse de l’air brûlant Je coule sous la houle, ma vue a déjà perdu l’ancre Je souffre dans ce gouffre… c’est déterminant J’ai des vertiges… vestiges… je creuse dans l’herbe brillante Perlée, perds-les, perds les pédales fils Je voudrais bien remplir mes poumons mais j’ai que dalle fils Ah… je me réveille quand les fusils dorment Fidèle comme une ombre même si la mienne est cruciforme [Refrain]
6.
Pas forcer le trait [Bub] Zut absolument pas besoin de forcer le trait Brut, je rappe seulement pour faire bouncer le track Bub ! Personnellement rien à battre de torser les pecs Muscles en retraite pour simplement bosser les techs Buste d'éphèbe, tube FM, c'est fossé direct Corsa pas Merc certes, mais putain de Porsche dans le break Freak show, plutôt du genre ODB qu’Audi TT A la radio moins Lumidee que Miss Ellio.T.T. C’est tout dans le flow, le truc : c’est dompter le beat En jupe d’Écosse chez les Grecs le but : pas tomber le slip Pas de chichi mais juste se racler la gorge dans l’arène Torche dans la nuit, suffit de rapper pour se forger la rép' On peut pas fausser la règle, tu peux pas doser la merde Wouah vas te brosser les dents, mais là t’as corsé l’haleine Toi : fion sur les chicots, lèche pour torcher la raie Moi : pion sur l’échiquier mais je peux égorger la reine Roi… [Refrain] Que tous les markers se lèvent ! Pas forcer le trait ! Mais vire ton aftershave ! Pas forcer le trait ! Tu veux de la finesse et du fitness? Pas de Guiness ni de filles de l'Est De minettes en cuissettes. Pas forcer le trait ! Que tous les markers se lèvent ! Pas forcer le trait ! Mais vire ton aftershave ! Pas forcer le trait ! Des petits mecs, pas de big pecs, pas de Tipp-Ex ni de kleenex Pas de T-Rex ni de tigresses. Pas forcer le trait ! [Marcel Polaire] Tu veux des bitch, nigga, big sista, fines chiennes Tu fais le killa, kid, je kick, c’est la vie que j’ai Je suis pas le style à suivre, pitre, je suis irascible Et je dilapide mes forces quand je prends le mic, je nique le système Quand je vise ma cible, je touche, fais pas ta fine bouche Je suis pas de ceux qui tapinent ou qui s’affichent bolide rouge Joyaux au poignet, bagues aux doigts, vêtements soyeux C’est pas qu’en soi je sois pas soigneux mais j’aime les boyaux, le sang qui coule C’est l’effet Kiss Cool, flow efficace Je mise tout sur le discours, fuck Picsou, je dédicace A ceux qui se bougent, à Keith Kool, à Skile pour Ce beat lourd, ce feat tourne, t’es pris de court, tu rimes pour les liasses Je débite depuis des piges et pas sûr que tu puisses piger Style épicé, pili-pili, ça brûle quand tu vas pisser J’emmerde tes clichés, t’es figé, je crache et le bordel je crée Je lâche mes idées guidé par le pichet, je rappe sans forcer le trait [Refrain] [Hades] Tu fais le dealer mais t’as pas de came, t’es le meilleur dans les « backs » Tu fais le player mais t’as pas de game, troc mac Ouais mais t’as pas de RAM, pas de femme, traumat’ ouais mais t’as pas de crâne Tomate, je t’en fais des pâtes oim, comate, ton truc est bas de gamme Commac, t’as vu j’ai pas de bagues, pas de baggy, pas de cap T’écris au stylo bic ? Je te lâche des rimes au fatcap Je suis Batman mais j’ai pas de cape. Carambar ! Je fais pas de blagues Tu fuis, toi t’es cuit, toi t’es Cully moi c’est Bagdad C’est le bordel dans la salle, on dit quand je kick c’est lourd, fils Je démarre, toi tu chemar, parce que quand je kick on dit que c’est Lourdes, fils La beat ? Bigre ! La vitre vibre, je taffe le coup, je suis l’orfèvre Time is over, suis le Tigre. Je reste au cou de Flavor Flav C’est H-A.D.E.S ou I.P.H.O.P, je m’en tape grave Je suis subtil comme des fat laces en gardav Ouais c'est très foncé, putain le verre est corsé Tu t’es pas remis de la première mesure, ouais le trait est forcé [Refrain] [M.O.H] J'ai la bougie molle mais la flamme, car ai été fini au napalm Né sous une palmeraie de canne je suis tranchant, te pénètre comme une lame Arrête la came, tu rames, je bouge trop vite, je t'évite et je t'alite Je suis ta mort subite, tu m'étonnes que ça fait partie de mon charme Je clame haut et fort tous les jours que j'humilie les poneys Je suis passé aux girafes, je suis un mec ambitieux, je vise le sommet Tu me connais : jamais retardataire, pile poil à l'heure Mais toujours en avance et que sur toi… Ha ha ! Ça je te le promets Tu te remets ? Bah fallait pas, je suis pas motivateur Et tu sais quoi ? Ce texte je l'ai écrit ce matin en passant l'aspirateur Inspirateur de rimes, de lettres, infiltrateur de son, un maître Investigateur de scènes de crime sur ton cadavre peut-être Yo c'est Moh, enchanté de te connaître, c'est toi le placebo ? Mes textes sont chimiques, si tu viens dans ma tête tu trouveras pas très beau Arrête tes gimmicks, même toute ta clique trouve ça un peu chaud Veulent faire une croix sur toi, moi je tire un trait, non non t'as pas le niveau [Refrain]
7.
