[Bub]
Ce fut un jour que je marchais dans la foule à l’aise
Le calecif bien accroché aux boules, balaise
Quand les stigmates sont apparus sur ma face transpirante
Masque translucide, mes faiblesses qui dansent du ventre
J’ai ressenti la sueur sous le plastique
Genre assis sous les lueurs quand je m’astique
Obliques les regards des gens sont sarcastiques
Le joystick à gauche, je dévie de ma trajectoire, je quitte
Mes traces fissa, je glisse à la hâte, m’immisce à l’ombre
Visage écarlate, masque de honte, impuissant face aux ongles
Tous pointant tel un phare ma nudité subite
Prurit, cellulite, multi tares de mon intimité maudite
Ma nullité susdite offrant un spectacle gratuit
Ecoute le déclic des i-phones qui captent ma conduite
Je porte le masque de celui qui veut mourir à l’instant
Je rentre cacher ma douleur, la nourrir aux Ponstans
[Refrain]
Je porte une tonne sur ma face
Je porte le mépris comme les roms sur la place
Je porte des stigmates qu’aucune gomme n’efface
Je porte plus que les muscles de Stallone ne déplacent
Je porte des lustres de dèche, ma gloire c’est chute de neige
Je porte un masque de honte
Je porte ma plaie depuis que passent des plombes
Je porte mon infamie devant des masses de monde
Je porte plus d’anus que mon ass en dénombre
Je porte plume dans le derche, histoire qui pue la ièche
[Marcel Polaire]
Je me sens tout piteux, un petit homme parmi les autres
Donc un peu miteux, oui j’avoue, j’ai fait du tort et j’ai commis des fautes
Délits de sale gueule, d’initié, peu importe le crime
Une belle gueule sans pitié, j’affichais ma thune sur le green
J’étais un leader, le genre qu’on craint, physique de videur
Aujourd’hui les mômes se foutent de moi quand je fais mes courses chez Lidl
Je porte le poids de mes erreurs comme un stigmate sur ma face
Putain de masque sans visière qui expose mes faiblesses à la masse
Je veux disparaître de ce monde, ne plus paraître dix secondes
Une cigarette, puis tout s’arrête, pour ne plus ressentir cette honte
Je n’en peux plus d’être confronté à ma médiocrité
Mon propre reflet me dégoûte, «coupable» est mon sobriquet
Je rêve de briquet, de jerricane d’essence
D’être loin du regard des gens, perdre tous mes sens, je voudrais m’abriter
Je voudrais fuir, j’ai pris conscience de mes vices
A force de nuire, j’en ai perdu jusqu’à la confiance de mes fils
UK rapper and composer Oscar reconnects with his youth on a sleek, diaristic LP influenced by ’90s hip-hop and '00s R&B. Bandcamp New & Notable Apr 21, 2024