Regrets 03:28
Regrets [Marcel Polaire] Si je regarde en arrière, je peux dire que des erreurs j’en ai faites Les barrières, je les ai franchies maintes fois et parfois je le regrette Une carrière dans la finance, c’est ça le bilan de ma life Né par césarienne, en prison grise, dans un silence de malade Ce son lancinant me rappelle que j’ai pris ma revanche Ce fut si long, si dur, que j’ai atteint le but rempli d’arrogance Des incidents, certes, j’en ai connu dans mon parcours, merde N’est-ce pas le cas partout ? Mais il s’agit de mes confidences, je sais Donc j’avais tout ce qu’il me fallait, bien plus Douze mille palais, douze mille femmes et tout ce que t’as au quintuple Y a foule détails et plein de trucs dont je me rappelle même plus, à croire Que ma mémoire m’aime plus, je crois qu’elle défaille et me fait des feintes, pute ! Je rêve de me tailler, de me cacher, de brouiller les pistes De brailler, de me détacher de ce tas de bouses élitistes Envoyez le bourreau qu’il me passe la corde au cou, je le mérite Les corbeaux courent, mais voleront au-dessus de mon corbillard sur le périph’ [Hades] Si je regarde maintenant, je ne vois que désolation J’ai déjà le verre vide, le regard perfide, vois les bases tremblantes de mes fondations Ils complotent tous cette bande de bâtards ! Pyramides, écailles et paillettes Ce soir je me coucherai pas tard, mais là c’est Soral, bétail et darknet Décapite, décapite, élimine, Illuminati sur les billets de banque Viral, viral, viral, des émiratis et des milliers de tanks Je peux pas dire que je suis pas déçu, je suis dessous et j’ai pas d’issue (pas d’issue) Les élites ne viennent pas d’ici (pas d’ici), satellites construits par des hu- par des humanoïdes d’au-dessus Je suis une marionnette ? Coupe les fils ! Y’a pas de mari honnête. Scoop les filles ! Le monde est pourri, les cons me sourient J’ai plus de sous, re-re-boot le film ! Vas-y analyse moi, radicalise-moi. Tu balises ? Quoi ? Poudre dans la valise y’a J’vais tout faire péter ! Cannibalise-toi ! Je n’ai pas de regrets. Je suis une bombe humaine Tu voulais me baiser ? Mais je te plombe l’hymen [Bub] Si je regarde en avant, je peux dire qu'il n'y a plus rien pour ma pomme Constat navrant, passé mon avenir sous la gomme Renié mes parents, foutus bourgeois que je méprise Mon père, son argent, son luxe, ses choix, sa faim, sa faute dans la crise Ma reum en robe sous son collier de perles a peur d'être volée Ces Roms, ces Arabes, ces Africains qui veulent trop la violer C'est moi qui vous nique bande de merdes vous me faites trop ber-ger Et fuck la BM, la fac HEC, les fugues à Nice, les filles trop légères J'ai les dreadlocks, les stretch lobes, le keffieh au cou Me fous de l'effet de mode, c'est pour leur casser les couilles Merde aux études, je cherche pas les hommages, je veux pas qu'ils m'acclament Je suis artiste, dans la rue, jonglage et dieu de la slackline Puis y a Sarah, déesse de la nature, une sainte je la kiffe Mais à force d'unir nos chakras elle est enceinte de mon fils Et ouais là faut du pèze, elle me reproche mes culbutes vaines Le social me refuse car mon père a les poches du calbute pleines Allez crever, toi t'as pas deux balles pour mon gosse à la manque ? Putain Sarah s'est levé un mâle qui bosse à la banque Je me retrouve comme un con avec mes quilles et mon élastique Je vois pas que j'avais tort mais tous rient de mes pronostics
8.
Détenu 04:57
Détenu [Marcel Polaire] Je bouffe de la terre, bois mon urine, je pense plus à naguère, je n’ai Plus rien à perdre, j’ai plus d’affaires depuis belle lurette Dans ce trou à rat j’ai mûri depuis des semaines, tu me croiras ou pas J’ai rongé mes semelles, à défaut de foie gras et de curry Ce poids froid c’est mes chaînes, chevilles et poignets, ils se fichent De me broyer les os, pas le genre à s’apitoyer, je sais Je suis brisé, je crie mais en vain, peu importe, je grille Mes derniers neurones, je vrille et balance mon crâne dans la porte, boum! Je suis brave ouais, mais là je craque, lâche même quelques larmes Crache mes poumons, revois mon car jack, puis me rappelle que dalle L’odeur de l’asphalte, puis ces quatre murs, je crois que j’ai été enlevé Je gratte pour tenter d’en venir à bout, je parle des craquelures Et je carbure à l’espoir, faute de mieux, me laisse choir C’est ce soir que je tente le tout pour le tout, je festoie Dans ma tête, m’auto-questionne mais laisse-moi Faire mon truc, j’agirai coûte que coûte, je m’en tape de ce qu’on veut me faire croire Moi je baise la terre entière, et pas entre parenthèses En gras je l’ai gravé dans la roche durant ma quarantaine J’ai eu le temps de faire le tour de ma life, et du haut de ma quarantaine J’ai certes été une canaille, mais si je dois partir je pars en paix Là je paranoïe, man, j’entends des bruits, on vient par la droite J’en parle à d’autres mais je suis seul dans ce paquebot, c’est pas grave J’ai pas la cote, mais j’ai des couilles donc je vais m’en servir Je te jure, cette nuit, je serai sur la côte avec une poule et cadavre [Bub] Ce Coca avait le goût de métal de la bite de Crag J'aurais dû me méfier avant le vertige et le vide de crâne Néons verts, chiottes glauques, dans le miroir gueule de Mala Je me rappelle juste de la claque de l'urinoir dans les molaires Puis c'est le noir complet de la mémoire jusqu'aux mollets Comme si ma vie se concentrait dans le fermoir des volets Paralysé, l'obscurité est plus solide qu'il n'y paraît Mon esprit tourne à vide, c'est un bolide dans les marais Mes parages se dérobent sans cesse sous un voile de suie Aucune mouche dans le silence, y a pas un poil de bruit Je crois que mes yeux sont ouverts, mais pas sûr que faut s'y fier Perception atrophiée de mon corps, je sens mon être s'éfaufiler J'ignore si des parois le contiennent ou si le vaste l'évapore Seul le sol est certain et toute la masse de mon rapport Je me surpasse dans mes efforts, tente de me synthétiser Lentement mon abdomen tend à se concrétiser Sensation de mouillure, sang ou pisse dans la souillure Toujours pas de membres, mais le ventre se glisse dans la moulure Un poids s'accentue, mon être redevient un sentiment clair Enfin j'existe, douleur silhouettée d'un pansement glaireux Y a comme une portion de moi-même qui subsiste dans le néant Déjà une tête qui pense et la plaie d'un bassin béant Je suis comme une enveloppe dans le vide ou est-ce l'inverse ? Il me manque des machins dans le bide ou est-ce l'ivresse ? [Hades] J’ai épuisé la source de mes rivières lacrymales En civière je pousse des cris silencieux, douleur est maximale Cuir entre les maxillaires, étouffée chaque syllabe Doigté de taxidermiste, précis dans la phase finale Je ressens chaque os, chaque muscle, chaque nerf : un charnier Je suis l’acharné dans la soute du charter Même si l’envie m’a guidé, je vais pas finir acquitté Le bon temps m’apparait moins bandant depuis que la vie m’a quitté Je traine ce boulet comme un bijou, un petit chou Je veux des bisous. Cette forte odeur d’urine me pousse à faire un pissou Je m’en fous moi de faire des petits sous Je suis l’humanité, sa vanité, sa petite gueule de pute : je lui offre la tête à Zizou Ils n’auront dressé que mon majeur Je m’endurcis à la longue et même si tu m’arraches la langue je conserve ce ton tapageur Ces 100'000 volts me font des guili-guili, je ris Bouille livide, merde liquide, même rempili-pili de riz Ah ! Faut que j’évacue l’air Je respire l’odeur du sang et je ne crois pas ce qui rentre par mes globes oculaires J’ai perdu mon auriculaire, le même soir que ma peur Et dans sa cage j’entends s’éteindre les derniers battements de mon cœur Ils m’auront pas vif ! Ils m’auront captif ! Captivé par la nonchalance étrange de mes tortionnaires Allez je classe ce formulaire, je peux pas scier mes barreaux Enchainé à mon bureau, j’aime ma vie de fonctionnaire
9.
Petit clandestin [Bub] Il avait toute confiance en moi, il a eu tort… Encore jeune un esprit peut être manié par son mentor Fort de mon influence je l'ai modelé Puis jusqu'à la lie lui ai fait boire le gobelet Comme un naïf ne conçoit pas que le brave commet la triche Welcome dans ma life, moi j'ai la cave comme en Autriche Réveil brutal, le cerveau perdu, manque d'analyse et Le corps drogué, inerte, les membres paralysés Il doit se prêter à l'exposé de mes pratiques cruelles Il crie à se péter le gosier comme Patrick Bruel Puis net se stoppe, décharge féroce dans la glotte Collier anti-aboiement lui fait cracher son pharynx comme la clope Chhhut il est pas question de faire sa péronnelle Vois j'ai la lame à l'affûtage de cuistot professionnel Souffle rapide de la peur quand je lui débite les pouces Cool regarde tes mains peuvent porter les gants de Mickey Mouse Tchac petit coup bien placé : eh salut les mitaines ! On se revoit demain, aspirine pour soigner la migraine Au bout d'un mois j'ai bien entamé le sacripant Il n'a plus ni mains ni pieds, ni bras ni jambes pour s'agripper Mais faut maintenir l'exercice, là-dessus je suis très strict Je le fais tourner sur le carrelage comme Break Street Yo mec ce trip, on se tape des barres de rires insatiables Enfin surtout moi, lui n'a pas l'humour très sociable Le pauvre, je le bourre de Viagra, le pose sous la lueur de la lampe C'est mon cadran solaire, le temps figé à la raideur de sa hampe Il imite plein de trucs pour me distraire, il est à l'âge drôle Il est sportif aussi, du curling à la nage crawl Il fait le con dans la baignoire mais dans le fond il est triste hein Ça m'insupporte de la voir prier le Christ sans mains Je suis humain dans le fond, faut que j'abrège son fardeau Je le range dans la cage des ex et j'invite mon nouvel ado [Refrain – Hades] Je rêve de caresser ta bouche Aux heures de paresse où je me touche je pense à toi, je t’aime tellement Je rêve de tendresse sous la douche Mes potes me chambrent et trouvent ça louche, alors parfois je pleure bêtement Je t’ai dans ma peau, je t’ai dans ma cave Mais si tu parles manque de pot avec ma batte je te pète les dents Je rêve de caresser ta bouche Mais t’es bâillonné… Petite merde… Hein ? Quoi ? [Marcel Polaire] Lui… Je l’avais repéré dans la pile, pile au milieu, plutôt bileux Frigide comme les Miko, vite, j’ai pris mon stylo-bille bleu Signé, pris mon bien et filé, mis le petit dans le coffre Appuyé sur le champi, j’ai qu’une envie c’est de speeder, je pense que D’abord je viderai une bouteille de mon meilleur scotch Je lui lierai les mains avec un rouleau de mon meilleur scotch Je rirai, lui sourira, mais le pire reste à venir Me dis-je en amorçant le virage, tu sais Je l’avais choisi malléable, exprès, bronzé mais pas trop Genre petite coupe afro venu droit des Baléares Comme je les aime, le style souple et simple d’esprit Roots, bouille qui fout les boules, le regard flou et plein de vestiges Je le trouvais cool, mais ce ne sera sans doute pas réciproque Car mes petites drogues ne seront pas des douces, je le pendrai Par les bourses et lui briserai d’abord un doigt Ensuite un bras, avec un drap dans la bouche pour être discret Je le ferai mendier, si j’en crois les gros titres paraît que ça rapporte Je serai rentier, le matin devant la gros-Mi et le reste à la Coop Sans me vanter, je pense que je suis un génie, certes misopède Mais gentil et honnête, j’assume volontiers le paradoxe, tandis Que j’observe le gosse dans son K-Way, tout frêle Je me dis que je suis clairement le boss, pour lui c’est la Highway to Hell Je profite du trajet pour mettre au point ma stratégie Et réfléchis au plus tragique moyen de le rendre paraplégique J’ai mon idée, et plus que 3 km pour qu’elle aboutisse Bref la routine, lui : 23 kg 7, tout comme la rouquine Je fais me calculs, il bascule à mon coup de gaz, la crapule J’ai dit « bouge pas », je ferai des ratures sur ta bouche sale, immature J’ai des fourmis dans les mains, et déjà 3 %o Saleté de bourbine, je klaxonne, et fais le forcing sans les freins Nous voilà dans l’allée, lui cherche la sortie devant les pins N’a pas l’air à l’aise, ni emballé, t’es condamné petit clandestin
10.
Cauchemar 05:04
Cauchemar [Bub] J'ignore qui elle est mais je suis gagné par mon désir pour elle D'autant qu'elle a la clémence d'un agneau dans une tourelle De tank, je sens mes corps caverneux s'enfler d'un afflux soudain de sang Gourdin pulsant, béguin pressant, saisi d'un grappin puissant Je dois lui plaire à tout prix, elle est le comble de l'allumeuse Je voudrais tant sortir l'outil mais j'ai un ongle sur la muqueuse J'ignore qui elle est mais je sais la gifle dont elle est armée Je sais l'humiliation terrible et que ma griffe est incarnée Elle je sais qu'elle est propre jusqu'à la paroi des tripes Et que moi mon corps est suspect comme une boîte de Petri Sa vulve respire comme un poulpe faut que je la touche Je m'approche, je l'embrasse longuement jusqu'à souder sa bouche Je sens vibrer un cri qui stridule dans sa gorge scellée Métal en fusion qui s'écoule de ses yeux comme d'une forge fêlée Je la regarde et c'est ma mère adolescente comme une génisse Applaudissements dans le public, j'essuie du sang sur mon pénis [Refrain] Mais c'est un véritable cauchemar Non faut que je me réveille, non faut que je me réveille Non faut que je me réveille, non faut que je me réveille [Marcel Polaire] Je sens comme un flottement, l'effet d'une bulle Je me réveille, je pelle une dune au crépuscule, j'entends une autre langue Je creuse une sépulture, je crois que c'est la mienne Et ces pustules qui me démangent, Seigneur puisses-tu me sortir de la merde Je crois que je suis le fils du roi, fichtre qu'est-ce que je fiche là ? Qui suis-je vraiment ? Je crie mais rien ne sort, putain je pige rien Mais sur les mains j'ai plein de sang et ça pisse bien Le cœur qui chavire, qu'est-ce qui m'arrive ? Toute cette histoire n'a aucun sens, hein Je me rappelle de hier comme d'un vague souvenir, une dernière bière Avec mes frères les plus fidèles, les vrais que j'appelle mes douze sbires Et c'est le trou noir, je me revois arpenter des sentiers Des contrées en chantier, un monde entier fait de couloirs Maintenant on me fouette, on m'insulte, le soleil pète en plein sud Je reste la gorge sèche, un bout de pain sec, un pain de sucre En guise de casse-croûte, je peste, en plus y a pas de routes, je stresse Ce coup-ci je suis foutu, c'est un coup dur, le bout du parcours, merde… [Refrain] [Hades] Ma peine elle est si pure, ma haine elle est si dure J'ai les globes révulsés, je fais des rêves de biture J'ai la veine sous la piqûre, y a des lignes sur la friture Ils me tiennent les jambes, me retiennent, les gens me pendent, sombre est le futur Augmente le mercure, la lampe est éteinte Elle rampe, elle perdure, ouais lente est l'étreinte Je vais prendre le train mais la salle d'attente est exigüe Tu veux me prendre le crin ? Je mange des plantes, de la ciguë Je suis mort de lassitude, mais je ne rêve pas Ouais morne est l'attitude, mais je ne rêve pas Goddamn elle est habile, elle est belle, elle est agile Elle m'hypnotise, j'ai de la kryptonite, je suis Clark Kent dans la cabine Je n'ai pas de répit, non je n'ai pas de joie Elle porte le képi, et puis l'étoile noire Elle aime le contact, elle me bute au corps à corps Mes muscles se contractent, cette pute en veut encore [Refrain]
11.
Journée de merde [Bub] Tenté par le saut du lit, comme chaque matin c'est pareil On me suggère la mort, la chambre trafiquée dans mon sommeil Assis sur le sommier je contemple à droite le gouffre du vide A gauche les pantoufles sur le parquet qui me soufflent de vivre Va pour les mules cette fois encore, j'en retire les scorpions Belles bestioles, je vais pisser, je les tire dans la chasse d'eau Promo sur la glace : voir dans le four y a une fête surprise Mais je passe mon tour, et voire je m’en fous ma tête est prise Encore une journée au cours de laquelle je vais surnager Arrache le post-it sur les cachets : 30 pour te soulager Est-ce que je me foehne dans la douche? Non. Cellophane dans la bouche? Non Lame fine dans le rouge? Non. J’ai soif, je dévisse le bouchon Je choisis le jus d'orange plutôt que le gaz sarin J'inspecte le monde externe de ma lunette de sous-marin Danger dans les parages mais assez sûr que je risque d'y aller Je m’élance, je délaisse la cage de l'ascenseur pour l'escalier [Refrain] C’est une journée de merde, une journée de merde Quand la poisse te colle à la peau comme une boule de graisse C’est une journée de merde, une journée de merde Tu prendrais bien de la coke mais tu n’en trouverais guère C’est juste une journée de merde, juste une journée de merde Quand la vie te pousse à la faute, qu’elle te dit : fous-toi en l’air C’est une journée de merde, une journée de merde Et parfois y en a d’autre, es-tu prêt pour la refaire ? [Marcel Polaire] Je débarque dans la street tendu comme un string Hello Kitty J’ai la trique, je te passe la suite, je renonce à VéloCity J’ai la sale impression que le sort s’acharne, et si la concierge Sort sa chatte, j’ai pas de cachette donc je risque l’agression J’ai des clous dans les poches à la place de la monnaie J’ai des poux dans ma toge et de la glace sous mon bonnet J’ai un goût dans la gorge trop laid, c’est pas la chronic Je m’enfile dans la bouche de tro-mé, glisse dans la gerbe d’un alcoolique Décidément j’ai la guigne, on veut ma chute Je prie Hailé Sélassié pour que la suite soit plus clémente, mais Le joueur de flûte me vise et fait la pute Je me plie assis et esquive les fléchettes, fuis, j’ai pris de l’élan, shit ! Je trébuche et me prends la cheville droite dans un piège à loup Sans doute l’œuvre d’un vrai jaloux, j’arrive sur le quai, j’avoue Que j’en ai ma claque de tout ce bordel, je suis pas encore au taf Mais j’ai déjà eu plus d’une occase d’y laisser ma life dans ce cortège [Refrain] [Hades] Putain de taf de merde, je tire une taffe de merde Et passe devant les gardes qui regardent avec leurs faces de merde Je me fais un caf’ de merde, assis sur ma petite place de merde Adossé devant mes dossiers que je classe avec ces agrafes de merde Manque de bol je suis qu’un bolos, je suis même pas grave démerde Je gagne dix balles au Tribolo que je manquerai pas de reperdre Ici j’ai pas trop d’aide, le doc me dit que suis pas trop dead Je suis grave malade, j’ai plein de médocs mais je n’ai pas de remède Je peux pas me noyer dans mon verre d’eau ? Saloperie d’Archimède ! Voilà le leitmotiv de ma vie : putain c’est l’archimerde Attiré par la vitre, je rêve de voler comme un trader en 29 Ben ouais rien de neuf, j’aime toujours pas la vie Et puis j’ai toujours pas d’avis, si ce n’est qu’il faut que je me tire D’ici ou une balle, c’est égal, j’ai toujours pas d’amis Et puis j’ai pas de famille, vivement 5 heures que je rentre au foyer Je vais me noyer, dehors il pleut et j’ai même pas de parapluie [Refrain]
12.
Terenga 04:15
Terenga [Hades] J'ai les yeux bandés mais le torse bombé, clope au bec Dernière cigarette, je tombe comme des copeaux mec Cloué au poteau, pecs perforés de plomb Je suis pas ton poto, tête cramée dans une pure forêt de blonds Je suis l'homme noir, je suis l'homme jaune, je suis l'homme rouge Je suis l'espoir, je suis l'aumône, je suis l'Homme… bouge J'ai pas des tonnes de rêves, j'ai pas des masses de souhaits Je suis partout, j'ai des tatous, enfin des traces de fouet Je porte ma face comme un arrêt de mort, OK Je regarde la masse c'est du jarret de porc croqué Mais je ne suis pas dead, je t'ai bien berné Bizut ce soir il n'y aura pas de tissu en berne et Que le remord te ronge, appelle-le crotale Je suis la pièce qui fera tomber le jenga Appelle-le crotale, appelle-le crotale Tu veux du plat qui se mange froid voilà Terenga [Refrain] Terenga La mort arrive la corde est là [Marcel Polaire] L'instant est grave, je grave ces quelques secondes dans mon crâne au cas où Je reste brave, je sais de quoi je parle mais pas vous L'estrade à quelques mètres, y a quelques mecs Gestes crades, j'ai l'espoir qui s'estompe, c'est peut-être bête Mais c'est le cas, bref je blague mais j'ai le squelette Qui se presse pas, je reste là presque dead Je teste la pression de la foule mais je pèse pas Je baisse pas les bras, je suis fou et fier de l'être Vous voulez faire de l'être que je suis une bête Mais je suis une teigne, on me file une beigne moi je persévère Je reste hyper zen malgré la tension je transpire On conspire dans mon dos depuis une paire de semaines Et je sens que mes os en porcelaine se brisent à chaque pas Chaque fois je crie, les gens rient, bande de porcelets On me traite de forcené, de la force j'ai mais devant les barbelés Je flanche bordel, j'ai la gorge gelée Je nie leurs sornettes, faut que je sorte de là Je suis comme mort-né, borné mais je sais que je suis sur la corde raide Mon corps me laisse tomber, jadis torse bombé, forteresse Aujourd'hui je tombe face à la Porte de l'Est [Refrain] [Bub] C'est la dernière ligne avant la fin j'aborde mon rendu C'est mon chant du cygne sous la corde de pendu Celui de l'homme pas du bandit, à bon entendeur Pas bonimenteur c'est pas comme si j'attendris Par Dieu je ne cherche en aucun cas le pardon Pas lieu que j'allège le grand poids de mon fardeau Mais je m'adresse à mes enfants, tellement d'amour pour vous Qui va s'étouffer dans le pourtour de mon cou Non ce n'est pas le lest de mes crimes qui va me tirer au sol Et dire qu'on dit le cœur léger comme un aérosol Tu parles, mes petits chéris, la balance est si pleine Doléances si vaines, comme la danse des sirènes Sur le carrelage, je vois vos visages, plus mon carnage J'élève un trône à vos images dans mon Parnasse Petits traîtres je vous kiss, ma vie touche à son terminus La corde claque, je glisse, j'aimais vos bouches et vos anus [Refrain]
13.
La rupture 03:44
La rupture [Hades] Elle était belle, elle était douce, elle était tout ce que j'aime Elle était frêle, elle était…, elle était ouf les mecs Elle était ce petit bol d'air, ce petit bout de semaine J'en étais ivre mais pour la suivre j'avais pas de good semelles Ma petite puce refoulait des foules et des foules de men Je l'ai connue sous l'abribus, le coup de foudre même Hématome à l'œil droit, j'ai dû recoudre, même Quand elle dormait elle me maintenait sous sa coupe de reine Ha j'en ai des palpitations Elle occupait l'espace comme une rose dans l'habitation Elle était ce silence pesant dans cette agitation Elle était magique à fond, loin de ces machinations Le vol d'un oiseau près d'elle passait pour une chute Elle était le futur, elle était sculpture Mais moi je m'en suis lassé comme une brute J'ai forcé la rupture et je l'ai lâché pour une pute [Refrain] C’est la rupture ! La rupture ! C’est fini, fini, fini, c'est fini, fini, fini C’est la rupture ! La rupture ! C’est fini, c’est fini, c’est fini, c’est fini [Marcel Polaire] J’ai dû prendre une décision, c’était elle ou moi ou je crevais C’était la belle au bois dormant, j’avais le bois, y avait de quoi, mais je pleurais La plupart du temps, elle me frappait beurrée Elle me rappelait les règles, me claquait des beignes, batte et fleuret J’aurais bien voulu l’attendrir, l’approcher, voire l’effleurer La toucher, la sentir, mais mon visage l’écœurait Du coup seul face à son speech, à base de «pauvre type» L’amour rend aveugle, fils, avec les deux yeux beurrés Et ça constipe à la longue, je faisais dans le slip et j’inondais le parquet Elle débarquait, me fichait de grandes gifles et me grondait Visait dans le pif si je répondais, donc à force je me la fermais Et avant de penser à battre des cils, je demandais : «Tu me le permets ?» Ici c’est elle qui décidait, c’est telle quelle que je l’ai quittée Enfin, je dis ça pêle-mêle : fais la belle, grêle, mort évitée Je me rappelle d’elle comme d’un tortionnaire sans scrupule, brute J’ai forcé l’heure de la rupture, j’ai profité d’un appel d’air [Refrain] [Bub] Elle a pris la décision, même si c'était elle et moi ou je crevais Alors je me suis vidé la bouche ouverte sur le parquet, larvé En liquette déliquescent, loin de la musculature des pompes J'avais le bonheur trop réglé, ce fut la ligature des trompes Mon cœur c'est Bagdad, cimeterre en pâture sous les bombes Cimetière, bad tag, signature sur les tombes Elle m'a carotté la go, j'ai dû me garrotter l'agneau Et me péter la phalange pour ôter l'anneau Elle et moi c'était ventouse à vie et voilà c'est cuit Ça vire au mauvais rêve, le vin à la lie, avale la ciguë Mais je reste son ami, son filet, sa taffe de cigarette A qui elle se confie : comme les mecs la prennent en levrette Flammes dans le vagin et costaud croché sur les hanches Moi je subis lame à la main et tristesse cachée sous les manches Assassin soudain, mon âme sœur à jamais perdue Elle a forcé l'heure de la rupture, à croire que j'aimais pour deux [Refrain]
14.
Super-ex-héros [Bub] J’ai foutu ma cape dans un sac et le sac dans un TexAid Je décolle plus y a le poids de la vie qui m’excède J’y ai cru plus jeune au leurre de la grande destinée Ma vie en cases couleurs dans la bande dessinée Mes plans assassinés, je suis pas le messie je suis banal Je me sentais plus pisser mais là j’ai joint la vessie au canal C’est pas que je sois mauvais en soi, juste commun Je pensais vraiment que je ferais le choix, juste demain Remarque je suis pas le seul inapte parmi mes congénères Y a tant de sacs de capes au fond du container Je voulais sauver la scène, j’attendais la fin du monde Mais le sun brille pas pour moi, je tendais la main dans l’ombre Je n’y lis pas mon nom alors j’ai refermé le dictionnaire J’ai dû me tromper de carrefour à l’instant décisionnaire Je suis pas un dieu pour les hommes mais j’en suis un pour mon fiston Et quand il me tuera il fera de ma chute un piston [Hades] J’avais la foudre (ouais ouais), j’avais la fougue (ouais) Et puis cette foutue droite, j’avais l’art de la foutre (ouais) J’avais trop peu de crampes, j’avais le jeu de jambes J’avais des yeux de champion, mec t’avais trop peu de chances Boom… au tapis avec un jab, l’enfer Pour mes sparring partners, sur le ring j’étais un diable. T’en faire Ça tu pouvais, tu trouvais pas meilleur crochet fils (ah) Si tu découvrais ton visage le coup se décochait fissa Yeah, je boxais pas, je dansais… James Brown avec des gants, je rentrais quand tu pensais Je guérissais quand tu pansais, toujours un coup d’avance Je serrais la ceinture donc pas beaucoup de vacances Fils… regarde-moi dans cet hospice sombre J’arrive même plus à pisser seul, on me pose une sonde Jadis de fer… j’ai le fist qui tremble Je suis plus en piste et j’ai le slip qu’est trempe merde [M.O.H.] Je me suis cru par balles, Luke Cage normal Peau de rhino en voie de disparition rien que ça ça fait mal J'ai cru pouvoir sauver le monde mais que dalle Avec le temps je me sauve moi-même, c'est qu'une personne c'est déjà ça, mais je chiale Sale, l'art d'essayer de régler des situass’ perdues Perdu trop de temps à rêver, rêver d’essayer et pas pu Pas vu les choses à l'avance car vécu un jour après l'autre sans voir Que c'est comme ça que le temps avance, y'a pas d'autres façons je me suis perdu La vue, le toucher, à force les oreilles bouchées Les coups bas peuvent pas me coucher, je sens plus rien, imperméable aura Même les mots blessants vont glisser et mes yeux perçants Vont te scanner, voir ton âme même s’ils sont plissés, t’es fixé Héros à l'embauche ou la débauche Rien à perdre ferme tes poches ou paie moi, elle est pas grat’ la dose Tu deviens ma chose si je veux, quand je sors ma prose, il pleut Nettoie l'asphalte, allume la rue comme un fat blunt de beuh [Marcel Popo] A l’époque je pensais pouvoir les baiser, je rêvais de paix en Palestine De liberté, de fesser le PDG, se délester de ce tas de skins Je dis pas que j’ai cessé, ni graissé des pattes pour les statistiques Ni baissé mon froc pour des piécettes, léché, je vais pas me travestir J’ai jamais baissé la garde, j’essaie de maintenir le cap quoi qu’il arrive Mincir car c’est le principe man dans ce charivari Recyclable je voudrais, mais j’y arrive pas je dois l’admettre, si Je réagis pas, ces pourris crades finiront par me la mettre, bigre ! Je pensais pouvoir déplacer des montagnes, retenir la foudre Voyager de campagne en campagne et réunir la foule Mais je constate que je suis qu’un humain parmi d’autre, rien de plus Pas parigot, mais pas mieux, je m’en bats les couilles et m’insurge J’ai fait des fautes certes, et je les conserve au fond de mon crâne Mais est-ce une raison pour que je concède qu’il faut que je cède mon graal ? Héros déchu, déçu, perché sur son nid de chanvre L’air chié sur lit de chambre, le vieux déchante, l’ado exulte

credits

released September 20, 2017

écrit par Bub Le Zombie, Hades & Marcel Polaire + MOH
composé par Skile sauf track 4 par Willy Sunshine
enregistré et mixé par Skile au Studio oO
masterisé par No Games
graphisme par Sibylle

2017 © orformOrnorm

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